Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie plaide pour ce qu'il appelle un débat «adulte et loyal», à même de déboucher sur un «compromis démocratique sur les règles qui nous permettront de nous exprimer librement et de manifester librement». Et ce, affirme Mohcine Belabbas dans un message posté sur sa page facebook, à l'occasion du 58e anniversaire du recouvrement de l'indépendance nationale, «quels que soient nos programmes politiques, quelles que soient nos convictions», expliquant qu'il s'agit de «définir et rendre inviolables, des règles démocratiques pour l'exercice de la compétition politique, de l'accès et de l'alternance au pouvoir dans l'objectif d'un vivre-ensemble dans le progrès et l'édification d'un Etat de droit démocratique, garantissant l'égalité devant la loi entre tous les citoyens indépendamment de leur langue maternelle, de leurs croyances, de la couleur de leur peau ou de la nature de leur sexe». Ainsi, selon le chef du parti progressiste, les algériens pourront «se réapproprier leur passé historique dans son intégralité et instruire leur mémoire nationale collective par des enseignements nécessaires pour mieux appréhender l'avenir». Expliquant davantage son plaidoyer pour un débat loyal, le président du RCD estime que «les algériennes et les algériens avec leurs différences peuvent se rencontrer, échanger et débattre dans la sérénité pour faire sortir leur pays de l'impasse dans laquelle l'a mené un système autoritaire, injuste, irresponsable, corrompu et incapable de s'amender». Car, pour lui, «laisser le pays otage d'un tel système, c'est se rendre complice d'un chaos inéluctable».Ce qui constitue, en fait, le «message d'espoir et de tolérance que la mobilisation solidaire a délivré depuis février 2019». Et d'estimer qu'en ce 58e anniversaire de l'indépendance nationale, il est «utile d'insister que nous devons continuer d'agir dans la lucidité et avec intelligence pour mettre un terme à près de 60 ans de violations de la loi et des droits humains, de confiscation de la richesse nationale, d'absence de légitimité populaire et de spoliation de la souveraineté du peuple». M. K.