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Chronique
En quelques mots : de-ci, de-l� Par Leila Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 10 - 2006


1) R�conciliation, dites-vous ?
Huit (8) gardes communaux ont �t� assassin�s � Sid-M�Djahed (A�n-Defla) le dimanche 15 octobre 2006, au moment o� ils s�appr�taient � accomplir leur pri�re du ( maghreb) juste au moment de la rupture du je�ne. C�est ce moment hautement sacr� (la pri�re) qu�ont choisi des islamistes embusqu�s dans des fourr�s pour tuer leurs victimes dans le dos.
Quelques jours auparavant c��tait un �lu d�APC en Kabylie qui fut lui aussi la cible d�un attentat islamiste. Des militaires, des civils, ici ou l� ont �t� assassin�s et la liste est autrement plus longue. Fid�le donc � ses habitudes ramadhanesques connues des Alg�riennes et Alg�riens qui n��taient pas dans les Emirats ou en Suisse durant les ann�es rouges, la barbarie islamiste a fait du Ramadhan 2006 un mois sanglant comme l�ont �t� �les Ramadhans� 2004-2003- 2005-2002-2001-2000- 1999 et ceux de 1992 � 1998. Huit Alg�riens sont tomb�s sous les balles de la haine islamiste et nulle condamnation officielle du crime, aucune compassion pour leurs familles. Aucun ministre n�a jug� utile de se d�placer sur les lieux. Que dis-je ! Sous d�autres cieux, le chef de l�Etat lui-m�me aurait assist� aux obs�ques. Mais en v�rit�, pour condamnable qu�il soit, le silence de ces hauts responsables n�est gu�re �tonnant. Qu�aurait pu en effet dire le premier magistrat du pays ? Qu�il condamne les horreurs des terroristes- islamistes ? Comment donc faire cet aveu d��chec cuisant alors m�me qu�il avait d�clar� haut et fort lors de sa campagne pour la �charte sur la paix� que dans sa cit� de la paix et de la r�conciliation, les tueurs absous et blanchis par d�cret pr�sidentiel se �repentiront� et redeviendront des citoyens honn�tes, quant aux �quelques radicaux� (jargon consacr� par le pouvoir) ils finiront par entendre raison. Les premiers qui n�ont aucunement demand� pardon, sit�t pardonn�s par leur pr�sident ont d�clar� � haute et intelligible voix �avoir tu� de leurs propres mains et ne pas regretter ce qu�ils ont fait�. Les autres, ce sont ceux qui ensanglantent quotidiennement des familles, des villages comme celui de Sidi- M�Djahed, des villes, allongeant ainsi la liste des veuves et des orphelins. Tels des vampires, les criminels islamistes guettent leurs proies, cach�s dans leurs montagnes, ils se nourrissent du sang de leurs victimes, de racket et de kidnappings. C�est l� leur r�ponse � l�offre d�absolution pr�sidentielle. Mieux encore : des jeunes gens continuent � rejoindre le GSPC, sans oublier ceux qui ont repris le chemin du crime jugeant sans doute la vie de �repenti� (sans repentance) bien ennuyeuse. Qui donc aurait encore l�outrecuidance de nous dire que la voie de la r�conciliation est jalonn�e de succ�s ? Qui donc aurait encore l�audace de nous dire que cette pr�tendue paix �tait la seule solution ?
- Accepter de telles assertions mensong�res c�est admettre que des gardes communaux puissent se faire trucider dans une totale indiff�rence.
