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Le Dey Hussein à la barre
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 08 - 2021

En patriote insurgé, l'Emir Abdelkader avait toutes les peines du monde à rallier les différentes tribus dans son combat contre l'avancée, sabre au clair, des colonnes de soldats français qui rasaient, détruisaient et brûlaient tout sur leur passage. Le Dey Hussein fit semblant de se joindre à lui mais ne fit rien pour sonner la mobilisation de ses janissaires devenus maîtres de la Régence d'Alger. C'est que les dés étaient pipés, un accord secret était conclu entre Français et Ottomans quant au sort futur de la Régence. L'Emir était furieux contre le Dey qui ne tardera pas à fuir, emportant tous ses biens et ses femmes, abandonnant les Algériens à leur triste sort pour près d'un siècle et demi. Des historiens témoigneront de cette trahison et nous rapportent le décompte abracadabrant du hold-up. Normal, les potentats de cet acabit se comportent toujours de la même façon, dès lors qu'il s'agit d'abdiquer devant l'ennemi. D'ailleurs, les chroniques de ces dernières années regorgent de ce type de forfaiture. Leurs auteurs se prévalent du pouvoir absolu, c'est-à-dire le droit de vie ou de mort sur les individus.
Il en est ainsi de Mobutu Sese Seko de l'ex-Zaïre, assassin de Patrice Lumumba. Le Shah d'Iran finira sa vie dans l'errance car aucun pays ne voulait de ce dictateur trop encombrant — sauf pour un temps, l'Egyptien Anouar Sadate. Sentant la fin proche du régime, la famille du guide libyen Kadhafi s'empressa de quitter le pays, direction l'Algérie, dans des véhicules chargés d'argent notamment. Mais l'Algérie opposera son « niet », le chargement illégal ne put franchir la frontière. Il y a quelques jours à peine, le Président afghan nous fait revivre un scénario identique. Des témoins oculaires affirment que le fuyard s'était accaparé de quantités d'argent, d'or et de pierres précieuses qu'il ne pouvait emporter, il abandonna donc une bonne partie du butin. C'est dire que le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
Le propre d'un dictature est de ne supporter aucun contrôle, aucun droit de regard. Mieux, il s'octroie une inconcevable légitimité. Du reste, tout dictateur s'entoure du mythe de l'homme providentiel, le bon père de la nation, le sauveur. Ajoutez à cela le mystère dont il s'entoure. Ses frasques, ses turpitudes n'en sont pas aux yeux du grand public anesthésié. Bien au contraire, ce dernier l'idéalise, frémit à tout ce qui touche à sa personne, boit la moindre de ses paroles. Irréprochable. C'est cet état d'esprit qui a prédominé des décennies durant chez nous. Les dirigeants des gouvernements successifs nous paraissaient mériter tout le respect car ils se sacrifiaient pour le bien-être de leurs concitoyens.
Le « Mouvement du 22 février 2019 », ou « Révolution du sourire » allait démasquer ces parjures. Les Algériens tomberont de haut, la pilule à avaler est doublement amère. De hauts fonctionnaires, entourés de tout le respect dû, apparaissent sous le visage de vulgaires délinquants. Des fortunes colossales (en dinars et en devises fortes, svp !) amassées, fruit de vols, de corruption et de détournements, sont révélées par les tribunaux, des procès aux odeurs nauséabondes. Voilà ce que c'est que de confondre bien public et la chose privée. Un bémol, néanmoins, l'impatience du public est tempérée par la justice, connue pour sa lenteur, vu que les dossiers établis doivent être inattaquables. Le Dey Hussein peut continuer à dormir tranquille.
Brahim Taouchichet


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