Les r�v�lations faites par les gens de la mer, r�unis lundi dernier avec le wali d�Annaba, corroborent les faits contenus dans le dossier actuellement instruit par le tribunal militaire de Constantine. Il implique principalement, dans une affaire de pratiques illicites dans la gestion des activit�s portuaires, le chef de la station maritime d�Annaba, un officier de la Marine nationale et un civil propri�taire d�un jet-ski. Trafics de drogue, d�armes et autres ont �t� cit�s par les participants � cette rencontre. Cette situation expliquerait �ventuellement l�inefficacit� des moyens de contr�le au niveau de ce port que l�on peut consid�rer comme poste frontalier. A l��coute des propos avanc�s, dans un cadre officiel et au sein d�une institution de la R�publique, tout porte � croire que tout ce qui se pratique d�illicite y transite. S�y m�lent en toute impunit� et sous les yeux de ceux charg�s de veiller � la s�curit� et � l�int�grit� du territoire, trafiquants de drogue, d�armes et nombre de coupables d�autres d�lits. En apart�, dans les coulisses du cabinet, au niveau de la wilaya, o� ils s��taient r�unis, des armateurs ont fait le parall�le avec le r�seau de trafiquants de drogue d�mantel� au d�but de 2007 par la Gendarmerie nationale � Annaba. Selon eux, d�importantes quantit�s de drogues dures, douces et psychotropes auraient, sans coup f�rir, franchir le poste de police du port de la Grenouill�re. Il en fut ainsi pour les 100 kg d�h�ro�ne d�couverts en 2007, flottant au large des c�tes d�El Kala et d�Annaba. C�est toujours � partir de ce port qu�auraient �chapp� � la �vigilance� des services concern�s des centaines de kilogrammes de hachich, que de pr�tendus p�cheurs de Cheta�bi avaient r�cup�r�es. D�nonc�s aux gendarmes et interpell�s, alors qu�ils transportaient la drogue dans une voiture, ils avaient alors ni� �tre partie prenante du r�seau de trafiquants en activit� � Annaba. Les m�mes sources ont r�v�l� que, pas loin du m�me port, se traitaient des op�rations de passage clandestin de harraga � destination des rives nord de la M�diterran�e. Face � la passivit� des autorit�s portuaires, il a �t� donn� � Annaba le titre de port o� s�op�rent de dramatiques transactions, � l�origine de la disparition ou de la mort de plusieurs centaines de nos jeunes. L��tablissement de faux documents de navigation, l�interdiction tacite faite aux armateurs et patrons de p�che d�activer, la fermeture de la p�cherie communale malgr� les multiples tentatives des autorit�s locales de la r�activer, l�occupation permanente des postes d�accostage des embarcations destin�es � la p�che, la fr�quentation, assidue et en toute impunit�, de chalutiers � l�activit� douteuse, � proximit� du littoral d�Annaba alors qu�ils sont interdits de s�jour dans ces zones, sont autant d�actes commis au vu et au su de tout le monde. �A partir de ma r�sidence officielle en bordure de mer, j�ai personnellement constat� la pr�sence de ce type d�embarcations. J�ai �t� �tonn� par le manque de r�action de ceux concern�s par cet aspect�, a d�clar� le wali, confirmant ainsi les d�nonciations des armateurs et membres de la Chambre des m�tiers de la p�che. �Je vous invite � d�noncer rapidement et au moment opportun pareille situation�, a-t-il ajout�, s�adressant aux participants � la r�union.