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La fin de l'année, ouf, enfin !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 12 - 2020

Voilà, ça y est ! Elle fiche le camp, enfin ! Je ne la regretterai pas cette année. Pas du tout, alors ! Nul ne la regrettera. Sincèrement, j'ai un paquet d'années sur le dos, je n'ai jamais rencontré une année pareille. Bien sûr, on a connu des inondations, des tempêtes, des tremblements de terre... On a pu se relever. On a pu faire le deuil de nos morts. On a connu des maladies, on s'est soigné, on s'est relevé. Malheureusement, cette année 2020 nous a fait boire le calice jusqu'à la lie. On ne sait plus à quoi s'attendre. On ne sait plus quoi faire. Ça devient de la pure paranoïa. L'instinct grégaire a foutu le camp ; cette année a complètement changé la donne. La société est bouleversée dans ses assises. Dans son organisation. Dans ses perspectives. On n'est plus nous-mêmes. C'est ce que je ressens au fond de moi. On a changé de conduite. J'ai changé de conduite. J'ai de l'urticaire quand quelqu'un m'approche. Qu'il me sert de près, je dégaine. Alors, quand je le vois sans masque, mon cœur fait un sprint dans ma poitrine. Je m'empêche de blasphémer quand je vois quelqu'un baisser son masque et cracher par terre. J'ai cette terrible impression que des milliers de virus circulent en liberté totale.
Cette année nous a achevés dans les règles de l'art. C'est une question de survie, n'arrêtent pas d'avertir les spécialistes de la santé. D'aucuns n'arrivent pas à admettre cette réalité tragique. Ils voient des complots partout. Derrière la pandémie. Derrière le vaccin qui, enfin, est là. J'ai lu quelque part que les capitalistes (lesquels ?) ont semé ce virus pour diminuer la population mondiale. Waouh, rien que ça ! Ah, pire encore, il est dit que la population âgée, donc les vieux, est visée. Il semblerait qu'on est trop nombreux sur terre. Malthus, quand tu nous tiens ! Perso, je n'y crois pas à ces sornettes. Désolé, je suis peut-être naïf, un assimilé de la société de consommation, un serf du nouveau monde. Tout est possible ! Ce que je sais, par contre, je le sais parce que je l'ai vécu, cette année 2020 a été merdique à tout point de vue. Je sais également que ce virus me fout une trouille pas possible.
Le vaccin est prêt. Qu'on choisisse celui qu'ils veulent, je suis prêt à être vacciné le premier. Que ce soit Pfizer, Sputnik, Sanofi, ou un autre... Je suis prêt à tendre mon bras pour la piquouse. Que les « complotistes » disent ce qu'ils veulent. Ils peuvent « ghaïti » à longueur de journée. Ça ne rentre même pas d'une oreille pour que ça ressorte de l'autre. Franchement, je fais confiance à la science. Si les autorités sanitaires, le ministre de la Santé ou celui des médicaments veulent un volontaire, je suis là. Justement, je voudrais demander à ces deux chefs : on se vaccine quand ? En janvier ? Mais janvier, c'est demain. Alors, c'est pour quand ? Avez-vous fait le choix du vaccin ? Prenez n'importe lequel, ils sont tous bons. Au fait, on se vaccine où ? Dans les hôpitaux ? Hein ! Là, ce n'est pas une décision réfléchie. Ça ne suffira pas à absorber la demande. Pourquoi ne pas impliquer les médecins généralistes ? Eux connaissent leurs malades. Ça ira plus vite. Puis, ça sera plus souple. Les hôpitaux sont déjà encombrés, trop encombrés. Pourquoi leur rajouter cette tâche vaccinale ? Ihi, vite, ramenez-nous ce vaccin, qu'on se pique dès la semaine prochaine. Vite, vite, vite, messieurs les décideurs, ce virus n'attend pas ; lui, il pique à tout-va. Hayya, un peu de nerfs ! La situation est grave.
