IATF: des prestations artistiques algériennes variées illuminent la cérémonie de clôture    Plate-forme des entreprises et des hommes d'affaires    « Fédérer les efforts pour préserver le gaz naturel comme source d'énergie propre et stratégique »    Les innovations et les technologies modernes suscitent un vif intérêt auprès des participants    Vives condamnations à l'international    L'ONU condamne !    Les campagnes de désinformation ne freineront pas la volonté de l'Algérie de protéger sa jeunesse    APN: réunion de coordination en prévision des sessions d'examen des amendements aux statuts et au règlement intérieur de l'UPA    Lancement du Fonds de financement des start-up en Afrique: décision "historique" du président de la République    L'APN prend part en Chine aux travaux du Forum des législateurs pour les échanges amicaux    Forum mondial des jeunes parlementaires: Bouchouit reçu par le président du Congrès péruvien    IATF 2025: la participation de la République sahraouie confirme une réalité africaine irréversible    Le président du Conseil de la nation reçoit l'ambassadeur de Somalie en Algérie    Présidence de l'Algérie du CPS de l'UA: un engagement constant et des approches efficaces au service des causes du continent    ANP: élimination de deux terroristes, reddition d'un autre et arrestation de 9 éléments de soutien en une semaine    Wilaya d'Alger: organisation samedi prochain d'une campagne de nettoyage des établissements scolaires    IATF: signature d'un accord de coopération algéro-tunisien dans le domaine de l'imprimerie et de l'industrie papetière    IATF 2025: présence hautement remarquée du ministère de la Culture et des Arts    IATF 2025: signature de plusieurs accords d'exportation de produits nationaux vers des pays africains    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas de l'Est du pays    Festival ''DZ Fest'': hommage prévu à la ''rockeuse du désert'' Hasna El Becharia    Que pèse l'Otan face à une alliance Russie-Chine-RPDC ?    Eliminatoires du Mondial-2026 : Guinée 0-Algérie 0 Et le football dans tout ça ?    « Une importante quantité de produits pyrotechniques saisie »    Si El Hachemi Assad souligne l'engagement et les efforts déployés    Ooredoo et IQRAA marquent la Journée internationale de l'alphabétisation    Deux médailles supplémentaires pour l'Algérie    L'Espagne se balade en Turquie    Hamlaoui préside une rencontre interactive à Aïn Defla    Un trésor numismatique hors-norme découvert à Kaboul    Lancement du 2e prix «Mon Premier Livre» dédié aux jeunes    Lancement des travaux de restauration de Bordj Moussa    Un tournoi vendredi en mémoire d'Abderrahmane Mehdaoui au stade Chahid "Mouloud Zerrouki'' des Eucalyptus    Gymnastique : l'Algérienne Nemour engagée dans trois grandes compétitions en cette fin d'année    Inhumation des moudjahidine Youcefi Mohamed Bencheikh et Telli Hamza    Qualifs Mondial 2026: l'Algérie et la Guinée se neutralisent (0-0)    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un hyper-réalisme dérangeant
La vie d'après d'Anis Djaâd
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 01 - 2022

Le dernier film d'Anis Djaâd est actuellement en projection dans plusieurs villes du pays. Sorti début décembre, ce premier long-métrage du réalisateur a fait sensation à Alger lors de son avant-première.
Nous sommes dans un village de l'arrière-pays mostaganémois où vit Hadjer avec son fils Djamil. Elle est femme de ménage dans une mairie ; il est saisonnier dans les travaux des champs. Austère et froide, leur vie se déroule bon an mal an jusqu'à ce qu'une rumeur malveillante accuse la veuve d'entretenir une relation « illégitime » avec son patron. L'enfer commence alors pour cette femme et son fils adolescent, contraints de quitter le village et s'installer en ville où une amie les héberge dans sa baraque de fortune qu'elle partage avec un mari oisif et alcoolique. Hadjer, en femme-courage inaltérable, lutte pour survivre au milieu d'un univers masculin toxique. Veuve, seule et pauvre, elle est l'objet des pires convoitises alors que son fils se réfugie dans l'alcool et les rêves de harga.
Anis Djaâd dépeint sans complaisance ce destin de femme et par-delà elle, la vie nue de tout un pan de la société très souvent oublié ou caricaturé par le cinéma. Le réalisateur porte ici un regard cru et brutal sur la réalité, comme il l'avait déjà fait dans ses deux courts-métrages Le hublot et l'inoubliable Passage à niveau.
Glaciale sans être livide, sa narration va jusqu'au bout des choses et ne ménage pas le spectateur en le plongeant violemment dans l'enfer des damnés de la terre. Car La vie d'après est non seulement une histoire de femme martyrisée par la société mais aussi celle d'une classe sociale opprimée économiquement et politiquement.
Porté par un casting puissant, notamment avec Lydia Larini dans le rôle-titre, le film repousse parfois les limites du supportable dans son enchaînement dantesque de cruautés et de scènes émotionnellement éprouvantes. Cette violence délibérée et cet hyper-réalisme rappelant parfois le style de Ken Loach peuvent cependant virer au prévisible par moments, certains pics dramatiques étant de trop.
Mais le film de Djaâd demeure d'une force incontestable, notamment grâce à une singularité narrative et visuelle qui rompt avec ce que nous avons l'habitude de voir dans le cinéma algérien, mais aussi grâce à cette frugalité formelle contrastant avec une densité dramatique dérangeante, voire volontairement repoussante. Car le cinéaste ne veut pas offrir une histoire larmoyante sur fond de critique sociale convenue, mais veut balancer au regard gêné du spectateur un récit sans fard qui n'en est pas moins beau.
S. H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.