Le plan d'action du gouvernement a reçu le quitus du Conseil des ministres. Il sera débattu dès ce mardi en plénière au niveau de l'Assemblée populaire nationale. Le Premier ministre y présentera les axes prioritaires de son exécutif : mode de gouvernance, réforme du système électoral mais également l'éducation et la santé. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La feuille de route du gouvernement Djerad a été approuvée par le président de la République. En Conseil des ministres, le plan d'action du gouvernement a été adopté. Il sera présenté dès ce mardi, et trois jours durant, devant les députés qui en débattront. La copie de Djerad comprend les axes principaux autour desquels s'articuleront les politiques sectorielles avec des priorités déjà définies. Il en est ainsi de la « révision profonde des modes de gouvernance » avec la conception de nouvelles règles, notamment celle de la participation effective de la société civile. Le gouvernement place la réforme du système électoral en tête de ses priorités, promettant la consolidation de l'Etat de droit et de « la promotion de la pratique de la démocratie réelle » avec une garantie du respect des libertés de réunion et de manifestation pacifique. Il est attendu de la société civile une plus grande participation à la vie politique. Le gouvernement s'engage en contrepartie à « l'aider » à s'organiser et à accélérer le processus d'agrément des associations. Le facteur humain sera placé au cœur des politiques, promet le gouvernement qui dit accorder « une importance majeure » au développement humain et social à travers la « réforme et le redressement » des systèmes de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et celui professionnel. Le président de la République a d'ailleurs donné des instructions au ministre de l'Enseignement supérieur pour une « profonde révision de ce système dans son volet social et pédagogique pour être en adéquation avec les exigences de l'heure, notamment l'accroissement démographique pesant sur les capacités de l'Etat ». La santé, la culture mais également le soutien à la pratique sportive ne seront pas en reste tandis que l'augmentation du pouvoir d'achat et la prise en charge des catégories « vulnérables » demeureront une priorité en leur accordant la primauté en matière d'accès au logement. Le gouvernement dit accorder une importance aux mécanismes devant permettre aux femmes « d'occuper la place qui leur sied sur la scène politique et dans les postes de responsabilité et de réaliser leur autonomie ». La jeunesse, pour sa part, constitue une des priorités du plan d'action du gouvernement et constituera l'axe d'un plan national quinquennal 2020-2024 visant à lui permettre de contribuer efficacement au processus d'édification de la « nouvelle République » promise par Tebboune. Au plan de la politique étrangère, le gouvernement compte s'appuyer sur une « politique agissante et proactive sous-tendue par une diplomatie plus efficiente dans les domaines culturel et économique ». Une politique qui devra favoriser le « dialogue dans le règlement des conflits et accorde un intérêt particulier à l'Afrique ainsi qu'à la communauté algérienne établie à l'étranger et à son implication dans le processus du renouveau national ». Une politique générale qui fera l'objet d'un débat général. N. I.
