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CONTRIBUTION
De la d�mocratie contr�l�e � la d�mocratie r�elle
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 03 - 2012

Difficile de dire ce qui se passe sur le territoire national mais par contre sur la zone 1 (France Nord), il semblerait que les �lections l�gislatives de mai 2012 se placent d�ores et d�j� sous de mauvais auspices. Et l�exercice d�mocratique que notre Pr�sident appelle de tous ses v�ux depuis janvier 2012 para�t tourner vers le faux-semblant au risque de donner raison aux partisans du boycott.
Apr�s cinquante ann�es d�ind�pendance, dix ann�es de terreur et un printemps arabe, notre pays se targue de montrer au reste du monde que nous, Alg�riennes et Alg�riens, sommes capables de prendre en main notre destin. Et notre pays a raison. Nul besoin de solution � la libyenne pour nous. Nous sommes des Alg�riennes et des Alg�riens et nous sommes seuls en capacit� de faire de notre pays une Alg�rie moderne, juste, solidaire et porteuse de valeurs. La volont� est l�. Que reste-t-il donc � faire pour concr�tiser ? Sinc�rit� et confiance peuvent �tre les ma�tres-mots dans la mise en �uvre de notre volont� de d�mocratie.
Sinc�rit� dans l�organisation du scrutin
En sus de ceux d�j� connus, de nouveaux partis politiques viennent d��tre agr��s et vont pr�senter des candidats aux �lections l�gislatives de mai 2012. Par ailleurs, des candidats ind�pendants (hors partis politiques) ont la possibilit� de se pr�senter au suffrage sous r�serve qu�ils obtiennent 400 parrainages par si�ge en lice. Tout va bien, dira donc le lecteur, au d�tail pr�s que ce qui aurait pu passer pour un signe de bonne sant� d�mocratique est en train de se transformer en parcours du combattant pour les candidats vraiment ind�pendants. Nul ne conteste la notion de parrainage, c�est une d�cision de bon sens qui permet au candidat ind�pendant d�inscrire sa candidature dans la l�gitimit� de la soci�t� civile. Le parrainage est une marque de confiance accord�e au candidat et un acte de citoyennet� pos� par la marraine ou le parrain. Pour parrainer un candidat, le citoyen alg�rien expatri� doit �tre immatricul� et inscrit sur la liste des �lecteurs de la circonscription �lectorale. Il doit valider son parrainage aupr�s de son consulat de r�f�rence en apposant son empreinte digitale et sa signature devant un officier d��tat civil. Nul doute ainsi qu�un parrainage ne puisse �tre extorqu� ! Jusque-l�, tout va toujours bien, dira le lecteur, sauf que lorsque le parrain habite � 200 km du consulat le plus proche, qu�il semblerait travaille toute la semaine, que le samedi, il fait ses courses et que le litre d�essence est � 1,62 euro, se pose alors la question de la sinc�rit� de l�ouverture du scrutin aux candidats ind�pendants. Se pose �galement la question de la sinc�rit� d�accorder � chaque Alg�rienne expatri�e et Alg�rien expatri� la r�elle possibilit� d�exercer sa citoyennet�. En r�alit�, chacun le sait, la d�mocratie ne se d�cr�te pas, elle s�exerce. Pour s�en acquitter, il faut s�en donner les moyens. Visiblement, les moyens ne sont pas � la hauteur des ambitions. Certes, on pourrait imaginer qu�un candidat ind�pendant recueille les 400 parrainages dans une zone de mobilit� r�duite avec un consulat en �picentre. Mais que dire aux autres Alg�riens qui vivent � une distance plus importante ? Qu�ils n�auraient pas d� aller habiter si loin ? Que les Alg�riens de Tours, de Caen, d�Auxerre, de Reims sont moins alg�riens que ceux de Paris, de Pontoise, de Vitry, de Metz ? Et que dire � ces Alg�riennes et Alg�riens qui vivent en Martinique ou sur l��le de la R�union ? Pour �vacuer ces questions, une solution simple et peu co�teuse existe. Elle n�cessite un zeste de volont�, une touche de sinc�rit�, la d�localisation sur une journ�e d�un officier d��tat civil du consulat dans chaque chef-lieu de d�partement et le tour est jou�. L�on aurait pu penser que cette simple initiative �mana des autorit�s consulaires respectives. Mais, nous dit-on, rien ne se fait sans l�accord d�Alger. Il revient donc � Alger de d�cider si oui ou non chaque Alg�rienne expatri�e et Alg�rien expatri� a vocation � exercer sa citoyennet� quel que soit son lieu de r�sidence. Une autre solution existe, celle de v�rifier seulement l��ligibilit� de la marraine et du parrain a posteriori par la commission administrative en pr�sentant avec chaque parrainage la copie d�une pi�ce d�identit� de la marraine ou du parrain. D�autres solutions peuvent �tre encore pens�es. Mais quel dommage de ne pas y avoir r�fl�chi plus en amont. C�est un peu comme si finalement, nous les Alg�riennes et Alg�riens expatri�s, comptions si peu� En plus de nous faire mal, cette difficult� � nous prendre en compte comme citoyens l�gitimes et patriotes induit chez certains de nos candidats a priori ind�pendants � recourir au sempiternel syst�me D. Syst�me que l�on pourrait pour la circonstance renommer syst�me P. P comme Parti. Ne nous voilons pas la face, ce multipartisme soudain est une v�ritable aubaine pour celui qui n�est pas habitu� � labourer. Pourquoi aller chercher 400 parrainages quand seule la signature du chef suffit. Peu importe le programme, les valeurs et les convictions, seule compte l�investiture et se pose alors la question de la sinc�rit� du candidat. Vous le constaterez, l�organisation du scrutin pour les Alg�riennes et Alg�riens expatri�s rel�ve du regard qu�Alger pose sur nous. Et l�on comprend mieux pourquoi un d�cret ex�cutif fixant les modalit�s d�application de l�article 5 de l�ordonnance du 13 f�vrier 2012 et concernant la communaut� nationale � l��tranger est publi� 10 jours apr�s les premiers d�p�ts de candidatures. C�est comme si l�arbitre fixait les r�gles au fur et � mesure de l�avanc�e du match. Que de flou dans cette transparence affich�e ! Ce flou artistique est incompr�hensible, apr�s avoir pos� la question � deux consuls et un vice-consul, de toute �vidence, il n�y a pas de r�ponse � la d�finition du mot liste et sur la proc�dure. La question est pourtant simple. Une zone, 2 si�ges. Doit-on candidater obligatoirement pour les deux si�ges et composer une liste de 4 personnes : 2 titulaires et 2 suppl�ants ? Ou peut-on candidater pour un si�ge et constituer une liste de deux personnes : 1 titulaire et un suppl�ant ?
