Jeudi, plusieurs dizaines de citoyens du village Gourra, relevant de la commune et daïra d'El Hachimia, à 15 kilomètres au sud de Bouira, ont procédé à la fermeture du CW 127 au niveau de l'intersection située dans la localité d'El Mahguen. Les protestataires qui ont bloqué la circulation au niveau de cette intersection qui relie les villes de Sour-el-Ghozlane et El-Hachimia à l'autoroute Est-Ouest ont, certes, pénalisé des centaines d'automobilistes mais également le secteur économique avec le blocage des camions de ciment et ceux des carrières existantes dans ces deux communes ; néanmoins, par cette action, ils ont voulu attirer l'attention du wali sur la situation de leur village qui attend depuis plus de 5 ans le gaz naturel. D'après les protestataires rencontrés sur les lieux, les dernières déclarations de la cheffe de daïra qui s'est déplacée jusqu'au village pour leur annoncer l'existence de l'enveloppe financière nécessaire pour le raccordement de leur village mais que le projet est au stade du choix de l'entreprise devant exécuter les travaux, qui s'avère non concluant. En outre, d'après certains contestataires, l'action de bloquer la route a été prise après le déplacement des villageois vers le siège de la Wilaya le mardi dernier. Ce jour-là, au lieu d'être reçus par le wali comme ils le souhaitaient, ces derniers furent reçus par un simple agent exerçant au niveau du cabinet du wali. D'après eux, «la moindre des choses, c'est que le wali aurait pu nous déléguer le chef de cabinet en personne pour nous expliquer comment des promesses leur avaient été données l'année dernière à la même époque, c'est-à-dire à l'approche de l'hiver, quant au lancement officiel des travaux de raccordement au plus tard durant le mois de janvier 2019. Or, cette promesse n'a jamais été tenue puisque nous sommes au mois d'octobre 2019, et le projet n'est pas encore lancé». Cela étant, rappelons que sur ce point, la cheffe de daïra qui intervenait sur les ondes de Radio Bouira a signalé que le problème de raccordement au gaz naturel de ce village est gelé au niveau du ministère de l'Energie, et il a fallu transférer le projet vers le ministère de l'Intérieur pour le voir enfin relancé. Elle rappelle, par ailleurs, ce qu'elle avait déjà expliqué aux villageois, «que le projet est au stade du choix de l'entreprise, c'est-à-dire, à la dernière étape avant son lancement». Cependant, et malgré ces éclaircissements, les habitants insistaient sur la présence du wali sur les lieux afin de lui faire visiter leur village pour constater de visu les insuffisances, comme les routes, l'éclairage public, les infrastructures de base surtout pour les jeunes, etc. Une exigence qui est restée sans aucune suite puisque, durant toute la journée, le wali ne s'est pas déplacé et les villageois sont rentrés chez eux bredouilles mais en promettant de revenir à la charge «jusqu'à ce qu'il daigne nous recevoir ou venir voir l'état de notre village ». Y. Y.