A l'occasion de la Journée nationale des personnes handicapées (14 mars), le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a fait le déplacement au Centre régional de formation des jeunes handicapés «chahid Tidjouimat-Mohamed» de Corso (wilaya de Boumerdès) pour présider les festivités. Ce centre (il en existe 3 autres dans le pays et un 5e va ouvrir ses portes à Skikda en septembre 2016) accueille 120 stagiaires, dont 60 filles, issus de 5 wilayas de la région centre du pays. Après avoir visité les expositions des travaux et production des jeunes stagiaires, le ministre a, par la suite, distribué 37 tricycles à moteur électrique pour handicapés et 12 autres machines du même type mais à moteur conventionnel ainsi que des fauteuils électriques. Le tout a été acquis par la DAS de Boumerdès qui a exploité une subvention de 5 millions de dinars de l'APW de Boumerdès. Faisant le bilan de son département en direction des jeunes handicapés, Mebarki a cité les actions visant à aider ces personnes à acquérir un métier, en fonction de leurs insuffisances, pour leur permettre une insertion dans le système productif du pays. Il a affirmé à ce propos que le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a porté les capacités d'accueil en direction des handicapés de 1 200 places, en 1999, à 1932 places en 2015 dont 637 filles. Selon lui, son département a formé, pour la même période, 30 000 jeunes handicapés dont près de 11 000 filles. Citant les facilités accordées aux handicapés pour suivre une formation, le ministre a déclaré : «La priorité est réservée aux jeunes handicapés physiques, demandeurs de formations dans les spécialités compatibles avec différents types de handicap, la dérogation leur est accordée concernant le niveau scolaire pour l'accès aux spécialités de niveau 1,2 et 3, la priorité leur est également consentie pour l'hébergement, la non-limitation de l'âge pour l'apprentissage et enfin la prise en charge par l'Etat des 12 mois de présalaire des apprentis quelle que soit la durée de la formation.» Lors du point de presse qu'il a animé, nous lui avons posé une question sur ce qui va, concrètement, changer pour les handicapés, puisque la Constitution amendée fait de cette prise en charge une obligation pour l'Etat «La Constitution apporte beaucoup d'avancées à cette catégorie de citoyens. A la faveur de l'article 72 de la Constitution, le Président insiste beaucoup sur la prise en charge de cette catégorie pour lui fournir tout ce qui est possible au même titre que les autres citoyens ; en particulier en ce qui concerne la formation. La nouvelle Constitution insiste sur la formation professionnelle par l'apprentissage. Nous pensons en effet que l'adéquation apprentissage et employabilité des jeunes de façon générale est plus facile à réaliser. Notre objectif est donc de généraliser ce mode de formation par apprentissage aux handicapés. Un autre aspect sur lequel nous travaillons actuellement, c'est celui de permettre aux handicapés de devenir des entrepreneurs à travers les dispositifs offerts par l'Etat notamment celui de l'Angem», dira-t-il omettant toutefois de répondre à notre seconde question relative à l'obligation qui est faite aux administrations et aux entreprises publiques de recruter au moins 1% de leur personnel parmi la frange des handicapés.