L�initiative Nabni, qui avait entrepris depuis le 13 avril dernier d��laborer et �mettre, par semaine, 10 propositions pour l��mergence d�une Alg�rie nouvelle, jusqu�� en atteindre une centaine, a finalis� son rapport d��tape qu�elle a rendu public, lors d�une conf�rence de presse. Elle a �galement, depuis le 6 juillet dernier, entrepris de le remettre aux institutions de la R�publique et aux partis politiques. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�id�e est en soi g�n�reuse, incontestablement. Surtout qu�elle s�entend comme une contribution d�sint�ress�e. �C�est tout juste un exercice de la soci�t� civile. On n�a pas d�int�r�ts � d�fendre�, s�est d�fendu Abdelkrim Boudra�, animateur de l�initiative qui en compte une cinquantaine, venus d�horizons divers. Plus clairement, Abdelkrim Boudra� et ses camarades dans cette aventure intellectuelle n�ont nullement l�intention de pratiquer du lobbying dans la perspective d�une mise en pratique des 100 propositions �mises. �C�est aux autres de porter ces id�es�, ajoute encore Abdelkrim Boudra� qui entend le lobbying comme d�marche propre aux partis politiques et aux groupes d�int�r�ts. N�emp�che que Nabni assortit sa d�marche d��ch�ances � court et moyen terme. Elle veut faire de 2012 l�ann�e du cinquantenaire de l�ind�pendance nationale, une �ch�ance de rupture. Une rupture qui, dans l�absolu, suppose une mise en application concr�te des 100 propositions �mises et d�sormais publiquement partag�es. Ce qui revient � dire que le gouvernement s�en sera fondamentalement inspir� mais aussi et surtout en a fait des actes programmatiques. Or, il appara�t � travers les projections gouvernementales, notamment relativement aux r�formes politiques annonc�es, que les politiques publiques ne seront pas forc�ment en phase avec ce que Nabni propose. Notamment en mati�re de gouvernance de l�Etat et des institutions o� il n�est pas attendu de changement notable d�ici 2012. En fait, pour int�ressantes qu�elles soient, les propositions de Nabni ont besoin, pour �tre concr�tis�es, d��tre entendues par des oreilles plus attentives, voire autres que celles avec lesquelles le syst�me actuel �coute les initiatives citoyennes. Ceci, Nabni a le m�rite, il faut le souligner, de r�fl�chir et de proposer des solutions aux probl�mes qui, � son sens, ont �t� autant de pesanteurs qui ont frein� le d�veloppement du pays. Le r�le de veille qu�elle entend assumer � travers le lancement prochain de l�Observatoire Nabni des politiques publiques est, enfin, une audace � saluer.
