La rencontre à laquelle a appelé, mardi dernier, le ministère de l'Education nationale pour trouver un dénouement au mouvement de protestation déclenché par les syndicats du secteur s'est soldée par un échec. Les syndicats accusent l'absence d'une réelle volonté de la part de la tutelle à engager des négociations sérieuses et décident de poursuivre leur mouvement de grève, dimanche. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) La fin de la grève dans le secteur de l'éducation n'aura finalement pas lieu. L'appel au dialogue auquel a appelé le ministère de l'Education nationale n'a pas eu l'effet escompté. Les trois syndicats en grève, le Cnapest, l'Unpef et le Snapest, déçus de leur rencontre avec la tutelle ont décidé de poursuivre la protestation et entament à partir de dimanche leur quatrième semaine de grève. Les deux parties se jettent la balle de la responsabilité. Baba Ahmed assure, d'un côté, avoir satisfait toutes les revendications du personnel de son secteur et que les portes du dialogue restent ouvertes. Les syndicats, eux, dénoncent une réelle volonté de la part de leur tutelle à dénouer la crise. Baba Ahmed n'aurait réussi, selon les syndicats, à présenter aucune solution concrète. Pire, selon le syndicat de l'Unpef qui a animé, hier, une conférence de presse, «le ministère a tout mis en œuvre pour faire échouer la rencontre de mardi dernier». Sur instruction du Premier ministre, le département de Baba Ahmed a invité les syndicats pour une réunion, mardi passé. Les deux parties en conflit, syndicat- tutelle, et les représentants de la Fonction publique devaient lire et signer le procès-verbal concernant les différents points soulevés par les syndicats dans leur plate-forme de revendications qui nécessitaient l'aval de la Fonction publique. «Le directeur du cabinet en s'apercevant de l'absence des présidents des syndicats, a ordonné aux délégations de quitter les lieux. Devant le refus catégorique de ces dernières, il a quitté la salle de réunions pour ne revenir que dans l'après-midi pour nous informer qu'il allait nous appeler pour la signature du procès-verbal. A notre grande surprise, le département de Baba Ahmed a voulu nous mettre devant le fait accompli et nous faxe le procès-verbal sans notre signature», a rapporté Sadek Dziri, président de L'Unpef. Dautant que ce procès-verbal, poursuit le syndicaliste, n'a donné aucune réponse favorable à nos revendications urgentes. Selon le président de l'Unpef, la seule solution en mesure de mettre fin à la grève est le règlement définitif des dossiers urgents soulevés par le syndicat. L'Unpef appelle aussi à fixer un échéancier pour le reste des revendications en suspens et qui ne peuvent être réglées dans l'immédiat. Sans ça, avertit le syndicat, il n'y aura pas de reprise des cours. L'Unpef se dit, cependant optimiste quant à un dénouement rapide de la crise. Sans les nommer, le syndicat dit que des parties intermédiaires sont en train de négocier pour régler ce problème. Le Snapest de son côté, qui appelle à la poursuite de la grève dimanche, a souligné que son bureau national se réunira vers la fin de la semaine pour décider de la nature et du délai de la protestation.
