Lors d'une sympathique et conviviale réception organisée, jeudi dernier, par les autorités locales en l'honneur des représentants locaux des différents médias à l'occasion de la Journée nationale de la presse, un débat à bâtons rompus, sans scories ni fioritures, a eu lieu entre le wali d'un côté et quelques journalistes d'un autre, sur les modalités d'amélioration du travail journalistique dans la wilaya afin de présenter une information crédible, juste et vérifiée au citoyen-consommateur. Le wali, M. Harfouche Benarar a fait son mea-culpa et a admis, explicitement, qu'il existe «certes, un manque criant en matière de traitement et de diffusion de l'information au niveau de la wilaya par les services concernés et j'en suis complément conscient». Et de renchérir : «Dites-moi qui est le responsable qui ne veut pas de la diffusion et de la valorisation de ses activités ? Je m'engage à organiser un point de presse mensuel pour informer la population sur les différents dossiers et opérations de développement et j'inviterai, dorénavant, les membres de la corporation pour mes différentes sorties d'inspection sur le terrain qui sont nombreuses sachant que j'ai qu'une seule journée où mes activités baissent à savoir le vendredi. La presse sera, également, invitée, aux réunions importantes qui se déroulent, périodiquement, au siège de la Wilaya, touchant en particulier les secteurs clés de développement, qui sont, principalement, l'agriculture, le tourisme et l'investissement générateur et créateur de postes d'emploi et de richesse». Et d'ajouter, avec une certaine gêne mêlée à un certain désarroi que «la wilaya connaît un retard considérable en matière de développement. On n'a pas su profiter de la manne financière de la décennie écoulée pour l'inscription d'un grand nombre de projets. Il existe au niveau de la wilaya, plusieurs dossiers complexes qui ne sont pas encore résolus et que vous connaissez tous. Je déploierai toute mon énergie, tout mon volontarisme et toute ma compétence pour la résolution de tous les litiges en suspens touchant les projets très importants» Quoi qu'il en soit, la Journée nationale de la presse a permis d'instaurer une nouvelle relation empreinte de vérité entre des journalistes conscients des enjeux actuels du développement avec la contrainte de la crise sanitaire et un commis de l'état qui sait pertinemment que la presse est un acteur important et incontournable pour assoir une nouvelle et forte dynamique de développement au bénéfice de la collectivité locale, et ce, dans l'apaisement et la sérénité. Daoud Allam