- Alors ? C'est quoi l'option retenue en matière d'industrie automobile ? - D'après ce que j'ai vu ces dernières heures, ils ont intérêt à investir dans les voitures amphibies ! - ??? Si ! Ne me dites pas non ! Le bonhomme était mort ! Mort politiquement, j'entends. «L'encéphalopolitique» à plat. Plus personne ne pensait à lui. Même sur les pancartes des manifestants, du temps «bénit» du Hirak — comme dirait Djidji — il n'avait pas l'heur de figurer. Utilisé. Un temps. Un temps long. Utilisé, puis réutilisé. En ensuite, jeté. Remis en douve ! Et là, quoi ? On le déterre soudain-tout-à-coup ! Bon ! Je me calme et j'essaie de comprendre. Comme je ne suis pas versé dans la science des caveaux, des tombes et de la résurrection des corps, il faut que les «embaumeurs-désembaumeurs» m'expliquent pourquoi l'Empastillé a été déterré. Quelle est cette urgence de chez urgence qui nous mettait dans l'obligation de nous farcir de nouveau sa barbe et son sourire empreint de «Soudanité» ? Serait-il détenteur seul d'une clé magique qui nous ouvrirait les portes jusque-là closes de la 2ème République ? Auquel cas, je ne veux ni des clés, ni de la porte ni de cette broussailleuse et pileuse 2e République qui se tapirait derrière cette foutue porte. Bess'mah la 2e République de l'Empastillé ! Elle est belle, cette expression de mon terroir qui dit «l'endroit qui ne te démange pas, pourquoi le grattes-tu ?». Et oui ! La foule avait dit «tournons la page !». Et que lui propose-t-on à cette foule, avec le Flexy de Abdelaziz 2, la réactivation de l'Empastillé ? Un retour dans l'enfer des bibliothèques, les sous-sols poussiéreux où devaient pourtant reposer pour l'éternité les grimoires dangereux. Les ouvrages gribouillés d'incantations et de procès en sorcellerie. Avec l'Empastillé et ses Frères réunis autour du bûcher incandescent de nos rêves d'avenir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