Ya djemaâ, cette fois, il ne s'agit pas d'opération couscous. Awwah, il y a autre chose. Je vous le donne en mille. Le vin oranais a gagné le gros lot ; oui, comme je vous le dis. Notre vin a eu la médaille d'or dans un concours de « pikhou » à Lyon, ville de la gastronomie et de Paul Bocuse. Je vais, encore une fois, couper la chique à certains adeptes de Bacchus. Un vin, médaillé d'or à Lyon, oui, ça reste de la vinasse, un point c'est tout. Je ne vais pas me la jouer membre d'une quelconque ligue anti-alcool, il y en a tellement dans notre pays, parce que chacun (pour moi) tire son ivresse là où il peut. Perso, le vin ne me procure aucune ivresse ; bien au contraire, il me rend malade comme un chien. Je la joue dans la sobriété, peut-être. Sincèrement, je laisse le vin à El Khayyâm. Bacchus. Et Dionysos. Et à certains allumés du bouchon, ou de la « tassa », qui vibrent du « sang de lion ».
Ce n'est pas tout. S'il vous plaît, une bonne fois pour toutes, ayons une médaille d'or dans un concours international de mathématiques, un prix Nobel de physique, voire même de littérature (maâlich), une invention qui n'a pas été encore inventée par ceux de là-bas, un tunnel sous la Méditerranée, un vaccin qui prévient toute maladie, un Algérien bionique, une voiture qui roule à l'eau, un train sans rail... Là, j'en parlerai avec fierté. Ayons une université qui recevra des étudiants américains, australiens, anglais, français, chinois... Ce jour-là, la médaille d'or sera vraiment en or. De la vinasse en or ! Boff ! Il y a mieux, ya djemaâ. Bon, pour ceux qui s'en enorgueillissent, je ne vois aucune raison de les empêcher de cuver leur ivresse.
Ça parle d'informatique en haut lieu. C'est bien, c'est même très bien. Ça parle de débit. Je subodore qu'il s'agit de débit internet. Je n'en suis pas sûr. Enfin, l'informatique semble compliquer la vie aux Algériens. On est loin du compte. Pour l'informatique, et l'informatisation, nous y allons à pas de tortue, « ddach ddach », comme on dit chez moi. On a nos papiers d'état civil « lih-lih » sur micro. Il en a fallu du temps ; ceci pour faire « mon » rabat-joie. Mais attention aux coupures de courant. La triciti s'en va, souvent. Quant à l'internet, il faut repasser. On est loin du compte. Ce n'est pas de l'internet, c'est du ralenti, de la limitation de vitesse, de la « dodanisation » à souhait. Il paraît qu'on n'a pas payé notre prestataire. Chut, j'ai entendu cette rumeur dans la rue. Si ce n'est pas vrai, je n'ai rien dit. Je ne veux pas de problème, moi. La peur du Covid-19 suffit à ma peine. Encore une fois, ne nous soûlez pas avec vos annonces, faites simplement le boulot, le citoyen s'en rendra compte sur le terrain. Un point, c'est tout ! J'attends des actes.
J'ai lu cette déclaration du ministre de l'Energie sur El Watan du 27 décembre : « L'après-pétrole se décide aujourd'hui. » J'ai beaucoup de questions à poser à notre ministre. Aujourd'hui, c'est quand ? Est-ce l'aujourd'hui des cent dollars le baril, voire plus ? Est-ce l'aujourd'hui de la mamelle du Sud pleine à rebord ? Est-ce l'aujourd'hui de la « buvation » de notre pétrole jusqu'à la lie ? Est-ce l'aujourd'hui de la disette actuelle ? Voilà une déclaration, une annonce qui se veut intelligente et stratégique, qui dépasse mon entendement. Je ne la comprends pas. Je ne l'assimile pas. Je ne la digère pas. Mais, on parle de l'après-pétrole depuis une éternité. Tous vos prédécesseurs ont dit la même chose. C'est resté lettre morte ! Chers gouvernants, gardez vos annonces, appliquez-les sur le terrain de la réalité sociale, tout sera définitivement clair. Pour le moment, je reste un algéro-désespéré !
Y. M.


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