Graves accusations du président du MSP contre le wali de Annaba C'est une attaque en règle qui a été lancée ce dernier jeudi par le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, contre le wali de Annaba à propos de «son rôle dans la fraude au profit du FLN», lors des dernières élections locales. Animant une rencontre au siège de son parti dans cette ville, le président du MSP a relevé que «la fraude a eu lieu après la signature des P-V». Il affirme que dans d'autres régions du pays, la fraude a eu lieu et de la même manière, citant notamment la wilaya d'Oran et Bordj El-Kiffan (Alger). «Malgré la fraude, notre parti est arrivé en troisième position et a même avancé par rapport aux élections de 2012», affirme mordicus Menasra. Il estime que par ces pratiques, consistant «à barrer la route à des islamistes modérés, tuant dans l'œuf l'espoir d'une véritable démocratie, le pouvoir ouvre grandement la porte au terrorisme et à l'extrémisme». Pour le président du MSP, «chacun doit prendre ses responsabilités. Nos militants sont civilisés. Ils défendront leur droit pacifiquement à travers les institutions légales dont le recours au tribunal administratif que nous espérons guidé par l'intégrité». À l'issue de son intervention, le président du MSP a tenu un point de presse pour répondre à quelques questions. Concernant le boycott des élections, il estime que son parti s'y refuse. «Nous participons pour changer les pratiques de fraude dont le pouvoir a hérité du colonialisme et pour faire avancer la démocratie», dit-il. Revenant sur l'installation officielle dans la matinée de la même journée des membres de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) par le wali de Annaba, Abdelmadjid Menasra la qualifiera d'«immorale», puisque elle est intervenue avant les résultats des recours introduits auprès du tribunal administratif. A. Bouacha Les jeux loin d'être faits à l'APW de Guelma La région de Guelma ne fait pas exception à la tendance RND-FLN, à l'issue des élections locales du 23 novembre dernier. La formation d'Ahmed Ouyahia arrive en tête dans le scrutin de l'Assemblée populaire de wilaya. Le RND affrontera encore une fois l'ancien parti unique pour la présidence de l'APW de Guelma. Il a remporté 13 sièges, «bien assez pour espérer décrocher pour la troisième fois consécutive, ce poste», estiment les militants de ce parti. Mais pour d'autres, il sera difficile de s'imposer. En coulisses, les tractations vont bon train, des accords sont en cours d'être trouvés, que ce soit pour le FLN ou le RND. Depuis l'annonce des résultats, les deux partis majoritaires s'organisent chacun, pour définir la stratégie, notamment en vue de l'élection du P/APW. Selon une source proche de la coordination de wilaya du RND, les responsables locaux ont «décidé de l'alliance la plus large possible» pour garder la présidence de l'Assemblée de wilaya. Et d'enchaîner, «l'union sera de mise avec d'autres partis, lors du scrutin». Pour le FLN, les jeux ne sont pas encore faits, et «l'ère est au renouveau», les 10 candidats élus se mobilisent et montrent une image d'union derrière leur futur candidat. Les Guelmis ont «besoin d'alternance», parie Farid Benzaïche, deuxième dans la liste APW FLN. Nous apprenons, par ailleurs, que dans les deux camps, des ralliements sont à venir. Ce duel est-il le signe que le FLN et le RND structurent toujours la vie politique dans la ville du 8-Mai-1945 ? Ou bien, y aura-t-il un autre prétendant ? Qui sait d'un candidat du Parti pour la liberté et la justice (PLJ ) qui vient en troisième position avec 7 sièges ? Réponse dans les tout prochains jours. Noureddine Guergour Le FLN décroche l'APW à Mascara Aucune formation politique n'ayant obtenu la majorité absolue pour les élections de l'APW, l'on a eu recours ce jeudi au vote`. La présidence de l'APW est revenue au FLN et le président en sera Habib Brahmi. Le FLN a obtenu 24 voix, suivi du RND 10 et enfin le MPA 9. Les formations politiques du MSP et du FNJS ont fait alliance avec le parti de Djamel Ould Abbès. Selon un élu de cette assemblée, l'opération s'est déroulée dans la sérénité. M. Meddeber Le tribunal administratif d'Oran rejette l'ensemble des recours Hier, le tribunal administratif d'Oran était au cœur des dernières élections locales du 23 novembre ayant consacré un raz-de-marée du FLN à Oran, ce qui a poussé plusieurs partis à déposer des recours au niveau du tribunal pour contester les résultats et dénonçant des fraudes. Le jeudi matin, une coordination de partis : ANR, MSP, MPA, MJD, PRA, Front El Moustakbel et FNA ont observé un sit-in de protestation devant l'entrée du tribunal, nécessitant un large dispositif policier qui contenait les protestataires sur le trottoir. Cette manifestation a été marquée par une célébration très symbolique «de l'enterrement de la démocratie» avec un cercueil drapé d'une banderole «janazet démocratia», lisait-on. Le sit-in devait marquer encore les réponses des magistrats qui, dans l'après-midi, au terme d'audiences très rapides, décideront du rejet de tous les recours, une soixantaine. Les motifs invoqués «pièces justificatives insuffisantes» ou encore «absence de compétences des intéressés». Du coup, les résultats du scrutin restent inchangés, et pour la suite, la coordination des partis devra consulter leurs directions respectives, pour voir quelles sont les solutions et moyens à leur disposition pour réagir. Déjà depuis quelques jours, certains de ces représentants politiques sentaient venir la décision du tribunal administratif en déclarant que «la situation créée est grave, en marchant sur la volonté populaire, c'est le désespoir et la colère, qui vont être provoqués», avait-on entendu. F. M. Le nouveau P/APW d'El-Tarf sera installé ce matin Les dés sont jetés et les jeux sont faits. En effet, le nouveau P/APW de la wilaya d'El Tarf, en l'occurrence la tête de liste FLN, M. Hamda Bouhara, sera installé officiellement dans ses fonctions par le wali, M. Belkateb Mohamed, durant la matinée de ce samedi, et ce, après des tractations engagées avec son frère siamois, le RND et le compromis trouvé sur un partage équitable des chefs de commissions et des vice-présidences. Donc, son élection passera comme une lettre à la poste du fait que les deux partis totalisent, exactement, 27 sièges sur les 39 que compte l'APW, soit 14 sièges pour le FLN et 13 dans l'escarcelle du RND. Pour rappel, le nouveau président de l'Assemblée populaire de wilaya (P/APW) est un opérateur économique versé dans le BTP et est, également, le président de la Chambre de l'agriculture de wilaya. Dans la même veine, des citoyens avertis espèrent, ardemment, que le nouveau deuxième homme de la wilaya ne devienne pas un instrument aux mains de l'administration et un faire-valoir démocratique pour justifier toutes les outrances, la hogra et les dépassements cautionnés, comme son prédécesseur de la précédente mandature ainsi que l'ensemble de la composante de la défunte Assemblée où les intérêts personnels et égoïstes ont pris le pas sur les doléances et requêtes du citoyen lambda. «II est temps de sortir des sentiers battus, de bannir les anciennes pratiques de népotisme et penser avec responsabilité et émulation au développement de la wilaya pour plus de justice sociale et surtout pour rétablir la confiance perdue entre les gouvernés et la tutelle que ce soit wali, directeurs d'exécutif ou élus du peuple», ont insisté nos interlocuteurs avec un petit brin d'espoir. Reste qu'un remake de la précédente Assemblée serait plausible à plus d'un titre. Croisons les doigts pour éviter un énième désastre.