- Accepter de telles assertions mensong�res c�est admettre que les commanditaires du crime hier condamn�s � la peine capitale, aient eu le droit �pr�sidentiel� en ce mois sacr� de Ramadhan de je�ner dans la joie et la bonne humeur familiale, alors que les enfants de victimes du terrorisme, ne conna�tront plus jamais le plaisir de voir leurs p�res pr�sider la table du f�tour. Au nom de quelle loi, de quelle �thique, de quelle morale l�injustice appel�e impunit� est-elle donc impos�e � ces enfants de victimes du terrorisme ? Et c�est bien au nom de cette impunit� pr�sidentielle que des Alg�riens tombent sous les balles assassines du GSPC. Victimes du terrorisme islamiste mais victimes aussi de l�absolution accord�e par d�cret pr�sidentiel � ceux qui auraient d� compara�tre devant des juridictions p�nales pour �tre condamn�s. Qui donc oserait encore face � ces carnages r�p�t�s nous parler du pardon que doit accorder tout musulman (ne) offens� (e) ? Faut-il alors rappeler � ces r�conciliateurs � la m�moire s�lective le verset 93 de la sourate �An-Nisaa� (les femmes) : �Quiconque tue intentionnellement un croyant, subira comme sanction �ternelle la g�henne. Dieu sera courrouc� contre lui, le maudira (ici-bas) et lui r�servera un terrible ch�timent.� Si le Livre Sacr� a d�cr�t� cette sanction contre les criminels comment donc l�homme, cet �tre faible, outrepassant cette recommandation divine pourrait-il s�octroyer le droit de pardonner unilat�ralement � des tueurs de la pire esp�ce et � leurs commanditaires ? Va-t-on nous r�torquer que la politique �tant l�art du possible, elle peut tordre le cou � l�islam lorsque le premier magistrat du pays le juge n�cessaire ? Personne �videmment parmi les hauts responsables politiques ne s�aventurera sur ce terrain glissant. Mais sous quelque angle qu�on puisse envisager la politique de r�conciliation sanglante, elle se r�sume � deux mots : Impunit� et Abomination. Mais de gr�ce, rompons ce silence plus condamnable que les crimes islamistes ! Et que l�on ne me r�torque pas : �C�est couru d�avance...�. Ou �il n�y a rien � faire...� L�islam ne gagnera pas si les r�publicains, la main dans la main, refusent que les destructeurs et fossoyeurs de l�Alg�rie durant les ann�es infernales, hier, deviennent aujourd�hui des citoyens � part enti�re. Qu�importe qu�ils soient soutenus par un ex�cutif (pr�sidence et chef du gouvernement) islamiste ! Le silence est la pire des avanies. Se taire en effet c�est admettre que des Alg�riens qui ont d�fendu � et continuent � la maison Alg�rie tels les patriotes et les gardes communaux puissent �tre assassin�s dans l�indiff�rence. C�est surtout admettre que les bourreaux et les victimes se ressemblent et se battent pour la m�me partie. Se taire enfin, c�est admettre comme le faisait remarquer le CCDR le 17 octobre 2006 que �le r�gime th�orique est en marche�. (Communiqu� paru (Appel) dans la presse ind�pendante). La r�conciliation est un �chec consomm� et aucune argutie ne pourrait contredire cette r�alit�, mais nous autres r�publicains que voulons-nous ? Ne sommes-nous pas une force qui compte ? Certes, la r�pression f�roce de toute vell�it� d�opposition, le verrouillage total de la vie politique et tout autre forme d�expression pratiqu�s par le pouvoir ne rendent pas les chances de se mouvoir et d�activer ais�es. Pour autant, sommes-nous conscients que le combat contre l�islamisme et son id�ologie totalitaire et fasciste est loin d��tre gagn� ? Peut-�tre m�me ne fait-il que commencer ? Se taire, ne pas condamner sa barbarie, ce serait lui faire croire qu�un simple d�cret pr�sidentiel serait � m�me de javelliser ses mains rougies du sang de ses victimes. Ce serait surtout lui faire croire qu�il a des chances de gagner. Si nous le d�cidons tout comme nous l�avons fait hier il ne gagnera pas sauf si nous d�cidons volontairement de perdre ou pis encore : de d�clarer forfait en nous taisant. Puissent les familles des huit gardes communaux trouver la force de surmonter leur terrible �preuve et accepter ma sinc�re compassion.
2) Ecoutes t�l�phoniques et peine capitale La presse ind�pendante a rapport� que le ministre de la Justice avait pr�sent� un projet d�amendements au code de proc�dure civile relatifs � la mise en place d��coutes t�l�phoniques pour des infractions pr�cises : blanchiment d�argent, trafic de drogue. Pourquoi pas ? Destin�es � faire avancer une enqu�te et � �pingler des barons de l�argent sale et de la drogue ces �coutes seraient utiles. Beaucoup plus utiles que celles qui consistent pour des messieurs d��couter des �opposants� (tes) sans amendements pr�alables au code de proc�dure civile. Cela �tant, ces fonctionnaires au profil particulier, ne sont pas dangereux parce qu�ils sont bruyants. L�on devine au bout de quelques secondes qu�il interf�rent dans la discussion avec votre interlocuteur (trice) qui est � l�autre bout du fil. Dans ce cas, il faut opter pour l�humour et les blagues. Cela les d�ride et rend surtout leur rapport de fin de journ�e tr�s facile � faire. Ce m�me ministre a pr�sent� un projet de peine capitale pour des infractions tr�s graves. N�est-ce pas lui (et je poss�de les coupures de presse) qui avait d�clar� en 2004 : �L�abolition de la peine capitale est une chose in�luctable et si nous ne le faisons pas de nousm�mes, on nous sommera de le faire� ? (allusion � la mondialisation, aux droits de l�homme, etc.)
