Cela s'est passé durant l'été 2019. A l'époque, la presse locale dont le Soir d'Algérie faisait état d'un drame familial dont la victime n'était autre qu'un petit garçon de 4 ans. Battu à mort par l'amant de sa mère, la victime perdra connaissance et le jeune homme, âgé de 30 ans, se rendant compte de son forfait, prit le petit immédiatement à l'hôpital. L'enfant sombrera dans un coma profond et 10 jours plus tard, il rendra l'âme. Les faits se seraient, selon l'arrêt de renvoi du procès qui a eu lieu ce lundi lors de la session criminelle du tribunal de Bouira, passés durant la matinée. Alors que la mère, couturière de son état et qui était en instance de divorce avec son mari, était partie à Taghzout récupérer l'argent auprès de ses clientes, son amant qui entretenait une relation avec elle depuis un certain temps, entra à la maison et s'en serait pris au bambin qui était âgé d'à peine 4 ans, laissé à la maison avec sa grande sœur, âgée de 10 ans. La maman sera informée de l'incident quelques minutes plus tard par son amant qui aurait caché la vérité en arguant que le garçon se serait blessé. Cependant, la police scientifique qui s'est saisie de l'affaire bien avant la mort du petit garçon a fini par soutenir l'hypothèse d'un homicide. Et les témoignages de la grande sœur qui avouera aux enquêteurs, les multiples épisodes où son frère fut battu par l'amant finira par faire éclater la vérité. Ce lundi, lors du déroulement du procès, le mis en cause racontera son histoire et criera à qui voulait l'entendre son innocence et son bon cœur puisque, racontera-t-il aux juges, s'il connaît cette femme, c'est parce qu'un jour, alors qu'il était dans la cité où celle-ci habitait, en train de crier qu'il vend du matériel électroménager usager ou réformé, pour le revendre à son tour pour le recyclable. Ce jour-là, la maman du garçon sortira et proposera au jeune homme une machine à laver et un réfrigérateur. Une fois à la maison, le jeune homme s'apercevra que les deux appareils étaient presque neufs et refusa de les prendre à un prix dérisoire puisque, expliquera-t-il à la dame que son métier est d'acheter à un prix symbolique les produits réformés. Ce à quoi, elle lui rétorqua qu'elle voulait s'en débarrasser car elle n'avait pas de quoi nourrir ses deux petits enfants. Pris de pitié, le jeune homme n'achètera pas les deux produits, mais lui donnera 2000 DA. Quelques jours plus tard, la dame rappliquera auprès du jeune qui possédait un local en ville, et petit à petit, une relation amoureuse va s'établir entre les deux, mais à la maison, le petit garçon n'a jamais aimé l'intrus. Ce dernier finira aussi par détester «à mort» le petit garçon. Le procureur de la République a requis la perpétuité pour le jeune homme, et 10 ans de prison ferme pour la maman qui serait complice dans la mort de son fils. Après plaidoirie des avocats, et après délibérations, le jeune homme a été condamné à 10 ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende, pour homicide involontaire ; le fait que l'accusé ait conduit sa victime à l'hôpital lui a valu des circonstances atténuantes et il échappera ainsi à la perpétuité, alors que la maman qui était absente au moment des faits a été acquittée. Y. Y.