�Globalement, le probl�me du ciment ne se pose plus�, selon le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, Noureddine Moussa. La r�alisation du programme de un million de logements ne risque-t-elle pas d��tre une utopie ? Oui, si les conditions actuelles du march� perdurent et si des mesures plus efficientes concernant les mat�riaux et les prix ne sont pas prises. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le onzi�me Salon international du b�timent, des mat�riaux de construction et des travaux publics (Batimatec) a ouvert ses portes, hier, au Palais des expositions des Pins Maritimes, � Alger. Etal�e sur cinq jours, cette manifestation a suscit� un important engouement en termes de participation avec la pr�sence de quelque 800 entreprises dont plus de 300 �trang�res. Une forte participation qui t�moigne, selon le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, qui a inaugur� hier ce salon, de l�importance du march� alg�rien de la construction dans le Bassin m�diterran�en. Mais aussi de leur int�r�t pour la r�alisation du programme pr�sidentiel de un million de logements et autres programmes publics d��quipements et infrastructurels. Soit une occasion, dira Noureddine Moussa, pour les op�rateurs �trangers de se rencontrer, de tisser des liens d�affaires et de qu�ter des opportunit�s d�investissement et mieux percevoir la r�alit� du march�. Selon Noureddine Moussa, le Salon Batimatec permettra aux op�rateurs du secteur de mieux s�informer sur la production locale au lieu de recourir � l�importation de mat�riaux. A ce propos, le ministre de l�Habitat a estim� que �globalement, le probl�me du ciment ne se pose plus�. Pour l�h�te du Salon, �les choses ont repris leur cours normal� et �des mesures ont �t� prises pour que tout se passe le plus normalement �. Cela m�me si le ministre de l�Habitat n�a pas manqu� d�indiquer que le sp�culation existe toujours. Certes, l�intervention de l�Etat, la publication r�guli�re des indices des prix et la r�vision des prix contractuels sont autant d��l�ments rassurants pour la r�ussite du programme pr�sidentiel dans son volet construction de logements aid�s, notamment le LSP dont la livraison ne devrait pas conna�tre de difficult�s. Et en rappelant que si le probl�me du ciment ne se pose plus aussi gravement, c�est le fer dont le prix augmente qui constitue l�autre �l�ment d�inqui�tude pour les promoteurs et constructeurs libres. A ce propos, le g�rant d�une entreprise alg�rienne priv�e exposante, l�Entreprise de r�alisation, travaux publics et construction et promotion immobili�re (ERTPC), Hadji Lamine, a estim� que la r�alisation du programme de un million de logements risque d��tre une utopie si les conditions actuelles du march� perdurent et si des mesures plus efficientes concernant les mat�riaux et les prix ne sont pas prises. Pour ce promoteur et constructeur, qui indique que le prix du ciment reste toujours �lev�, de m�me que pour le fer, nombre d�entreprises du secteur ont d� cesser leurs activit�s en raison des contraintes de la hausse des prix des mat�riaux et le manque de mat�riaux. D�autres entreprises peinent � �quilibrer leur situation, d�autres augmentent leurs co�ts et prix et d�autres enregistrent des pertes �s�ches� du fait qu�elles sont oblig�es de respecter leurs engagements contractuels.