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DECODAGES
ALGERIE Faut-il poursuivre l�ouverture commerciale tous azimuts de l��conomie ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 12 - 2008

L�Alg�rie vient de signer l�accord de libre-�change avec les pays arabes. Apr�s l�accord d�association pour une zone de libre-�change avec l�Union europ�enne et l�obstination � vouloir acc�der � l�OMC malgr� l�escalade de concessions consenties mais pas encore suffisantes aux yeux de l�Organisation mondiale, voil� que le pays soumet encore plus son �conomie � l�ouverture commerciale.
Ni les r�ticences exprim�es par les managers des entreprises publiques, ni encore moins celles des patrons d�entreprises priv�es n�ont �t� prises en consid�ration. Notre �conomie, en pleine reconstruction apr�s plus d�une d�cennie et demie de fortes turbulences (programme d�ajustement structurel, crise de financement, destructions terroristes), a-t-elle vraiment besoin d��tre ouverte commercialement et doit-on exposer, d�s aujourd�hui, l�ensemble de nos entreprises, capables pour l�instant de soutenir la comp�tition, � de s�rieuses menaces de d�litement et de d�p�ts de bilan en cascade ? Et voil� repos�e, une nouvelle fois, cette question de la d�protection de l��conomie nationale dans sa structuration actuelle sans �tre protectionniste, car l�enfermement sur soi-m�me en �conomie n�offre aucune perspective. Il est tout de m�me de bon aloi de revenir � l�histoire �conomique du d�veloppement et � la th�orie �conomique pour une juste appr�ciation de cette d�marche d�ouverture commerciale. Nous avons d�j� eu l�occasion, dans de pr�c�dentes chroniques, de traiter de ce probl�me de l�ouverture commerciale � laquelle doivent faire face les pays du Sud. Le prix Nobel d��conomie Joseph Stiglitz et l��conomiste Andrew Charlton ont cosign� un ouvrage intitul� Pour un commerce mondial plus juste (Ed. �Nouveaux horizons�. Paris 2007) dont nous voulons rappeler encore une fois les principales conclusions : 1/ La lib�ralisation commerciale internationale �peut �tre une force positive pour le d�veloppement des pays du Sud�. 2/ Ces pays doivent cependant, � l�instar de ce qu�ont fait les pays d�velopp�s actuels en leur temps d�industrialisation, pr�parer s�rieusement l�ouverture commerciale de leurs �conomies. 3/ �C�est d�abord l�histoire qui nous l�enseigne. Les pays riches actuels ne se sont pas d�velopp�s sur la base de politiques commerciales lib�rales. Loin de l�, rappelle Joseph Stiglitz. Pour les pays du Sud, une simple lib�ralisation commerciale sans pr�paration s�rieuse va avoir des cons�quences d�sastreuses. En premier lieu, il faut souligner les pertes de recettes budg�taires que vont enregistrer les pays du Sud � la suite du d�mant�lement tarifaire. Ces recettes douani�res repr�sentent 30% des recettes budg�taires dans les pays du Sud (contre 1% dans les pays du Nord). Pour l�Alg�rie, par exemple, l�ouverture commerciale avec la seule Europe va se traduire par une perte de recettes �valu�e � quelque 100 milliards de dinars par an. D�autres �tudes sur les �conomies maghr�bines ont �valu� les pertes de march� int�rieur que subiraient les industries agroalimentaires de ces pays apr�s l�ouverture commerciale avec l�UE. Cette part de march� int�rieur satisfaite par les industriels maghr�bins passerait de 83% (avant d�mant�lement) � 23% lorsque le d�mant�lement sera total. La part des march�s maghr�bins accapar�s par les fournisseurs europ�ens passera, quant � elle, de 31% � 57% (dans le simple cas d�une r�duction des droits de douane de 50% !). Les chercheurs du Centre de recherche fran�ais, le CEPII, rappellent, pour leur part, que �l�ouverture des pays aujourd�hui d�velopp�s ou �mergents a �t� progressive et le d�bat sur l�utilit� d�une protection tarifaire pour les pays du Sud est loin d��tre clos en r�alit�. Et ces chercheurs ajoutent : �Beaucoup de pays �mergents, notamment en Asie qui ont connu les trajectoires de convergence (c�est-�-dire de rattrapage �conomique- A.B.) les plus remarquables, n�ont ouvert leurs march�s int�rieurs qu�apr�s que leurs exportations de produits manufactur�s eurent fortement progress� et que leurs institutions eurent �t� renforc�es�. Le professeur de Cambridge Ha Joan Chang, sp�cialiste en histoire �conomique, a montr� dans un ouvrage r�cent que les pays capitalistes ne se sont pas d�velopp�s en s�appuyant sur les r�formes lib�rales qu�ils prescrivent aujourd�hui aux pays du Sud. Ils ont tous utilis� les instruments qu�ils interdisent aujourd�hui aux pays du Sud, � savoir la protection tarifaire et les subventions pour favoriser la croissance de leurs industries. Et Ha Joan Chang sur la base d�un travail fouill� d�histoire �conomique des USA et de la G.-B. a d�montr� que ces pays sont ceux qui ont �le plus agressivement utilis� la protection tarifaire et les subventions� (instruments qu�ils utilisent d�ailleurs encore aujourd�hui quand ils le jugent n�cessaire !). Ce n�est que lorsqu�ils sont devenus la premi�re puissance �conomique mondiale, que les USA commenc�rent � �retirer l��chelle qui leur a permis d�arriver au sommet�. Enfin, on peut citer une nouvelle fois Joseph Stiglitz, �... il ne suffit pas d�ouvrir ses fronti�res pour que le d�veloppement �conomique se r�alise�. Et un peu plus loin : �... la litt�rature empirique sur les liens entre lib�ralisation commerciale et croissance �conomique n�est pas concluante� et rien ne dit que la premi�re entra�ne la seconde. Deux conditions, l�une interne, l�autre externe, doivent �tre r�unies pour que la lib�ralisation et l�ouverture commerciale jouent positivement dans les pays du Sud. La premi�re, interne, est que ces pays r�alisent de s�rieuses r�formes de leurs institutions, de leurs syst�mes �conomiques et qu�ils engagent, r�ellement, la mise � niveau de leurs entreprises. La seconde, externe, est qu�au sein de l�OMC, chaque pays membre de cette Organisation du commerce mondiale accepte d�ouvrir son march� au libre acc�s � tous les produits de tous les pays en d�veloppement plus pauvres et plus petits que lui. �Il est essentiel que toute r�forme de l�OMC dirige d�abord une large part des b�n�fices vers les pays pauvres.� (Stiglitz). On peut r�sumer toutes ces observations de tous ces sp�cialistes en une phrase : le commerce mondial actuel n�est pas juste et ne m�ne pas au d�veloppement des pays du Sud. Les gains de l�ouverture (aussi bien commerciale que financi�re) ne peuvent se r�aliser qu�� partir d�un certain niveau de d�veloppement. Et ce niveau ne peut �tre atteint que par des politiques structurelles, des r�formes institutionnelles, un engagement volontariste de l�Etat dans ce sens. Le succ�s des pays �mergents actuels (Chine, Br�sil, Inde, Russie, Cor�e du Sud, Malaisie) a repos�, entre autres, sur une gestion prudente de l�ouverture commerciale et un engagement actif de l�Etat aupr�s des entreprises locales pour les aider � rattraper leur retard. Cette d�marche est, bien �videmment, valable aussi pour l�Alg�rie si tant est que le d�veloppement �conomique est bien la pr�occupation des policy-makers.

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