Le projet d'aménagement de l'oued El-Harrach connaît un grand retard pour diverses raisons, entre autres techniques, notamment à cause du tronçon du projet du métro qui traverse l'oued. « Si les contraintes constatées à présent ne sont pas levées, le projet risque de traîner encore, même au-delà de janvier 2022, date à laquelle le projet doit être réceptionné, après prolongement du délai d'une année», commente un des membres de la commission de l'APW d'Alger en charge du dossier. Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Les travaux d'aménagement de l'oued El-Harrach ont connu un grand retard et pour cause : le tronçon allant de l'embouchure des deux oueds (El-Harrach et Semmar) au pont Blanc connaît une situation des plus complexes, avec les 20 familles habitant dans des gourbis et des taudis formant un bidonville à quelques mètres seulement de l'oued. Le président de la commission finances et économie, Saïdi Amar Zoubir, a indiqué que c'est là le résultat d'un « laisser-aller ». Ce que le représentant de l'entreprise exécutant les travaux réfute catégoriquement, arguments à l'appui : « On n'a rien négligé. Seulement, il y a lieu de souligner que des contraintes subsistent empêchant l'avancement des travaux, comme le déversement des eaux usées de l'oued Semmar, ainsi que les habitants de la bâtisse et les baraques alentour (20 familles), entre autres », a-t-il affirmé devant les membres de la commission. « Si c'est un problème uniquement de l'oued El-Harrach, ça se réglera très vite et comme prévu par les délais, en janvier 2022. Si d'autres problèmes se greffent au projet, je ne saurai vous le dire », a-t-il enchaîné. Pour être plus clair, insiste-t-il, « c'est ce tronçon qui a bloqué l'aménagement de l'oued. Après une avancée notable et la purification de l'oued, il y a eu un retour à la case départ. On risque de perdre encore du temps si les contraintes annexes au projet ne sont pas levées : le tunnel du métro qui doit passer sous l'oued, venu après l'entame du projet ». « Les choses sont à l'état critique vraiment, dans la mesure où cela se répercutera sur la santé des citoyens. Il faut y remédier le plus rapidement possible », commente le président de la commission, après avoir écouté les explications concernant le projet. « Un rapport sera soumis au président de l'Assemblée populaire de wilaya qui le transmettra au wali. On souhaite que le problème soit pris en charge rapidement, en trouvant une solution appropriée aux occupants de la bâtisse qui devait être rasée depuis des années », a indiqué Saïdi, qui fait remarquer que le pont Blanc est « insuffisant comme seule entrée et sortie à El-Harrach. Au moindre problème, la ville d'El-Harrach sera isolée ». Sur le site du parc Dounia, la commission a constaté la réalisation d'un bassin de rétention d'eau qui est destiné à la protection des deux retenues collinaires. Le projet consiste en la récupération des eaux usées, les collecter en les acheminant à la station d'épuration de Beni Messous, et leur réutilisation une nouvelle fois pour irriguer les 10 060 hectares que compte le parc Dounia. « Le projet a connu un arrêt un certain temps pour diverses raisons. Depuis la dernière sortie du wali, les travaux ont repris et sont en cours », a indiqué Gamgani Liès, directeur de l'Opla (Office des parcs des sports et loisirs). Le directeur, expliquant le contexte ayant vu la naissance du projet et celui de son lancement, note que « la Maison de l'environnement, Dar Dounia auparavant, affectée à l'entreprise Sonatrach, a été inaugurée récemment par le Premier ministre pour les (hubs technologies) smart-cités, pour pérenniser l'activité en son sein». S'agissant de l'exploitation du projet par l'Opla après sa réalisation, le directeur précise : « Quant à l'exploitation, l'Opla n'exploite rien en attendant le transfert définitif du parc à l'office .» A. K.