Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a accompli �la formalit� constitutionnelle� hier mercredi au Conseil de la nation qui soutient son �plan d�action�. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le patron de l�ex�cutif obtient, donc, le quitus du Parlement pour achever le deuxi�me mandat de Bouteflika et pr�parer la pr�sidentielle d�avril 2009. Hier encore, et dans ses r�ponses aux s�nateurs, Ouyahia tentait d�opposer un discours politique � l��lan de... soutien �tous azimuts� de ses interlocuteurs, cens�s �tre ses contradicteurs. �L�Alg�rie ne va pas se construire avec Bouteflika seul ou avec le gouvernement seul. C�est l�affaire de tout le monde. Rappelez-vous 1999. Bouteflika �tait candidat � la pr�sidentielle. Et que vous disait-il � l��poque d�j� ? ��Vous �tes des fain�ants ! Vous ne travaillez pas ! Continuez � d�pendre du p�trole et vous irez droit dans le mur !�� C�est pourtant contre toute logique �lectoraliste. La tradition voudrait, en effet, que tous les candidats caressent le peuple dans le sens du poil pour obtenir ses voix. Eh bien, je vous le dis encore aujourd�hui et je suis mandat� par le pr�sident pour vous le dire : remettez-vous au travail. Oui ! Les �lus aussi sont concern�s.� Ouyahia cite des exemples au niveau local pour se faire comprendre. �Quelqu�un ici est intervenu pour exposer les probl�mes de la ville d�Oran. Son statut d�ex- P/APW faisant qu�il est mieux inform� que moi sur ce sujet, n�emp�che, je r�ponds ceci : si l�Etat, j�entends le gouvernement, se pr�occupe d�ouvrir de nouveaux guichets pour l��tat civil et m�me de l�entretien de la voirie et des routes communales, alors � quoi servent l�APW et l�APC ? dira le Premier ministre avant d�annoncer que les indemnit�s des �lus locaux seront bient�t �revues � la hausse�. Sur sa lanc�e, Ouyahia contredit les s�nateurs au sujet du bilan du... gouvernement ! �Quand nous vous parlons des r�alisations, oui, nous avons fait des r�alisations mais nous ne pr�tendons pas que nous n�avons plus de ch�meurs ! Nous ne pr�tendons pas que tous les Alg�riens ont des logements. Nous ne pr�tendons pas que nous ne comptons aucun pauvre, etc.� M�me type de r�ponse s�agissant �des louanges� � la r�conciliation nationale. �R�conciliation nationale ? C�est vrai que cela sonne bien. Mais on a l�impression que l�on a tendance � oublier parfois ce que cela signifie exactement. La r�conciliation nationale, c�est avant tout, la r�conciliation de l�Alg�rie avec elle-m�me, du citoyen avec sa patrie, avec le travail�. �Le plan quinquennal sera r�alis� m�me � 10 dollars le baril� C�est ce que soutiendra le Premier ministre devant les journalistes, en marge de son passage au S�nat hier mercredi. �Ce sera fait, absolument ! Nous proc�derons avec l�argent que nous avons et l�, je vais vous faire un petit calcul. Parce qu�il y a un grand expert que je respecte beaucoup, qui trouve des contradictions et des anomalies dans ce que nous disons. Premi�rement, il a dit que la Sonatrach prend 15 dollars des recettes... Il faut qu�il lise la loi sur la monnaie et le cr�dit qui fait obligation � Sonatrach de d�poser le dernier dollar � la Banque d�Alg�rie. Sonatrach a des dinars. Elle poss�de 1 300 milliards de dinars dans les banques. Secundo, j�ai dit qu�avec 138 milliards de dinars nous tiendrons cinq ans. Et nous tiendrons cinq ans � 20 dollars le baril parce qu�� ce prix, nous ferons 19 milliards de dollars de recettes. Donc, faisons un peu comme nos mamans : je mets 19 et j�ai besoin d�aller sur le flanc ext�rieur � 35 ou 40. Car je dois importer de la marchandise et je dois payer des services (...) M�me � 10 dollars le baril, on fera 10 milliards par an, c�est vous dire que nous avons les moyens de faire et il faut le dire parce qu�il faut que l�espoir demeure. Mais il faut bien faire attention : c�est pas la chute du prix du baril qui est grave, c�est la fin du p�trole qui sera tragique et ce ne sera pas dans un si�cle !