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DECODAGES
Notre �conomie est mal g�r�e
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 03 - 2012


Par Abdelmadjid Bouzidi
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L��conomie alg�rienne est toujours en attente d�une politique �conomique qui inscrit la croissance dans la dur�e, qui conduit � une diminution des importations et qui ouvre des perspectives de cr�ation d�emplois pour la jeunesse ruin�e par le ch�mage. Les conditions financi�res sont r�unies, les potentialit�s sont s�rieuses et nombreuses, les occasions sont incontestables. Pourquoi donc �la mayonnaise n�arrive-t-elle pas � prendre� ?
Les �conomistes sont nombreux � �tre perplexes et ne sont pas loin de conclure � l�incomp�tence de ceux qui �sont aux affaires� (cf. une intervention du professeur Benissad au symposium du FCE). Trop d�h�sitations, trop d�incoh�rences, trop d�empirisme et de t�tonnements. Que de temps (et d�argent) perdus ! On sait que la fin des ann�es 80 et le d�but des ann�es 90 ont �t� marqu�s pour l��conomie alg�rienne par une s�rieuse r�cession accompagn�e d�une forte inflation et un important ch�mage. L��tau de la dette publique tant externe qu�interne a contraint les pouvoirs publics � de s�v�res programmes de stabilisation macro-�conomique et d�ajustement structurel sous contr�le du Fonds mon�taire international. Ces programmes ont eu un fort co�t social. Qui pourrait dire aujourd'hui le contraire ? Mais la situation financi�re, tant interne qu�externe du pays, a �t� assainie et ces programmes ont permis, dans le sillage d�un march� p�trolier mondial favorable, de r�unir les conditions d�un red�marrage de l��conomie nationale. En 2001, un premier plan de relance �conomique (de 7 milliards de dollars) est adopt�, suivi par un second programme quinquennal de consolidation de la croissance 2005-2009 d�une enveloppe financi�re de quelque 144 milliards de dollars, puis d�un troisi�me programme d�investissements publics 2010-2014 de 240 mds de dinars. Ces trois plans financ�s par l�Etat ont cibl� une relance par la demande fond�e sur d�importants investissements publics et une revalorisation des salaires visant � stimuler la consommation. Les r�sultats obtenus en termes de croissance �conomique ont �t� en de�� des attentes mais ont tout de m�me atteint 3,5 points en moyenne annuelle, et 5,5 points hors hydrocarbures, sur la p�riode. Cette croissance a �t� cependant � fort taux d�importations tant de biens et de services que d�activit�s de r�alisation confi�es � des entreprises �trang�res. En un mot, le multiplicateur a, semble-t-il, tout en produisant quelques effets, plus jou� � l�ext�rieur qu�au sein de l��conomie nationale, alors m�me que nous disposons d��normes capacit�s oisives. Notre �conomie a souffert d�une politique d�brid�e de d�protection et d�ouverture ainsi que de l'absence d�une politique de pr�f�rence nationale en faveur des entreprises locales. Nous aurions pu cr�er plus d�emplois, produire plus de recettes fiscales, consolider l�entreprise alg�rienne. En un mot, la relance par la demande se justifiait amplement au moins pour deux raisons essentielles : 1- Le rattrapage dans l��quipement du pays rest� trop longtemps sans investissements d�infrastructures de base. 2- Une relance de la consommation et de l�investissement maintenus sous l��teignoir durant les quatre ann�es d�accord avec le FMI. Mais dans le m�me temps, cette relance par la demande aurait produit plus d�effets positifs si elle avait �t� accompagn�e d�une politique de l�offre qui aurait permis � l'entreprise alg�rienne d��tre pleinement un acteur dans le nouveau dynamisme attendu de l��conomie nationale. Le march� int�rieur n�a, en effet, cess� de s��largir sous l�effet d�une hausse appr�ciable des salaires de l�ensemble des cat�gories socioprofessionnelles et de la propension des m�nages alg�riens � consommer comme s�ils avaient d�cid� de rattraper les retards des �ann�es de p�nurie �. Aujourd�hui, l�ancrage dans la dur�e de la croissance �conomique et l�am�lioration des scores atteints passent n�cessairement par une politique de l�offre qui met l�entreprise, et notamment l�entreprise priv�e qui produit l�essentiel de la valeur ajout�e hors hydrocarbures, au centre des pr�occupations de politique �conomique. Le r�cent symposium organis� par le Forum des chefs d�entreprise l�a encore fortement rappel�. Que peut �tre une politique de l�offre dans le contexte �conomique actuel de notre pays ? L�un des paradoxes de la relance �conomique en Alg�rie est que � comme nous venons de le signaler � le multiplicateur joue � l�ext�rieur (ce que traduit l�explosion des importations) au moment m�me o�, comme nous venons de le rappeler, des capacit�s de production oisives sont disponibles, que le taux d�inactivit� notamment des jeunes est important dans le pays. Cette relance mise en �uvre d�s la fin de l�ann�e 2001 bute aujourd�hui sur deux obstacles majeurs :
1-/ L�insuffisance de l�offre nationale expliqu�e d�j� par toutes ces capacit�s oisives et surtout une insuffisance d�investissements productifs.
