A d�faut de sortir du sommet quadripartite de Damas avec des d�cisions qu�il pourrait brandir en bandouli�re et notamment une place de choix dans la r�solution des conflits au Proche-Orient, Sarkozy revient � Paris avec trois contrats pour Total. De notre bureau � Paris, Khadidja Baba-Ahmed En se d�pla�ant mercredi et jeudi derniers en Syrie, le pr�sident fran�ais Sarkozy �tait en totale coh�rence avec ce qu�il avait d�j� engag� en juillet dernier lors du sommet de l�Union pour la m�diterran�e en invitant � Paris le pr�sident syrien alors que ce dernier �tait isol� de tous les pays occidentaux. Il a cherch� � poursuivre les efforts en vue de positionner son pays, la France, comme interlocuteur de poids au Proche-Orient et marquer sa pr�sidence du Conseil de l�Union europ�enne (qu�il assure jusqu�en janvier) de quelques progr�s tangibles qui seront inscrits � son actif de cette pr�sidence europ�enne et, par exemple, utiliser la Syrie pour amener l�Iran � renoncer au nucl�aire. Peine perdue : sur ce dernier point, essentiel lors de cette rencontre, le pr�sident Bachar Al Assad a �t� on ne peut plus clair : �Le nucl�aire iranien est civil et non militaire.� Reste le r�le que pourrait jouer la France et l�Union europ�enne dans les n�gociations indirectes (par l�entremise de la Turquie) entre la Syrie et Isra�l, reprises en mai dernier apr�s une interruption de 8 ans : la France peut jouer un r�le �en soutenant � ces n�gociations mais rien ne peut se faire, d�abord avant la prochaine pr�sidentielle am�ricaine et l�arriv�e d�une nouvelle administration am�ricaine qui croit en ces n�gociations, et ensuite, pas dans cette conjoncture actuelle marqu�e par la d�mission prochaine du Premier ministre isra�lien et celle r�cente du repr�sentant isra�lien. Lors du mini-sommet quadripartite qui a r�uni jeudi matin, durant une petite heure � Damas, outre Sarkozy et Bachar Al- Assad, le cheikh Hamad El- Thani, �mir du Qatar, et le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, Nicolas Sarkozy a d� se rendre � l��vidence : la France seule, et m�me l�Europe sous pr�sidence de l�Hexagone, ne pourra beaucoup avancer dans le Proche-Orient. Cela n�est pourtant pas fait pour d�courager le tr�pignant et infatigable Sarkozy, qui en r�ponse � ceux qui lui font remarquer que la France n�a pas � �tre partout, r�pond en persistant, signant et justifiant : �Ce n�est pas une folie que de s�occuper de tous les conflits de la r�gion en m�me temps. Je crois, qu�au contraire, c�est sage, car tous se tiennent� sont interd�pendants.� Les nouveaux positionnements politiques souhait�s par Sarkozy n��clipsent jamais, cela va de soi, les int�r�ts �conomiques. En l�occurrence et pour ce voyage � Damas, la moisson a �t� fructueuse : trois contrats pour Total dont le directeur-g�n�ral ex�cutif accompagnait Sarkozy dans son voyage. Ainsi, le p�trolier fran�ais se voit proroger pour dix ans (jusqu�en 2021), le permis d�exploitation du gisement qu�il exploite avec la Syrian Petrolium Company dans � Deir Ez Zor. Un deuxi�me accord consiste � d�velopper en commun des projets p�troliers et gaziers avec la Syrian Petrolium Company et la Syrian Gas Company et, enfin, le dernier accord envisage l�augmentation des livraisons de gaz � la Syrie pour le march� int�rieur syrien par Total � partir de l�usine de Deir Ez Zor. En 2007, le p�trolier fran�ais produisait dans ce pays 29 000 barils �quivalents p�trole par jour pour la consommation int�rieure syrienne.