Farouk Ksentini, qui �tait hier l�invit� de l��mission �En toute franchise� de la Cha�ne III, a regrett� le fait que le rapport final sur la r�conciliation nationale n�ait pas �t� publi�. Tout en pr�cisant que ce texte interdise toute activit� politique aux responsables de l�ex-FIS, le pr�sident de la Commission nationale consultative pour la protection des droits de l'homme (CNPPDH) a annonc� avoir eu une discussion �fructueuse� avec Rabah K�bir. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le passage de �Monsieur droits de l�homme � sur les ondes de la radio d�Etat a �t� ax� essentiellement sur la question de la r�conciliation nationale. Sauf qu�en l�absence du rapport final de la Commission nationale charg�e du suivi de l�application de l�ordonnance et des d�crets pr�sidentiels, il est quasiment impossible de dresser un bilan de cette initiative pr�sidentielle. Interrog� sur ce sujet, Farouk Ksentini a avou� ne pas conna�tre les raisons qui emp�chent le gouvernement � rendre public ce document. �Je me suis moi-m�me interrog� � propos de ce retard. Il doit exister des raisons mais je ne les conna�s pas�, dira-til. �Il est important que ce rapport soit publi� pour savoir si les objectifs ont �t� atteints ou pas. Ce rapport doit comporter des indicatifs importants et j�esp�re qu�il sera publi� dans les meilleurs d�lais�, a indiqu� Ksentini. Notons � cet effet que ce rapport a �t� �labor� par la Commission nationale charg�e du suivi de l�application de l�ordonnance et des d�crets pr�sidentiels que pr�side le chef du gouvernement. En fait, mis � part quelques chiffres sur les indemnisations des victimes de la �trag�die nationale�, il n�existe pratiquement pas de donn�es officielles pr�cises sur la mise en �uvre de la charte sur la r�conciliation nationale. Sur le plan politique, l�application de cette charte a pris une tout autre tournure puisque contrairement � ce qui �tait attendu, les dirigeants de l�ex-FIS ont fini par reprendre du service. Le pr�sident de la CNPPDH a cependant �vit� d�aborder la question de front. Il a, certes, reconnu que la charte interdit toute activit� politique � ceux qui sont responsables de la trag�die nationale. �Mais peut-on leur interdire de s�exprimer. Ce serait une attitude liberticide. J�estime que ce serait contraire aux principes des droits de l�homme�, a-t-il insist�. Interrog� sur sa r�cente entrevue avec Rabah K�bir, Ksentini ne tarira pas d��loges � son sujet. �C�est une grande personnalit� nationale. J�ai �t� favorablement impressionn� par sa mod�ration. Nous avons eu un discours fructueux, fraternel. C�est une personne mod�r�e. J�ai �t� impressionn� par son nationalisme et je suis de ceux qui respectent les nationalistes. Rabah K�bir m�a d�clar� qu�il se comporterait dor�navant comme un militant de la r�conciliation nationale�. Abordant certaines �lacunes� de la charte, Ksentini a indiqu� que la CNPPDH a saisi la pr�sidence de la R�publique au sujet de la question des militants du FIS intern�s dans les camps du Sud. �Nous avons pr�conis� la prise en charge de ces personnes afin qu�elles b�n�ficient des dispositions de la charte�.