2-/ L�ouverture internationale d�brid�e et la d�protection de l��conomie nationale encore bien fragile.
L�entreprise alg�rienne n�arrive pas � d�crocher des parts sur son propre march� int�rieur. Derri�re cette absence de comp�titivit�, il y a plusieurs facteurs qui plombent les performances de cette entreprise. Rappelons que la politique de l�offre se fonde sur l�analyse selon laquelle la r�cession �conomique ou m�me la croissance atone s�expliquent par le d�couragement des entrepreneurs � livrer une bataille perdue d�avance pour cause de pr�l�vements obligatoires tr�s lourds, de politique de cr�dit restrictive amplifi�e par un syst�me bancaire peu efficace, de march� du travail tr�s rigide o� les difficult�s � recruter et � licencier sont r�elles. Ces caract�ristiques se retrouvent bien �videmment dans le contexte �conomique alg�rien qui a, en plus, ses particularit�s p�nalisantes : 1- La mise � niveau des entreprises qui devait faire suite � l�ouverture de l��conomie accuse un retard consid�rable. 2- L�expansion du secteur informel met � bas la loi sur la concurrence et p�nalise fortement le secteur des entreprises qui subissent une concurrence d�loyale. 3- La main-d��uvre qualifi�e est rare. 4- La protection tarifaire est l�une des plus faibles sinon la plus faible du pourtour m�diterran�en. Par ailleurs, le climat des affaires est d�courageant : la lourdeur des proc�dures, les difficult�s d�acc�s au foncier industriel, l�absence de banque d'investissement sont des contraintes r�elles et connues des entrepreneurs mais aussi des policy-makers. La politique de l�offre qui est attendue des pouvoirs publics doit viser � lib�rer l�entreprise de toutes ces contraintes : diminution de la pression fiscale, diminution des autres charges obligatoires qu�elle doit payer, mise en place d�une politique de cr�dit moins restrictive avec abaissement des taux d�int�r�t et assouplissement des barri�res � l�acc�s au cr�dit bancaire, mise en �uvre d�un v�ritable programme pro-investissement o� l�Etat joue le r�le de facilitateur et d�accompagnateur de l�investisseur priv� national, flexibilit� sur le march� du travail tout en assurant la s�curit� du travailleur, faciliter les recrutements mais aussi les fins de contrat qu�on doit amortir par des politiques de s�curisation des travailleurs. La croissance �conomique se fabrique d�abord dans l�entreprise ; la cr�ation de l�emploi aussi. Il est temps que l�Etat �labore et mette en application une politique compl�te, coh�rente et d�termin�e, en faveur de l�entreprise, une v�ritable strat�gie d�appui � la PME. Bien �videmment, l�importance de la t�che et de son enjeu n�cessite bien plus que le minist�re actuel en charge de cette question, un minist�re aujourd�hui bien marginal, et les quelques mesures prises � l�occasion de la tenue de sessions de la tripartite.


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