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Le poème musical de Farid Abbache
SORTIE DE SON NOUVEL OPUS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 10 - 2020

Après la publication de son roman Condamnés à vivre en 2019, Farid Abbache vient nous surprendre avec un album de sept chansons intitulé «Kker, dder, ili», (Lève-toi, vis, sois !).
Le nouveau produit s'ouvre par la chanson dont le titre est attribué à l'album. C'est un hymne à la femme d'une grande originalité. Sur une très belle mélodie se décline une invitation à la libération intégrale de la femme, y compris celle d'aimer, de s'amuser, de respirer la joie à pleins poumons. L'une des particularités du texte est de voir défiler une succession de verbes à l'impératif comme autant d'incitations à briser tous les carcans du patriarcat qui asservissent la femme. Ffeɣ, azzel, berreq - Ḥrec, snulfu - Nnecraḥ, cewweq – Qesser, ini-d, ḥku – Feǧǧeǧ, crureq – Ili, dder, ḥulfu - Sneḥneḥ, εceq – Kuffet, suɣ, rnu. Sors, cours, détale. Sois vive, inventive. Détens-toi, chantonne. Blague, dis, raconte. Scintille, brille. Sois, vis, ressens. Soupire, tombe amoureuse. Ecume, crie, hurle... Un palpitant appel à la femme à se défaire de toutes les interdictions qui l'empêchent d'être dans le flux torrentiel de la vie, et à se laisser caresser et câliner par les éléments de la nature. Laisse le vent jouer avec ta chevelure. Laisse l'étoile voler un peu de ta splendeur...
Dans une autre chanson intitulée «Lebḥar» (La mer), une mélodie sublime où le violon avec ses mouvements d'archet évoque celui des vagues transporte, un texte qui peint la relation amoureuse et sensuelle entre le sable et la mer. Ce n'est qu'une métaphore de la symbiose passionnelle et charnelle entre l'homme et la femme. Lebḥer d kemmini - Nekkini d rrmel - Yal aεeqqa deg-i - Yeffud aḥemmel. Je suis le sable en émoi. Toi, la mer enchanteresse. Chaque grain en moi. A soif d'amour, d'ivresse...
L'amour se devine partout et tisse des liens entre les éléments de la nature dans une sorte de dualité faite de fertilité amoureuse associant le clair de lune à la nuit, le plant à la pluie, le sable à la mer...
Dans une autre chanson, Asefru yerfed ifassen, (le Poème rend les armes), il est question de la difficulté vécue par le verbe dans ses tentatives d'appréhender l'amour, de peindre ses émotions. Les mots ont beau déployer toutes leurs vertus, leurs potentialités les plus performantes, ils se sentent impuissants de cerner ce sentiment sublime, cet envahissant désir passionnel qui nargue le poème et le poète.
Un texte ponctué de métaphores subtilement tricotées. Mon esprit s'aiguise et s'ingénie. À glaner les mots justes. À dénicher les idées propices. Il finit dans l'embarras. Le verbe rend les armes... Le verbe avoue son impuissance en se sachant lui-même fruit de cette passion qu'il tente désespérément de versifier. Le verbe que peut-il alors qu'il naît dans tes yeux, et y vit tant qu'il se tait ? Quand il m'advient d'en attraper un, il fond en larmes et meurt dès que je le nomme. L'album de Farid Abbache signe un acte poétique inaugural d'une prometteuse innovation du texte dans la nouvelle chanson kabyle tout en accordant un intérêt majeur à la musique qui accompagne le poème dans cette expressivité artistique.
A. Kersani


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