Les sinistrés du séisme qui a ébranlé Béjaïa le 18 mars dernier, vont bientôt être relogés et pouvoir occuper leurs nouvelles demeures dans le nouveau pôle urbain d'Ighzer-Ouzarif à Oued-Ghir, à 10 km à l'ouest de Béjaïa. 153 familles sinistrées, dont les habitations ont été classées par le Centre de contrôle technique de constructions (CTC) en zone rouge, ont bénéficié hier d'un logement de type social locatif à Ighzer-Ouzarif lors d'une opération de tirage au sort effectuée au niveau de la Maison de la culture de Béjaïa en présence d'un huissier de justice et des autorités locales. Après une très longue attente de plusieurs mois, des familles sinistrées dont les maisons ont été durement ébranlées par le puissant séisme de mars dernier vont enfin pouvoir bénéficier d'un appartement jouissant de tout le confort requis, notamment l'eau, l'assainissement, l'électricité et le gaz naturel. Il est à rappeler que parmi les victimes du tremblement de terre ayant puissamment frappé Béjaïa, une trentaine d'entre elles ont déjà bénéficié à titre d'urgence d'appartements de type F2 dans la nouvelle zone d'habitation se trouvant à Sidi-Ali-Labhar non loin de l'aéroport Soummam Abane-Ramdane. Des dizaines d'autres victimes du séisme dont les maisons sont classées par le CTC en zone rouge, vont devoir néanmoins prendre encore leur mal en patience et attendre une prochaine distribution de logements du même type social locatif. En marge de l'opération du tirage au sort pour désigner l'étage et l'immeuble de chacun des bénéficiaires, les autorités locales ont déclaré que les autres familles sinistrées seront prises en charge lors de la prochaine distribution de logements, dans le même pôle urbain d'Ighzer-Ouzarif à Oued-Ghir, sans toutefois fixer de date exacte. Lourdement affectées par le dernier séisme, il convient de rappeler que plusieurs centaines de maisons sont classées en zone rouge par le CTC à Béjaïa. Des familles sinistrées du premier séisme de novembre 2012 dont les habitations sont classées par le CTC en zone rouge attendent toujours près de dix années pour être relogées. Par ailleurs, certaines sources proches de l'administration locale de la wilaya de Béjaïa parlent d'une prochaine distribution de logements réalisés sous différentes formules au niveau du pôle urbain de Ighzar-Ouzarif dans la commune de Oued Ghir, à l'occasion de la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne. Ce nouveau pôle, réalisé sur 250 ha, a été doté de plus de 16 000 logements toutes formules confondues, pouvant accueillir jusqu'à 80 000 habitants et différents équipements et infrastructures, notamment des établissements scolaires, culturels et de santé, ainsi que des démembrements des administrations publiques et des commerces. Un programme de milliers de logements qui accuse toutefois un retard criant, sachant qu'à titre d'exemple des logements AADL1 dont la construction a été entamée en 2001 attendent toujours, 20 ans après, leur livraison aux souscripteurs de ce programme. Le même calvaire est vécu par les souscripteurs du programme AADL 2 qui attendent depuis 2013 les clés de leurs appartements. Les souscripteurs de ces deux programmes AADL 1 et 2 ont observé plusieurs actions de protestation devant le siège de la Wilaya, et réclament l'accélération des travaux de leurs logements pour pouvoir enfin bénéficier d'un toit décent. A. K.
