D�s que l��t� arrive et le soleil pointe son dard � l�horizon, c�est l�affolement et la nonchalance garantis. L�activit� qui y r�gnait est mise en veilleuse et les courses les plus urgentes sont effectu�es t�t dans la matin�e ou tard le soir. Il est pr�f�rable d��tre chez-soi vers 10 ou 11 h. Au-del�, la chaleur torride et insupportable prend le dessus et paralyse toute activit�. Le mercure lui s�affole d�j� et gravite flirte avec les 48, voire 50 degr�s. Impossible de le retenir ou de l�emp�cher d�annuler sa mont�e vertigineuse. Il en fait qu�� sa t�te... Ce ph�nom�ne de la chaleur a un impact et des r�percutions hypern�gatives sur le rendement des administrations qui ch�ment pratiquement durant toute l�apr�s-midi. En effet, dans les bureaux, apr�s la pause-d�jeuner, pas �me qui vive. Tous les bureaux sont condamn�s au silence que brise le ronronnement des climatiseurs. Mais aujourd�hui avec l�installation des �Split system�, on �entendrait une mouche voler�, parfois des moustiques sans doute, attir�s, eux aussi par cette fra�cheur en se mettant en qu�te d�humidit�. Les �ventuels visiteurs ont depuis fort longtemps d�sert� ces endroits. Eux aussi pr�f�rent se reposer la t�te bien cal�e sur un oreiller, s�allonger et s��tendre. Tant pis pour ceux qui travaillent ! La plage horaire (8-16h30) ne leur permet nullement cette �chapp�e, cette �vasion. Une vraie perte de temps et d�exigu�. Alors qu�on pourrait tant �conomiser en appliquant des horaires plus simples qui r�pondent mieux � l�aspiration de tous et chacun y trouverait son compte � revoir des horaires de 7h du matin � 14h. M�me durant la scolarit� de nos enfants, c�est p�nible ! La chaleur s�installe � partir du mois d�avril pour finalement s��clipser progressivement vers le d�but du mois de novembre. Il faut les voir ces �coliers, arm�s de gourdes, de bouteilles vid�es de leur contenu gazeux, parfois avec casquette, parfois sans, aller et revenir, tra�nant le pas d�j� alourdi par un cartable surcharg�. Ce va-et-vient incessant entre l��cole et la maison constitue un v�ritable dilemme : affronter cette chaleur ou aller sur le banc des classes. Les parents, longtemps inquiets, n�ont pu rien faire. Pourquoi ne pas opter pour des horaires (7-14 h) qui leur faciliteraient la vie et le trajet. Oui mais � qui le dire ? Ces horaires ont m�me un effet n�faste et n�gatif sur leur rendement et sur les r�sultats scolaires sachant pertinemment que nos salles de classe, m�me si elles sont �quip�es de climatiseurs, ne peuvent leur fournir cette fra�cheur � cause d�un budget insuffisant, incapable d�assurer la couverture de la consommation �lectrique. Quant aux m�nages, la facture de l��lectricit� qui d�passe largement les 15 000 DA constitue le cauchemar quotidien de ses habitants. Pourtant, tous les �lus ont promis, durant leur campagne, d�en faire leur cheval de bataille. En attendant, le soleil et la chaleur sont l� est bien l� et les habitants d�prim�s et bien las...