Qui n'a jamais attrapé un coup de soleil ? Ce soleil qui tape fort et qui nous flanque une peau rouge écarlate et cramoisie en fin de journée. Brûlures, fièvre, maux de tête, déshydratation et nuits blanches en perspective. Les vacances prennent alors une tournure catastrophique. Il faut alors rester à l'ombre et se protéger du moindre rayon de soleil, surtout si l'on a un teint clair. Au secours ! Mes vacances sont gâchées à cause de l'astre des astres ! Les émissions radio et télé ne cessent de nous le marteler. Les magazines nous le rappellent. Les médecins tirent la sonnette d'alarme. Quand l'été est là, mieux vaut se méfier du soleil. Eviter de s'exposer entre 11h et 15h, se planquer sous le parasol, se tartiner de crèmes solaires et tutti quanti...«Cause toujours, tu m'intéresses !» On se croit tous invincibles, jusqu'à ce qu'on découvre notre peau brûlée au deuxième degré et boursouflée de vilaines cloques. Fièvres carabinées, vertiges, céphalées... Oh là là ! On aurait mieux fait de se méfier des méchants rayons UV. Zineb, 34 ans «J'avais 19 ans et je passais mes vacances cet été-là sur la côte de Béni Saf. Mes parents avaient loué une maison en bord de mer. Je suis plutôt blonde et j'entendais profiter de mes deux semaines de vacances pour me faire un teint hâlé et cuivré qui rendrait mes copines vertes de jalousie et mon Roméo encore plus amoureux à mon retour à Alger. N'écoutant que d'une oreille distraite les recommandations de mes parents, je me suis pointée, dès le premier jour, sur la plage de bon matin pour y lézarder jusqu'au soir. C'est fou, mais sur la plage je n'ai pas remarqué que ma peau cramait. Peut-être à cause de la luminosité. Mais vers 18h, j'ai été prise de violents maux de tête. Mon épiderme était en feu. En rentrant, je découvrais avec effroi mon visage, mes épaules, mon dos... rouge sang. J'ai vomi et mes parents ont dû me conduire aux urgences. Je venais de choper un bon coup de soleil. Douleurs, insolation, fièvre... La nuit blanche que j'ai passée m'a ôté l'envie de sortir. J'ai passé six jours enfermée, à me soigner avec des crèmes et des rondelles de tomates pendant que les autres s'amusaient. Les vacances de cet été-là furent gâchées par mon imprudence. Une bonne leçon très vite retenue. Désormais je m'expose progressivement afin de ne plus revivre cet enfer.» Djamel, 39 ans «J'ai été négligeant avec mes deux enfants de 3 et 5 ans. Nous étions en vacances en Espagne. C'était un jour de mois d'août, un voile nuageux couvrait le ciel. Je pensais naïvement que les petits n'auraient besoin ni de chapeau ni de crème anti-UV. Avec leur maman, on s'est mis en bord de mer pour faire des châteaux de sable. On a passé l'après-midi à nous amuser et à barboter dans l'eau. De retour à l'hôtel, nos enfants étaient fiévreux. Ils étaient grognons et ne voulaient rien manger. Ils avaient chopé un joli coup de soleil en dépit du ciel nuageux. Notre séjour a tourné à la bérézina, ils ont eu la peau brûlée au premier degré. Les petits lutins ne méritaient pas ça. C'était notre responsabilité à nous, en tant que parents. Heureusement, tout a fini par rentrer dans l'ordre. Je profite de cette occasion pour attirer l'attention des adultes. Ne laissez pas vos enfants jouer sous le soleil aux heures les plus chaudes de la journée, même par temps couvert.» hayet, 26 ans «J'ai une peau claire. Chaque été, j'attrape de vilains coups de soleil. Je ne suis pas du genre à lézarder sur une serviette en suivant le mouvement du soleil, du lever au coucher, mais plutôt à marcher sur la grève ou à nager. Et même comme ça, je n'échappe pas aux morsures du soleil. Ma sœur, dont le teint est mat, n'a pas ce problème. J'ai l'impression que j'ai déjà consommé tout mon capital soleil. J'ai des taches brunes partout sur mes épaules, ma poitrine, mon visage, mes bras, mon dos... Le pire c'est d'attraper des coups de soleil aux premières baignades. Me badigeonner d'huile solaire et de crèmes anti-UV, ce n'est pas mon truc. Alors très vite je me retrouve avec des brûlures de premier ou deuxième degré. La peau qui rougit, qui gratte, qui pèle, j'ai horreur de ça. Mes copines ont toujours un joli hâle doré. Pas moi !» Selon une étude de l'Université de Harvard paru en mai 2014, réalisée sur plus de 100 000 femmes, celles ayant eu au moins 5 coups de soleil, entre l'âge de 15 et 20 ans, ont présenté un risque 80% plus élevé de développer un mélanome quelques années plus tard. Le soleil n'est donc pas un ami qui nous veut que du bien. «Prudence est mère de sûreté», nous rappelle ce bon vieux dicton.