Au NAHD, Fayçal Moundji était considéré comme un bel espoir du football, mais après, il a rejoint d'autres joueurs au pavillon du gâchis. Cette saison, après l'élongation qui l'a éloigné des terrains, il semble renaître à Relizane où il est devenu un atout du nouveau promu. Réaliste, il ne mâche pas ses mots sur la situation de son club. Le Soir d'Algérie : Où en êtes-vous avec votre blessure ? Fayçal Moundji : Ça va mieux. J'ai repris les entraînements sans aucun problème. Donc, vous devriez faire votre rentrée après la trêve ? Je vais profiter de cette trêve pour combler mon retard sur le plan physique. En principe, je serai de retour à la reprise du championnat. Le RC Relizane est le premier relégable après onze journées. Comment expliquez-vous ce mauvais classement ? Je l'explique par deux raisons. La première c'est le problème financier et la deuxième, je dirai qu'il y a une mauvaise gestion du club. La crise financière perdure-t-elle ? Oui, le club nous doit déjà trois mois de salaires. Ajoutez à cela, une mauvaise organisation flagrante et la rue s'est invitée dans la gestion. Ce sont pratiquement les supporters qui ont le dernier mot alors que leur rôle est de vous soutenir uniquement. Vous voulez dire que les dirigeants ne servent à rien et que c'est la rue qui gère le RCR ? Tout à fait. Même les entraîneurs ont tendance à se plier aux exigences de la rue et il y a des signes qui ne trompent pas. Quel signe par exemple ? Ecoutez, quand un joueur est titulaire indiscutable lors d'un match et qu'il se retrouve remplaçant lors du suivant après que les supporters soient intervenus, cela veut tout dire. Quand vous étiez au NAHD, certains voyaient en vous un bel espoir du foot national, mais ensuite vous avez plutôt galéré. A l'époque, ce sont les dirigeants du NAHD qui m'ont joué un mauvais tour. Ils s'étaient mis d'accord avec le président de l'US Biskra pour m'obliger à signer dans ce club en ne m'accordant ma libération qu'à deux jours de la clôture du mercato et en plein mois de Ramadhan. Je n'avais plus le choix sous peine de rester inactif. Et aujourd'hui, vous voulez vous relancer à Relizane ? Avant ma blessure, j'avais disputé huit rencontres en donnant satisfaction à l'entraîneur et aux supporters. J'étais sur une courbe ascendante et je suis déterminé à faire un bon championnat. Comment jugez-vous cette équipe du RC Relizane ? On a fait un parcours en dents de scie et notre problème c'est l'efficacité en attaque. Que ce soit contre le MCO ou l'ESS, on s'était créé de nombreuses occasions de but mais on ne les a pas mises au fond. Et quand on rate, on s'expose à encaisser et c'est ce qui nous est arrivé. Le RCR peut-il jouer au moins le maintien ? Notre objectif principal demeure le maintien à condition que cette crise financière soit résolue. Nous avons un déplacement difficile à la Saoura à la reprise puis on recevra l'USMB qui voyage bien. Personnellement, je vais tout faire pour être au top et donner le meilleure de moi-même pour défendre le maillot du RCR.
