De l'atteinte à la vie privée des personnes au chantage dans les mœurs en passant par des menaces et des escroqueries de plus en plus sophistiquées, l'année écoulée a été riche en cybercriminalité à Guelma. 2019 a marqué un tournant dans ce domaine qui prend une tournure inquiétante. Tel a été le constat mis en avant par le contrôleur général de police Amar Chouder, chef de Sûreté de wilaya, en introduction de la conférence de presse organisée mercredi dernier. Comme à l'accoutumée, cette rencontre, qui s'est tenue au siège de la Sûreté de wilaya, a réuni la presse locale et les responsables des différents services de police qui se sont succédé pour présenter les faits marquants de l'année écoulée, dont ceux de la criminalité informatique. Dans une déclaration à la presse lors de cette conférence de presse, le commissaire principal Samir Hidouci, premier responsable de la police judiciaire de la wilaya, a indiqué que pas moins de 55 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées au niveau de son service. Face à ce fléau galopant, des moyens d'action et de lutte existent. La police de Guelma est mobilisée, comme a pu l'expliquer ce même officier. «Des investigateurs cyber sont ainsi déployés, et à cela j'ajoutent des enquêteurs sur internet et sur les réseaux sociaux», déclare-t-il. Et d'ajouter : «Les moyens de lutte contre la cybercriminalité se sont améliorés, il y a des policiers compétents un peu partout .» Un constat partagé par le chef de Sûreté de wilaya, qui déplore notamment «la réticence des victimes à déposer une plainte ou leur refus d'aller jusqu'au bout de leur démarche». Noureddine Guergour