Un pays, deux consulats, trois r�ponses diff�rentes d�o� le fameux �One two three, viva l�Alg�rie !�
Mais Alger a certainement la r�ponse. Alger, Alger, toujours Alger, diriez-vous. C�est malheureusement la seule r�ponse que l�on apporte aux questions des expatri�s � chaque fois que l�on veut leur expliquer l�inexplicable. Pourquoi avez-vous envoy� un courrier aux pr�sidents d�association seulement le 19 f�vrier pour leur annoncer que la r�vision exceptionnelle de la liste �lectorale �tait ouverte du 12 au 21 f�vrier ? R�ponse : c�est Alger. Sur quels crit�res objectifs avez-vous nomm� les membres de la commission administrative �lectorale qui repr�sentent les �lecteurs ? R�ponse : c�est Alger. Pourquoi ne mettez-vous pas en place un service de l�galisation des parrainages de proximit� ? R�ponse : c�est Alger. La liste est longue mais il vaut mieux s�en arr�ter l�. Il n�est jamais trop tard lorsque l�on veut bien faire. Notre communaut� nationale expatri�e veut croire en la sinc�rit� de ce scrutin du 10 mai prochain alors donnons-nous les moyens de la sinc�rit�.
Confiance aux �lecteurs issus de la communaut� nationale �tablie � l��tranger
Dans le contexte politique actuel chez nos voisins, tout le monde aura compris l�enjeu fondamental que constituent les �lections l�gislatives du 10 mai prochain dans notre pays. Quand un but marqu� � Khartoum bloque Paris et les grandes villes de France jusqu�� une heure avanc�e dans la nuit, il n�y a plus de doute � avoir sur le degr� d�attachement que la communaut� nationale expatri�e �prouve pour l�Alg�rie. Cet attachement est aussi intense pour la famille, les amis, les voisins qui vivent sur le territoire national que pour le peuple alg�rien dans son ensemble. Ce sentiment partag� induit de fait l�esp�rance d�une vie meilleure pour celles et ceux qui nous sont chers. Il n�y a pas de distance entre l�Alg�rie et la communaut� nationale �tablie � l��tranger. L�Alg�rie est toujours au plus pr�s, dans les esprits et dans les c�urs. Nationaux, binationaux, tri-nationaux, notre alg�rianit� nous rassemble autour du m�me espoir, celui de voir notre pays s�inscrire avec fiert� et dignit� dans le XXIe si�cle. Nous ne voulons plus de sang, de larmes et de terreur. Nous voulons un pays o� il fait bon vivre, inscrit dans la modernit�, respectueux de la justice sociale et de la diversit� culturelle, o� le peuple participe activement � la production des richesses. Il faut donc faire confiance � notre conscience politique et � notre maturit�. Nous ne nous �garerons pas sur le chemin d�un vote sans lendemain. Cinquante tr�s longues ann�es ont pass�, une nouvelle page s�ouvre et le vote ne peut �tre utile que s�il permet � une nouvelle g�n�ration de d�velopper des comp�tences et de participer � la construction d�un Etat fort et moderne au service d�un peuple �panoui et talentueux. Il ne sert � rien de diaboliser le diable, Diable il est, diable il restera. Comme il ne sert � rien d�encenser les hommes car ils ne sont que des hommes et ils le resteront avec leurs forces, mais aussi leurs faiblesses. Il ne sert donc � rien de pr�ner le vote utile car notre conscience saura nous faire choisir la troisi�me voie. La voie du progr�s, de la d�mocratie. La voie de la R�publique. La volont� est l� mais encore trop fra�che pour en oublier les r�flexes des pratiques qui datent d�j� du si�cle dernier. Nous voulons croire en cette Alg�rie nouvelle et nous voulons participer � l��criture de la nouvelle page. Contrairement � celles et ceux qui pr�nent le boycott en restant camp�s sur le pass�, nous regardons vers l�avenir avec confiance et s�r�nit�.
C. M.
* Candidate aux �lections l�gislatives au titre de la soci�t� civile, ind�pendante depuis 1962 et� qui tient � le rester


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