Reporté à deux reprises, le procès intenté au journal El Watan par les deux fils du défunt général Gaïd Salah pour «diffamation» a été programmé en délibéré pour le 22 novembre prochain. Ouvert hier lundi au tribunal correctionnel de Annaba, le procès qui s'est tenu en présence du directeur du journal El Watan, Tayeb Belghiche, principal mis en cause en sa qualité de responsable de la publication, a été marqué par l'insistance de l'avocat des plaignants Adel et Boumediène Gaïd Salah sur le caractère diffamatoire de l'article qui, dira-t-il, «portait préjudice à la réputation du défunt général et de ses enfants». Affirmant que tous les acquis de ses mandants «l'ont été en toute légalité et que les passeports de ses clients n'ont jamais été confisqués comme cela a été écrit dans le journal». Il a demandé une condamnation de 3 mois de prison et un milliard de centimes de dommages ainsi que la restitution du cautionnement, insistant toujours sur l'identification de l'auteur de l'article incriminé. Insistance qui a rencontré une résistance du responsable du journal, préservant l'identité de son journaliste qui avait utilisé un pseudonyme. D'ailleurs son avocat, maître Boutamine, a affirmé, lors de sa plaidoirie, que «l'article 89 du code de l'information du 12/01 2012, toujours en vigueur, préserve l'identité des journalistes». Il soulignera que «nous avons toutes les preuves des informations sur les biens cités dans l'article du journal. Dont la minoterie acquise en 2011, cédée par l'ex-wali de Annaba et qui a fonctionné en toute clandestinité jusqu'à l'année 2016. Il y a également le port sec, mais que l'avocat des plaignants affirme à l'arrêt à l'instar des autres ports secs en raison du manque d'acquisition d'un scanner. L'avocat du responsable d'El Watan qui demande l'acquittement de son mandant, affirme être «un peu étonné de la demande du parquet qui a visé la plainte alors qu'elle n'était pas recevable. Elle ne contenait aucune indication sur l'identification des parties poursuivies. Ces plaintes sont rejetées si elles ne sont pas complétées par la filiation complète des personnes poursuivies. Ça n'a pas été le cas. Nous en sommes étonnés !». A. Bouacha