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KIOSQUE ARABE
Grandeur et d�cadence des idoles Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 01 - 2007

Comment un homme adul�, port� aux nues il y a � peine six mois, peut-il se transformer en monstre sanguinaire, ennemi des Arabes? Au mois d'ao�t dernier, le Libanais Hassan Nasrallah �tait l'idole des foules � Belcourt et � Oued- Koreiche. Pour les fanas de la marche arri�re, il avait r�ussi � ramener le Liban l� o� il devait �tre : au m�me niveau que tous les autres.
C'est tout de m�me intol�rable qu'un pays arabe veuille vivre mieux et avec plus de libert�s que tous ses autres voisins. Nasrallah �tait donc le champion r�v� pour accomplir la plus possible des missions : tirer tout ce beau monde vers le bas. Seulement, il en a trop fait, le Nasrallah ; et allumer un vaste feu � Beyrouth ne suffit pas � dissimuler les pr�paratifs d�incendie des pyromanes de T�h�ran. De plus, il n'a pas tenu compte des risques d'affrontements entre sunnites et chiites et il y en a eu malheureusement. Le plus ultra des religieux chiites a fait vibrer la corde sunnite, d�j� bien tendue depuis le simulacre d'ex�cution de Saddam. Depuis, le chiite arrogant et lan�ant des d�fis � Isra�l a chut� dans les sondages de quartiers. La rue arabe lui tourne ostensiblement le dos. Tous les supporters de football qui clamaient son nom reviennent � nouveau vers nos ch�res vedettes aux jambes lourdes. Le verdict populaire est tomb� : le chiisme ne passera pas, et surtout pas dans nos �coles. Pour faire place nette et laisser le champ libre au fondamentalisme wahhabite, les quelques trublions qui se piquaient de chiisme on �t� interdits de redoubler. Seuls les bons enseignants, nourris de "salafisme" pur et dur, pourront d�sormais impr�gner nos chers petits de la substantifique moelle. Celle qui emp�che durablement l'�rection des neurones et la f�brilit� des cortex. Pour assurer le succ�s de cette entreprise et lui conf�rer un cachet authentiquement alg�rien, les responsables de nos d�boires �ducatifs ont encore innov� : les cours de la matin�e et de l'apr�s-midi seront d�sormais ponctu�s par une s�ance de lever des couleurs. De quoi donner une indigestion de nationalisme � nos ch�rubins qui auront ainsi tout le loisir de diss�quer le politique du religieux. Une fois la question du nationalisme �vacu�e, si j'ose dire, dans le cadre des programmes �ducatifs, il faudra penser � l'avenir. R�fl�chir � la question de l'embl�me national et de ses composantes. Pas question de recourir au drapeau saoudien, d�j� propri�t� exclusive et inali�nable du FIS et de ses avortons, �lus au suffrage universel. Il faudrait peut-�tre r�fl�chir � une solution interm�diaire : garder les couleurs actuelles d�fra�chies par une exposition trop longue aux intemp�ries et leur ajouter quelque chose. Je vois bien une �p�e turque, fa�on janissaire avec une inscription sur le plat proclamant la r�surrection du califat ottoman qui fit r�gner la lumi�re et la prosp�rit� dans ses harems. On pourra y ajouter une inscription � la gloire de Dieu, comme le fit cet opportuniste de Saddam. On pourra alors c�l�brer sans honte le culte du "dirigeant martyr" que pr�nent tous les journalistes nostalgiques des largesses proverbiales du Ra�s (1). Sur ces entrefaites, les th�ologiens les plus en vue du sunnisme et du chiisme se sont r�unis � Doha, capitale du Qatar, autre nom du porte-avion am�ricain stationn� dans le Golfe. Selon ses initiateurs, dont le cheikh Karadhaoui, pacifiste de fra�che conversion, il s'agissait d'�tablir un dialogue durable entre les deux grandes familles de l'Islam. Il y a eu dialogue, en effet, mais du genre qu'�changent des guerriers sur le champ de bataille. Heureusement que tout ce beau monde avait �t� fouill� � l'entr�e, sinon la conf�rence aurait vir� au massacre. L'empoignade verbale a �t� particuli�rement virulente, comme le rapportent les m�dias. Doha n'a pas accueilli des hommes de religion mais des �missaires de