Par Maâmar Farah Vous savez que s'il se présente, il n'acceptera pas moins de 90% ou, si vraiment il y a du changement positif, mois de 85% ! Cela, vous le savez, et vous y allez quand même ! Mais sachez que votre engagement et l'enthousiasme de vos supporters ne vous empêcheront pas de vous serrer dans les 10 ou 15 % de voix qui restent. Sachez que vous allez vous bousculer entre les virgules qui sépareront un mauvais score d'un autre mauvais score ! La machine infernale est ainsi fabriquée; ses concepteurs ne s'amusent pas. Ils travaillent toujours en deux temps : vous attirer par des slogans et des promesses d'honnêteté et de surveillance impartiale, ils mettent tout leur art dans le montage du grand chapiteau coloré et festif de la «Démocratie». Puis, le soir du vote, ils enlèvent le masque pour travailler dans l'intérêt du «pays» : pas d'huile sur le feu, responsabilité, pas d'aventurisme politique! C'est ce qu'ils disent, mais ils travaillent pour perpétuer leur ordre : celui de la désertification industrielle, du tout import, des contrats juteux et de la culture du désespoir ! Le jour d'après, je vous demande humblement de ne pas venir pleurnicher pour nous émouvoir : la «fraude» ! Vous allez encore convoquer cette pauvre «fraude» qui dormait tranquillement au fond des urnes ! Elle va surgir le jour d'après et vous ferez semblant de ne plus tenir sur vos sièges. Mais si nous étions de vrais journalistes, ce jour-là, nous vous boycotterons ! Car il ne servira à rien de crier : «nous ne savions pas !»