La capitale des Zianides offre plut�t un visage serein en ce d�but du mois de ramadan. En mati�re de s�curit�, on assiste pour la premi�re fois � un quadrillage total du centre-ville jusqu�aux quartiers les plus recul�s. D�autre part, les places publiques et les alentours des mosqu�es font l'objet d�une surveillance accrue et aucun v�hicule n�est autoris� � stationner, ce qui a rendu la circulation plus fluide et rassur� en m�me temps les pi�tons qui avaient fort � faire face aux chauffards. Le site du Grand Bassin s�av�re un espace de relaxe pour les femmes au foyer qui, apr�s la rupture du je�ne, s�offrent un petit r�pit nocturne jusqu�� une heure tardive. L� aussi, les services de s�curit� sont omnipr�sents et les d�linquants qui autrefois �cumaient ces lieux ont chang� d'horizon. Dans la banlieue ouest, la commune de Mansourah est plus �gay�e. D�ailleurs, avant m�me le ramadan et durant tout l'�t�, les citoyens de cette banlieue veillaient assez tard alors que le centre-ville se d�serte � partir de 21 h. Il faut reconna�tre que ce dispositif de s�curit� rassure beaucoup les citoyens qui vivaient une v�ritable psychose durant le mois sacr� pendant la d�cennie noire. S�il faut louer les efforts et la rigueur des services de s�curit�, on est en droit de s'interroger sur le r�le des �lus, quant � l�absence d�activit�s culturelles et de surcro�t dans une ville qualifi�e pompeusement ville d�art et d'histoire. Ce d�but de ramadan se passe plut�t bien. On ne voit plus ces bousculades au march� couvert et m�me cette envie de consommer s�est att�nu�e. Aucun pickpocket n�ose montrer le bout du nez aux abords du march� couvert. Les policiers ne font pas de cadeaux � ce genre de malfrats qui faisaient de �bonnes affaires� pendant le ramadan. Toutefois, il est � d�plorer la d�mission des services sociaux qui laissent le champ libre aux faux mendiants d�envahir les grandes art�res et de donner une piteuse image au visiteur �tranger. Pour l�anecdote, l�avenue de Bab Djiad a �t� �baptis�e� �avenue des mendiants� par les riverains. Certaines femmes exposent � m�me le sol leur prog�niture afin d�amadouer les passants. Ce probl�me qui porte pr�judice � la r�putation de cette ville doit �tre pris en charge et de mani�re d�finitive.