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RAPPORT 2011 SUR LE D�VELOPPEMENT DE LA BANQUE MONDIALE
Pour rompre l�encha�nement des cycles de violences politiques et criminelles, il faut assurer la s�curit� des citoyens, la justice et l�emploi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 04 - 2011

Selon le rapport 2011 sur le d�veloppement de la Banque mondiale � rendu public le 11 avril � , 1,5 milliard d��tres humains vivent dans des pays touch�s par des cycles r�p�t�s de violence, o� les taux de pauvret� d�passent de plus de 20 points ceux d�autres pays. Pour rompre l�encha�nement des cycles de violences politiques et criminelles, il faut assurer la s�curit� des citoyens, la justice et l�emploi.
Ce rapport s�appuie sur les analyses de chercheurs et l�exp�rience de d�cideurs de la communaut� du d�veloppement, du syst�me des Nations unies et d�institutions r�gionales du monde entier. Leurs contributions ont, conjointement, produit une somme d�informations extraordinaire sur les aspects politiques, s�curitaires et �conomiques de la r�duction des conflits. Par ailleurs, l��quipe du rapport a examin� l�exp�rience des pays et des dirigeants nationaux qui ont r�ussi � sortir de situations caract�ris�es par des cycles de violence r�p�t�s. Environ 1,5 milliard de personnes vivent dans des pays en proie � des cycles r�p�t�s de violences politiques et criminelles, et aucun pays fragile � faible revenu ou touch� par un conflit n�a encore atteint un seul objectif de d�veloppement pour le mill�naire. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, pour r�soudre les probl�mes �conomiques, politiques et s�curitaires qui compromettent le d�veloppement et emprisonnent les �tats fragiles dans des cycles de violence, il est n�cessaire de renforcer les institutions nationales et d�am�liorer la gouvernance de mani�re � assurer en priorit� la s�curit� des citoyens, la justice et l�emploi. �Pour rompre l�encha�nement des cycles de violence et r�duire les stress qui les engendrent, les pays doivent mettre en place des institutions nationales plus l�gitimes, responsables et comp�tentes qui assurent la s�curit� des citoyens, la justice et l�emploi�, note le pr�sident de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. Les enfants vivant dans des �tats fragiles courent un risque deux fois plus �lev� de souffrir de sous-alimentation et trois fois plus �lev� de ne pas �tre scolaris�s. Les violences qui s�vissent dans une r�gion peuvent en outre se propager aux �tats voisins et � d�autres r�gions du monde, assombrir les perspectives de d�veloppement d�autres populations et compromettre les perspectives �conomiques de r�gions toutes enti�res. Conflits, s�curit� et d�veloppement s�inscrivent dans le droit-fil d�un discours prononc� par M. Zoellick en 2008 � l�Institut international des �tudes strat�giques, intitul� �Etats fragiles : s�curiser le d�veloppement �. Notant que les op�rations men�es dans une optique militaire et celles qui ont vocation de d�veloppement suivent trop souvent des trajectoires distinctes, M. Zoellick a fait valoir la n�cessit� d�assurer � la fois la s�curit� des populations et le d�veloppement pour briser l�engrenage de la fragilit� et de la violence dans lequel sont pris plus d�un milliard d��tres humains.
Les institutions nationales sont peu solides ou manquent de l�gitimit�
Le rapport 2011 note qu�au moins 1,5 milliard d��tres humains continuent d��tre touch�s par des violences qui perdurent, ou par leurs s�quelles. Il montre que les violences organis�es qui s�vissent au XXIe si�cle semblent �tre attis�es par diff�rents facteurs de stress int�rieurs et internationaux, tels que le ch�mage des jeunes, les pertes de revenus, les tensions entre les groupes ethniques, religieux ou sociaux et les r�seaux de trafiquants. Selon les enqu�tes effectu�es aupr�s des citoyens aux fins du rapport, le ch�mage est, de tr�s loin, le plus important facteur poussant les individus � rejoindre des bandes organis�es ou des mouvements rebelles. Les risques de violence sont plus importants lorsque les stress sont �lev�s et que les grandes institutions nationales sont peu solides ou manquent de l�gitimit�, comme en t�moignent les r�cents �v�nements survenus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L�existence d�institutions comp�tentes et l�gitimes rev�t une importance cruciale, car de telles institutions peuvent jouer un r�le tampon et att�nuer les stress qui, sinon, peuvent engendrer des vagues r�p�t�es de violence et d�instabilit� : plus de 90% des guerres civiles qui se sont produites dans les ann�es 2000 ont touch� des pays qui avaient d�j� connu un conflit civil au cours des 30 ann�es pr�c�dentes. Ailleurs, les progr�s r�alis�s dans le cadre du processus de paix sont souvent remis en cause par des niveaux �lev�s de criminalit� organis�e. Enfin, dans les pays dans lesquels la violence s�installe, le d�veloppement prend �norm�ment de retard et les taux de pauvret� sont sup�rieurs de plus de 20 points, en moyenne, � ceux des pays moins touch�s par la violence. �Une grande partie du monde a accompli des progr�s rapides dans la lutte contre la pauvret� durant les 60 derni�res ann�es, mais les zones en proie � l�instabilit� politique et � des violences criminelles prennent de plus en plus de retard et leur d�veloppement �conomique ou humain stagne, comme en t�moignent les r�sultats d�cevants affich�s par les indicateurs correspondants�, explique M. Justin Lin, �conomiste en chef de la Banque mondiale.
