Un programme des festivités célébrant le 41e anniversaire du Printemps amazigh, du 18 avril en cours au 18 mai prochain, sous le thème «la valorisation économique du patrimoine culturel» est tracé par la Direction locale de la culture et des arts, a indiqué mercredi un communiqué de cette direction. «Le patrimoine culturel et naturel constitue un élément de richesse. Sa protection, sa conservation et sa mise en valeur imposent, sur le territoire duquel il est situé, des responsabilités afin qu'il n'apparaisse plus comme un frein au développement mais comme un facteur déterminant de ce développement», note le communiqué. La mise en valeur du patrimoine culturel et naturel «est un objectif reconnu par tous les acteurs de la société. Il est devenu l'un des thèmes dominants de l'économie des services patrimoniaux et l'une des justifications majeures des investissements» dans ce domaine, est-il souligné. Dans ce contexte, «les méthodes d'évaluation économique, comme celles des volets environnementaux et sociaux, demanderaient à être approfondies et clarifiées pour servir effectivement à éclairer les décisions d'investissement», ajoute le même document. Pour concilier entre la préservation de ce patrimoine et le développement durable, il est préconisé de «valoriser le patrimoine de manière économiquement rentable, tout en assurant sa préservation, sa pérennisation et sa promotion, car il constitue un enjeu socioéconomique et touristique très important». Au programme de ces festivités, des expositions portant sur le patrimoine culturel local, du savoir-faire et des métiers artisanaux, des récitals poétiques ainsi que des ateliers et sorties pédagogiques en collaboration avec différents partenaires. Une journée d'études autour de la même thématique sera organisée à l'ouverture de ces festivités durant laquelle plusieurs conférences portant sur «Le patrimoine culturel à l'ère du numérique», «Le travail collectif et tajmaât comme soubassement de l'économie solidaire villageoise de la Kabylie» et «La valorisation du patrimoine culturel par le tourisme solidaire» sont au menu. Les évènements d'Avril 1980, baptisés «Printemps amazigh», avaient éclaté suite à l'interdiction d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne, prévue dans l'enceinte universitaire de Hasnaoua à Tizi-Ouzou, ce qui a provoqué une contestation estudiantine dans différents campus universitaires de la région et d'Alger. Depuis, ces évènements sont devenus une date phare du combat pour la langue et la culture amazighes et sont commémorés annuellement. La célébration du Printemps amazigh est également une occasion, comme à chaque année, de rendre hommage à ceux qui ont milité pour la reconnaissance de tamazight, parmi eux, les victimes des évènements du Printemps noir d'avril 2001.
