Les étudiants étaient, hier mardi, de retour dans les amphithéâtres, marquant ainsi la reprise des cours pour le compte de l'année 2020/2021. Une rentrée inédite puisque les modes d'enseignement utilisés habituellement dans les établissements de l'enseignement supérieur se verront bouleversés cette année, compte tenu d'un contexte sanitaire à l'évolution incertaine. Afin de s'adapter à cette situation délicate, les universités tenteront d'alterner les cours à distance et en présentiel pour réduire les risques de contamination. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Le coup d'envoi de la rentrée universitaire a été donné, hier mardi, par le Premier ministre Abdelaziz Djerad au pôle universitaire Mohamed-Boudiaf dans la wilaya de M'sila. Il a salué, lors de son allocution, les efforts fournis par les acteurs de l'enseignement supérieur qui « ont fait en sorte que cette rentrée universitaire se fasse malgré des circonstances difficiles ». Abdelaziz Djerad a, en outre, souligné que la pandémie de Covid-19 « exige de nous aujourd'hui d'adapter la recherche scientifique aux besoins exprimés par la société». Il invite dans ce contexte «les chercheurs algériens à contribuer à booster cette recherche à travers la création de laboratoires performants». Le ministre de l'Enseignement supérieur Abdelbaki Benziane qui accompagnait le Premier ministre a déclaré à son tour que « grâce aux efforts de ces parties prenantes, le secteur a réussi à garantir une rentrée universitaire approuvable dans son ensemble ». Il a souligné dans le même registre que les universités du pays accueillent pour cette nouvelle année près de 280 000 nouveaux étudiants. Il fait aussi savoir que trois nouvelles écoles supérieures ont vu le jour avec pour objectif phare : « Parvenir à créer des pôles d'excellence .» Il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance de promouvoir l'enseignement à distance, en envisageant, de ce fait, de l'étendre et de le généraliser. L'enseignement à distance est d'ailleurs l'une des mesures importantes que comprend le protocole sanitaire instauré dans les universités. Après avoir envisagé plusieurs scénarios, les représentants du secteur ont finalement opté pour un mode d'enseignement avec une partie de cours en présentiel et une autre en ligne. Donnant des détails sur la répartition des cours, Abdelbaki Benziane a expliqué dernièrement que les programmes des modules essentiels devraient être assurés en mode présentiel. Tandis que pour les moins importants, il est préférable de recourir à l'enseignement en ligne. Il a, dans ce sens, explicité que « les étudiants auront deux jours de cours en mode présentiel par semaine ». Le reste sera dispensé en visioconférence. L'autre mesure qui distinguera cette année universitaire des précédentes est celle de la réduction du nombre d'étudiants dans les résidences universitaires. Abdelbaki Benziane a signalé à ce sujet que « la priorité est naturellement donnée aux étudiants vivant dans des régions éloignées ». Au problème du transport interwilaya qui demeure suspendu, Abdelbaki Benziane a révélé qu'un accord est en préparation entre le ministère des Transports et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour éventuellement « assurer le transport des étudiants par chemin de fer ». Il relèvera toutefois que cette décision reviendra aux pouvoirs publics. Le premier jour de la rentrée universitaire s'est, par ailleurs, distingué par la mise en place d'un protocole sanitaire des plus rigoureux dans les amphithéâtres et les salles de TD pour le mode d'enseignement présentiel. Pour ce faire, un système de répartition en groupe sera appliqué. M. Z.