leurs pouvoirs respectifs, d�ment mandat�s pour emp�cher l'impossible entente. La conf�rence de Doha a ainsi tourn� � la lutte d'influence de deux courants n�gationnistes. Le premier, sunnite wahhabite, qui ne voit dans le monde musulman qu'un troupeau de fid�les asservis � la ligne "salafiste". Le second, chiite, qui r�fute toute autre doctrine "khar�djite", hors la ligne dirigeante des duod�cimains. Tout ceci sur fond de tueries et de massacres en Irak. R�sultat : la conf�rence de Doha a accentu� les dissensions au lieu de les r�duire. Ceux qui sont tent�s de voir derri�re cet �chec les mains r�unies de la CIA et du Mossad n'ont pas enti�rement tort. Si de telles joutes (2) avaient �t� pr�par�es et anim�es, en sous-main, par les deux services secrets, le r�sultat n'aurait pas �t� aussi probant. Encore une fois, Bush a des raisons de ne pas d�sesp�rer des Arabes. Ils se comportent exactement, conform�ment aux plans am�ricains. Car, au final, l'objectif de Bush et de l'Am�rique n'est pas d'instaurer la d�mocratie dans le monde arabe. "C'est trop bien pour ces gens-l�", doit-il se dire in petto. Et puis, connaissez-vous un meilleur endroit pour y d�verser les surplus de la civilisation industrielle ? C'est l� le discours que Bush tient en filigrane aux Arabes lorsqu'il s'adresse � ses concitoyens. Les Anglais, ses alli�s, eux qui se prennent pour la premi�re d�mocratie du monde et pensent avoir r�gl� le probl�me du communautarisme sont en passe de d�chanter. Leurs efforts pour int�grer les musulmans de Grande-Bretagne sont en train d'aller vers l'�chec. L'ann�e derni�re, les autorit�s avaient d�j� tir� la sonnette d'alarme en reprochant aux imams du royaume de ne pas faire d'efforts suffisants pour enrayer le terrorisme islamiste. Ce qui, en clair, signifiait que les hommes du culte encourageaient tacitement ou activement le terrorisme � d�faut de le combattre. Le magazine Elaph s'est fait, par ailleurs, l'�cho d'un incident qui a eu lieu en d�but de cette ann�e et qui pourrait avoir un effet boule de neige. Comme on le sait, les responsables de la police londonienne essaient d'int�grer des femmes polici�res dans leurs effectifs. Dans le souci de s�duire, ces messieurs avaient m�me �t� jusqu'� proposer aux futurs "conscrits" une "tenue islamique", conforme au nouveau dogme. Le chef de la police pensait avoir donc r�gl� un �pineux probl�me lorsqu'il s'est rendu r�cemment dans une �cole de police pour pr�sider la sortie d'une promotion f�minine. Le directeur de l'�cole l'a inform� toutefois d'un casse-t�te de derni�re minute. L'unique �l�ve musulmane de la promotion refusait de se plier � la poign�e de main traditionnelle, par conviction religieuse. De plus, elle ne voulait pas figurer aux c�t�s du responsable pour la non moins traditionnelle photo souvenir. Des coll�gues de la polici�re ont expliqu� qu'elle croyait � son premier devoir qui est de d�fendre la loi mais en cas de choix, elle opterait pour ses devoirs religieux. Ce qui fait dire � notre confr�re qu'il va �tre bien difficile pour cette jeune fille de faire son travail de polici�re. "Comment r�agira-t-elle si elle est en face d'un homme pris d'un malaise cardiaque et qu'elle est oblig�e de lui faire un bouche-�-bouche ? Est-ce qu'elle se d�shabillera et se jettera � l'eau pour sauver un homme de la noyade comme on le lui a enseign� ?", interroge-t-il. Il ne faudra pas s'�tonner que les Britanniques se m�fient des ces musulmans qui veulent bien des avantages sociaux de la citoyennet� mais qui refusent de se mouiller.
A. H.
(1) Notre amie Raja Benslama s'est �tonn�e de la propension des Arabes � vouer un culte � leurs tyrans les plus sanguinaires. Comme tous les psychologues amateurs, je suis tent� de chercher des origines arabes au masochisme.
(2) Je ne sais pas pourquoi mais de telles r�unions me font penser au po�me tragicomique de Nicolas Boileau sur la "Bataille du lutrin" qui met en sc�ne des cur�s de l'autre bord.


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