La question n�est pas tranch�e et risque de compromettre s�rieusement la tenue de la r�union, les 3 et 4 novembre prochain, des ministres des AE � Marseille. De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed A la question �quel statut pour la Ligue arabe dans l�Union pour la M�diterran�e ?� que posait un journaliste au dernier point de presse hebdomadaire du porte-parole du Quai d�Orsay, ce dernier a eu cette r�ponse, pour le moins embarrass�e : �L'Union europ�enne recherche activement avec ses partenaires un compromis accept� � la fois par Isra�l et les Etats arabes.� Et de pr�ciser encore : �Les consultations se poursuivent.� A quelques jours de la premi�re rencontre (3 et 4 novembre � Marseille) des ministres des Affaires �trang�res des 43 Etats (27 de l�UE et 16 de la rive sud) engag�s dans l�UPM, programm�e par le sommet de juillet dernier � Paris, le pr�sident Sarkozy, initiateur de ce nouvel espace, s�active pour tenter de d�bloquer une situation qui peut mettre en p�ril non seulement la r�union des ministres des AE � Marseille, mais probablement tout l��difice con�u par le pr�sident fran�ais, dans la pr�cipitation et surtout sans suffisamment de consultations avec les principaux concern�s, notamment les pays du sud de la M�diterran�e. Il y a eu d�j� un couac � cette union. La conf�rence euro-m�diterran�enne sur l�eau, qui devait se tenir mardi dernier � Amman, en Jordanie, a �t� report�e pr�cis�ment � cause du d�bat, non encore tranch�, sur le statut de la participation de la Ligue arabe aux assises de l�UPM, a d�clar� le ministre jordanien des AE. A propos de la non-tenue de cette conf�rence, le porte-parole du Quai d�Orsay a expliqu� qu�il s�agissait d�un simple report �pour permettre l�obtention d�un accord sur les questions de proc�dure et d�organisation li�es au processus de Barcelone : Union pour la M�diterran�e�. En fait, Isra�l, depuis l�annonce du projet, a mis la pression pour que la ligue arabe ne soit pas associ�e aux travaux de cette union. Elle a trouv� �cho. M�me le statut d�observateur qui a �t� conc�d� par le sommet de Paris est aujourd�hui contest� par l�Etat isra�lien, dont un haut responsable des AE a d�clar� que la Ligue arabe travaillait �contre l�id�e m�me derri�re l�Union m�diterran�enne qui est la coop�ration�. Les divergences touchent encore d�autres aspects, non encore r�solus : le choix du si�ge de l�UPM, la pr�sidence, la nature des projets et leur financement� autant de probl�mes non encore r�gl�s et qui ont amen� le pr�sident Sarkozy � convier Hosni Moubarak, le copr�sident par int�rim � Paris. Le d�jeuner qu�ils devaient prendre en commun hier � Paris suffira-t-il � surmonter les blocages et permettre la tenue les 3 et 4 novembre (dans moins d�une semaine) de la grand-messe � Marseille ?