L'opération de renouvellement des instances sportives nationales se poursuit. Hier, huit assemblées générales électives devaient se tenir. Finalement, l'élection du nouveau président de la Fédération de boxe n'a pas eu lieu. Un report qui s'explique, selon le DGS (directeur général des sports) du ministère de la Jeunesse et des Sports, Mokhtar Boudina, «par le retard pris par la mission d'audit et d'inspection» entamée par les services de la tutelle. M. Boudina annoncera, par ailleurs, que «cette mission devrait achever son travail au plus tard ce lundi et l'AGE pourrait normalement se tenir dès le week-end prochain». Pour rappel, l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de boxe FAB) devait se tenir initialement hier à l'hôtel Sveltess de Chéraga (Alger). L'actuel président de la Fédération algérienne de boxe, Abdallah Bessalem, et le président de la ligue de Béjaïa, Youcef Khelifi, étaient les seuls candidats au poste de président. L'actuel boss de la fédération, également président de la CAB et vice-président de l'AIBA, briguera un quatrième mandat. Après deux expériences en 1989 et 2001, Dr Bessalem a quitté les bureaux de la fédération pour se consacrer à des missions au sein de l'instance africaine. En 2009, il reviendra à la présidence de la FAB pour succéder au Dr Mohamed Soltani. Selon les spécialistes, la réélection de M. Bessalem à la tête de la FAB est «attendue», en dépit du fait que la boxe algérienne n'a pu renouveler ses exploits des années 1990. Le Dr Bessalem est l'un des rares présidents en exercice à pouvoir attirer la confiance des membres de son AG. La majorité des instances sportives nationales ont connu un profond lifting, non seulement à leur tête, mais également au sein de leurs bureaux fédéraux. Un «phénomène» que ne s'explique pas le patron de la DGS au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier se contentera simplement de répondre que «le ministère n'y est pour rien. Nous ne faisons que réunir les conditions optimales pour la tenue de ces AG. Nous avons organisé une vingtaine d'AGE jusque-là et, Dieu merci, nous n'avons pas rencontré de gros soucis. Je tiens à confirmer que le MJS n'interfère pas dans les choix des assemblées. Nous organisons 85 assemblées, ce qui n'est pas une mince affaire, et nous tenons à ce que force soit à la loi», assure M. Boudina. «L'IGF se chargera des cas de mauvaise gestion» Pour le DGS du MJS, «les quelques conflits vécus depuis l'entame du processus de cette opération de renouvellement des instances sportives sont d'ordre procédural. Les statuts qui régissent le fonctionnement de ces fédérations ne prévoient pas ce cas de litiges. C'est un vide juridique qui concerne également le COA, c'est pourquoi nous constatons des retards dans le règlement de certaines situations comme le rejet des bilans». Et de déplorer «la mauvaise gestion administrative de nos fédérations». Pour l'ancien DJS d'Alger, ces dernières fonctionnent à la petite semaine. «Ce n'est pas normal, mais il faut insister sur le fait que nos fédérations n'ont pas un fonctionnement normal. Des membres de bureau démissionnent, d'autres sont exclus pour accumulation d'absences et certains sont promus sans qu'aucune trace soit mentionnée sur les documents des fédérations. Celles-ci passent au réajustement de ces cas dès qu'une échéance électorale se profile à l'horizon. Cela pose de vrais problèmes et entraînent des conflits au sein même de ces structures», précise M. Boudina qui tient à rassurer les candidats dont les dossiers ont été rejetés quant à leur droit de déposer des recours. «Nous n'interférons pas, là encore, dans le travail des commissions de candidature qui ont toutes les prérogatives d'accepter ou de rejeter les dossiers des postulants. Nous, on garantit le droit de recours suivant les textes de loi. Là, je peux rassurer tout le monde», affirme M. Boudina qui a tenu à démentir toute velléité de l'administration du ministère à «éliminer» des concurrents pour «sponsoriser » certaines candidatures. A propos de l'inéligibilité de certains candidats, à l'exemple de MM. Mustapha Lamouchi (volley- ball), Azzedine Hamidi (rafle et billard) et Boubekeur Mekhfi (karaté), le premier responsable de la DGS au MJS fait état de cas de «mauvaise gestion durant le mandat». Un «grief» qui ne sera pas, selon M. Boudina, suivi de poursuites judiciaires. «Ce n'est pas à nous de décider si tel responsable de fédération est justiciable ou non. Il y a une Inspection générale des finances (IGF) qui juge les faits et engage des poursuites», fait-il remarquer. Par contre, M. Boudina n'a pu trancher le cas des candidatures du président et des membres du comité exécutif du Comité olympique algérien dont les bilans ont été rejetés lors de l'AGO du 14 février dernier. «Les statuts de cette instance ne prévoient pas ce cas de figure. Par contre, la loi algérienne est claire en ce sens», laissera entendre le représentant du ministère qui souhaitera, en guise de conclusion, que «cette opération de renouvellement des instances sportives nationales donne un souffle nouveau au MSN». M. B. À PROPOS DE LA COMPOSANTE DE L'AG DE LA FAHB Aït-Mouloud présentera sa liste aujourd'hui Questionné sur un problème de fond que rencontre la Fédération algérienne de handball, celui de la composante de l'AG, notamment la représentativité des clubs, Mokhtar Boudina annoncera que «la FAHB doit nous présenter ce dimanche (aujourd'hui, ndlr) sa liste et on devrait s'entendre les critères qui vont définir la qualité de membre de cette partie de la composante de l'assemblée».