Une conférence sur l'éthique dans le milieu bancaire a été organisée, hier, par la Banque d'Algérie, au siège de l'Ecole supérieure de banque (ESB). Salah Benreguia - Alger (Le Soir) L'objectif de cette rencontre est de faire connaître, aux banquiers algériens et les spécialistes du domaine, les dernières évolutions en termes d'éthique et de responsabilité dans le milieu aussi bien financier que bancaire. D'ailleurs, comme l'a souligné le gouverneur de la Banque d'Algérie, «des manquements au niveau de l'éthique dans l'activité bancaire ont été mis à nu durant la crise financière mondiale». «Cette rencontre porte sur l'éthique et le rôle des banques. Comme vous le savez, la crise financière mondiale a mis en avant les manquements au niveau de l'éthique au niveau de l'activité bancaire et financière internationale. D'ailleurs, le FMI a consacré l'une des sessions de sa conférence annuelle, qui s'est déroulée le mois d'octobre dernier, à la question de l'éthique», a expliqué plus loin Mohamed Laksaci. Dans son allocution d'ouverture avant la conférence animée par le professeur belge Philippe Van Parijs, le gouverneur de la Banque d'Algérie soutient également qu'en ce qui concerne l'Algérie, «le renforcement du cadre légal en 2003 mais également aussi les modifications apportées à la loi sur la monnaie et le crédit en octobre 2010 ont renforcé le cadre légal en ce qui concerne la question d'éthique au niveau de l'activité bancaire». «La BA est chargée des contrôles des banques qu'il s'agisse des contrôles des opérations du commerce extérieur ou opérations du crédit. Mais la question de l'éthique est fondamentale au niveau des banques car elle a un lien avec la confiance. Elle concerne également la transparence dans les opérations au niveau des banques vis-à-vis de la clientèle et le respect des engagements à l'égard de la clientèle», soutient-il. Pour le premier responsable de la Banque d'Algérie, la venue de cet éminent professeur est «un privilège», car «il a consacré 30 années à la recherche et à la réflexion de la question d'éthique au niveau financier». De son côté, Philippe Van Parijs, professeur en philosophie, en économie et en droit, a mis en valeur la nécessité d'avoir une plus grande transparence dans la gestion de la société dans ses différentes composantes notamment économiques telles que les banques, établissements financiers et institutions. «Sans transparence ni éthique, la confiance disparaîtrait avec les conséquences dramatiques qui peuvent en découler», précise-t-il.
