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On achève bien les rebelles
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 10 - 2021

Hier, aujourd'hui, toujours les mêmes commanditaires dans un scénario identique : un coup d'Etat bien huilé pour faire taire les récalcitrants, rebelles à la perpétuation de l'ordre colonial. La scène – à grande échelle – c'est l'Afrique francophone parce que la topographie politique est idéale pour mener ce genre de forfaiture. Ils sont nombreux les chefs d'Etat africains à avoir fait les frais de cette phobie française de l'émancipation des peuples du continent. L'atout maître de cette haute main sur les affaires africaines c'est l'infiltration dans tous les rouages de l'Etat, à grand renfort d'hommes de main locaux pour l'exécution des basses œuvres, autrement dit, un coup d'Etat, à l'heure qu'il faut, au moment qu'il faut. Les descendants des grands panafricanistes, à l'image de Kwamé Nkumah (Ghana), Ahmed Sekou Touré (Guinée) ou Patrice Lumumba (Congo Kinshasa) tué dans des conditions atroces, ont cru possible de reprendre le flambeau de l'émancipation. C'était oublier les héritiers de Jacques Foccart chargés de continuation de la politique africaine de la France sous le vocable trompeur de « coopération ».
Il faut bien noter que cette prérogative relève directement du président de la République depuis le général de Gaulle. Emmanuel Macron promet aujourd'hui un « fonds d'aide à la démocratie en Afrique » (sic). Une manière de tourner le dos aux élites dirigeantes répressives, gangrénées par la corruption et discréditées aux yeux des populations. « Il veut mettre à l'honneur la société civile. C'est de la communication », souligne Thomas Borrel, codirecteur de l'ouvrage L'empire qui ne veut pas mourir — Une histoire de la Françafrique. C'est justement le grand débat, aujourd'hui, sur la présence de la France, menacée par de nouvelles puissances attirées par les richesses dans les pays sahélo-sahariens. Dès lors, l'on comprend pourquoi l'Elysée (Paris) ne tolère aucune rébellion contre le joug qu'elle perpétue depuis les indépendances.
Le Burkinabé Thomas Sankara (37 ans) a été assassiné pour ses velléités d'homme libre, rappelant en cela le sort réservé à un autre nationaliste africain, Patrice Lumumba, du Congo Kinshasa (Zaïre). Ils sont réunis dans la mort parce qu'ils prônaient l'émancipation de leurs peuples de la tutelle étrangère. Les hommes de main ont pour non Balaise Compaoré, ami intime de Sankara, mais retourné, et Mobutu Sese Seko. Complot belge pour Lumumba, français contre Thomas Sankara. Christophe Cupelin, réalisateur du film Capitaine Thomas Sankara, relate sa rencontre avec un haut fonctionnaire algérien de l'ONU, et à la question «qui a tué Sankara ?» la réponse fuse : « Oui, pour tous ceux qui vivaient de près les événements, cela ne fait pas de doute. La Côte d'Ivoire et d'autres pays voisins sous influence française ont réalisé l'assassinat.»
Les tenants de l'ordre, l'Union africaine, la Cedeao sont aujourd'hui confrontées aux nouvelles générations qui revendiquent ce que leurs aînés n'ont pu obtenir. Pour eux, la solution serait dans la prise du pouvoir qui s'accompagne d'un sentiment anti-français partagé au demeurant par de larges couches de la population à laquelle l'indépendance, sous le parrainage de l'ancien colonisateur, n'a rien apporté.
Le panafricaniste peut-il renaître de ses cendres ? Mais attention, les rebelles et autres hors-la-loi s'exposeront à un danger de mort certain. « L'Afrique aux Africains », revendication chère à Massinissa, elle l'est aujourd'hui encore. Un testament pour les nouvelles générations.
Brahim Taouchichet


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