3/ Le prix Nobel de la paix Bien que cet �v�nement date d�une semaine d�j�, je souhaiterai l��voquer pour dire ou plut�t pour m�interroger sur le comit� pr�sidentiel destin� � d�fendre la candidature du premier magistrat du pays au prix Nobel de la paix. En dehors de consid�rations purement courtisanes, comment penser ou imaginer qu�il y ait eu d�autres crit�res objectifs : Etat de droit ? Respect des droits et libert�s ? Am�lioration des conditions de vie des Alg�riens ? R�formes men�es jusqu�au bout ? Rien de tout cela �videmment. La haute distinction d�cern�e � un Bangladais, Muhamad Yunus, prouve que celleci se m�rite. Cela nous le savions d�j� depuis le temps o� nous �tions � l��cole primaire, au coll�ge puis au lyc�e. Les mauvais �l�ves n�avaient jamais de prix, pas m�me d�accessit. Seul le comit� semble avoir ignor� cette r�gle. A moins qu�il ait cru dur comme fer que la s�r�nade sur la paix et la r�conciliation version alg�rienne convaincrait ceux et celles qui savent quant � eux que les crimes contre l�humanit� sont imprescriptibles. C�est l� une norme internationale.
4) L�int�gration � la zaou�a de la ministre de la Culture R�cemment El Watan rapportait que la premi�re responsable du d�partement de la Culture avait d�cid� �d�int�grer la zaou�a de Sidi-Ali- Moussa�, le journaliste n�ayant pas fourni plus de d�tails sur le terme �int�grer�, il y a lieu de donner un sens � ce verbe selon les supputations des uns ou des autres. On peut penser que devenant membre de la zaou�a ou pensant � se retirer dans cette zaou�a, la ministre de la Culture recherche ce qu�elle avait d�j� confi� � Elizabeth Schemla : �Dans la zaou�a, j�adore les c�r�monies joyeuses o� les femmes viennent se d�fouler pendant quelques heures. Toute la nuit elles font du tambour et elles dansent, elles dansent, elles dansent toute la nuit� ( Une Alg�rienne deboutKhalida Messaoudi, entretien avec Elizabeth Schemla, page 28). Peut-�tre Khalida Toumi va-t-elle apprendre au contact de la zaou�a � Khalida Messaoudi de jadis que pri�re et yoga ne se confondent pas ?� Se prosterner la t�te contre terre, je trouvais cela humiliant. Je me suis dit : �J�ai une grande id�e de Dieu. Je ne vois pas pourquoi je vais la rabaisser en adoptant une position d�esclave... Et j�ai d�cid� de faire ma pri�re autrement que les musulmans. �a ressemblait � du yoga et c�est ainsi que je priais... Nous �tions en 1977, j�ai fait le point sur tout ce que j�avais v�cu de la foi et de la religion. J�ai rang� mon tapis dans un couffin, j�ai d�cr�t� que j�en avais fini avec toutes ces simagr�es et ces hypocrisies� ( Une Alg�rienne debout, page 38 et 39, Khalida Messaoudi). Et la culture dans tout cela ? Elle attendra. L�on ne peut pas �tre au four et au moulin ou plut�t � la zaou�a et au minist�re de la Culture.
L. A.
N. B. : Toutes mes excuses aux lecteurs auxquels j�avais donn� rendez-vous le 7 octobre 2006.
1) Un l�ger contretemps m�a contrainte � reporter ma chronique hebdomadaire. A Bient�t et �saha A�dkoum�.
2) Aujourd�hui, 21 octobre 2006 toutes mes pens�es accompagnent la famille de feu Si El Hadj Mostefa Benzaza, d�c�d� le 21 octobre 2003. Dans nos c�urs Si Mostefa demeurera vivant, �ternellement vivant, n�en d�plaise aux lilliputiens et � leurs dobermans !


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