N�cessit� d�une volont� de rompre avec le pass�
Le rapport fait valoir que pour rompre l�encha�nement des cycles de violence, il importe de promouvoir des institutions plus comp�tentes et l�gitimes et d�am�liorer la gouvernance. Dans les situations caract�ris�es par la violence et par la fragilit�, il est n�cessaire de faire des efforts d�lib�r�s pour forger des coalitions politiques �suffisamment inclusives� de mani�re � g�n�rer, � l��chelle nationale, un vaste appui en faveur du changement. Il est essentiel de r�tablir la confiance pour r�duire les risques de conflit ; � cette fin, il est n�cessaire de signaler une volont� de rompre avec le pass� � en obtenant des r�sultats rapides et en prenant des mesures cr�dibles qui montrent de mani�re convaincante que l�on ne reviendra pas sur les changements effectu�s. Il ressort clairement des observations faites au niveau des pays que l�obtention rapide de deux ou trois r�sultats tangibles suffit g�n�ralement � amorcer le retour de la confiance. Il faut du temps pour r�ellement transformer des institutions. Il s��coule en g�n�ral entre 15 et 30 ans avant que des institutions nationales au d�part pr�caires et ill�gitimes acqui�rent les capacit�s requises pour pouvoir faire face � la violence et � l�instabilit�, selon de nouvelles �tudes pr�par�es aux fins du rapport. Les soci�t�s qui ont r�ussi � sortir d�un contexte caract�ris� par la violence sont pass�es par une s�rie de moments de transition qui leur ont permis de transformer leurs institutions politiques, s�curitaires et �conomiques. Les premiers efforts des r�formes qui ont port� leurs fruits ont g�n�ralement vis� � assurer la s�curit� des citoyens, la justice et l�emploi et � comprendre les interactions positives et n�gatives entre ces �l�ments. Lorsqu�un de ces �l�ments n�a pas �t� assur�, les transitions ont �chou�.
Favoriser la transparence
Le rapport pr�sente un ensemble d�instruments qui ont permis de r�tablir la confiance entre les citoyens et l��tat dans les pays qui ont achev� leur transition. Il s�agit notamment d�actions qui favorisent la transparence, de l�allocation de cr�dits budg�taires sp�ciaux en faveur de groupes d�favoris�s, de la nomination de nouveaux responsables et de l��limination de lois discriminatoires ainsi que de la prise d�engagements cr�dibles sur la base de calendriers r�alistes pour les r�formes � plus long terme. Le rapport d�crit aussi cinq programmes concrets devant �tre men�s au niveau national pour permette d��tablir un lien entre un renforcement rapide de la confiance et des transformations institutionnelles � plus longue �ch�ance.
1. Des programmes communautaires pour pr�venir les violences, cr�er des emplois et fournir des services, ainsi que pour donner acc�s � des syst�mes judiciaires et � des m�canismes de r�glement des diff�rends � l��chelle locale dans les zones o� r�gne l�ins�curit�.
2. Des programmes pour transformer les institutions dans les domaines de la s�curit� et de la justice de mani�re � assurer l�exercice des fonctions de base et � prendre en compte les liens entre les op�rations de police, la justice civile et les finances publiques.
3. Des programmes pour cr�er des emplois de base, notamment des programmes de travaux publics de grande envergure et de travaux au niveau des communaut�s qui n��vincent pas le secteur priv�, pour donner acc�s � des financements afin d��tablir des liens entre les producteurs et les march�s, et pour �largir l�acc�s � des actifs, � des effectifs poss�dant des qualifications et une exp�rience professionnelle et � des financements.
4. Des programmes assurant la participation des femmes aux activit�s de d�marginalisation dans les domaines de la s�curit�, de la justice et de l��conomie.
5. Des actions ax�es sur la lutte contre la corruption qui montrent comment il est possible de bien mener de nouvelles initiatives, dont le suivi est assur� avec l�appui de capacit�s ext�rieures et communautaires. �C�est la premi�re fois que nous utilisons l��conom�trie pour appr�cier les liens qui existent entre la corruption, le ch�mage et la violence, commente Sarah Cliffe, qui a coordonn� les travaux, et nous avons vu appara�tre une �tonnante corr�lation : les pays les plus vuln�rables � ces maux sont les plus sujets aux conflits.�
Pour qu�un pays aussi vuln�rable que l�Alg�rie � gangr�n� par la corruption, le ch�mage et la violence -, puisse s�en sortir et prendre le chemin d�une paix durable, la Banque mondiale sugg�re plut�t de s�inspirer d�exp�riences r�ussies dans les pays du Sud, comme en Afrique du Sud ou en Indon�sie. Le discours du chef de l�Etat alg�rien, vendredi 15 avril 2011, emprunte le chemin inverse.


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