Le centre-ville a �t� bloqu�, hier, pendant trois heures. Les nombreux policiers qui ont quadrill� la Grande-Poste et ses alentours ont emp�ch� la marche vers la pr�sidence. On d�nombre beaucoup de bless�s parmi les �tudiants et les policiers. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Les �tudiants n�ont pas pu marcher hier � Alger. Pr�vue de la Grande-Poste vers la pr�sidence de la R�publique, la manifestation a �t� interdite par l�important dispositif s�curitaire d�ploy�. De nombreux policiers sillonnaient les rues limitrophes au lieu de rendez-vous et contr�laient l�identit� de tout citoyen �suspect� d��tre universitaire, d�autres sommaient les passants de ne pas rester sur place. Moins nombreux que lors de la marche du 12 avril, les centaines d��tudiants qui ont r�pondu � l�appel de la Coordination nationale autonome des �tudiants se sont alors rassembl�s devant la Facult� centrale d�Alger. �A bas la r�pression�, �Pouvoir assassin�, �Y en a marre de ce pouvoir�, scandent-ils d�une seule voix. Certains brandissent leurs cartes universitaires. En entendant ces slogans hostiles au pouvoir, des manifestants ont pr�f�r� partir. �Partons ! Nos revendications sont p�dagogiques et pas politiques �, lance une jeune universitaire en rejoignant ses copines qui quittaient la place. Les policiers r�ussissent � disperser les manifestants et � les couper en petits groupes pour les affaiblir. Le renfort arrive � la place Maurice-Audin, la circulation est bloqu�e, le sous-sol de la place Audin est ferm�, les boutiques baissent rideau et les citoyens sont contraints de reculer, de partir. Beaucoup protestent, car ne pouvant pas vaquer � leurs occupations ou rentrer � la maison. C�est la panique. Les policiers, �parpill�s un peu partout, tentent de contr�ler la situation pour �viter tout d�rapage. L�affrontement Un impressionnant dispositif de s�curit� encercle la Facult� centrale. Pris en sandwich entre les brigades anti�meutes, les �tudiants ne peuvent ni avancer ni reculer. Ils tentent alors de changer d�itin�raire et de marcher vers la Grande-Poste. Les policiers sortent leurs matraques et refoulent les �tudiants. C�est l�affrontement. On d�nombre au moins une vingtaine de bless�s parmi les �tudiants. Cinq brigadiers anti�meutes ont �galement �t� bless�s, certains par des jets de pierres venant des manifestants. Bless� � l�arme blanche, dans des conditions peu claires, un manifestant a �t� �vacu� � l�h�pital. Selon des �tudiants, la victime aurait �t� agress�e par un policier en civil. Une source polici�re estime que cet �tudiant aurait tent� de se suicider. Les �tudiants n�ont pas pu briser le cordon s�curitaire. Les forces de l�ordre ont d�cid� cette fois d�emp�cher la marche et ils ont pris leurs dispositions. Ils ont renforc� leur cordon s�curitaire qui, hier, �tait constitu� d�au moins cinq lignes de brigadiers. D�autres policiers restaient en retrait, loin derri�re, pour secourir leurs camarades et consolider les rangs. Il est un peu plus de 14h quand les �tudiants d�cident de quitter les lieux dans le calme. �Nous avons bloqu� Alger pendant trois heures. Notre action a �t� une r�ussite�, lance un �tudiant.
