Quelle est la situation de la coopération Algérie/Italie ?    LG Algérie dévoile une nouvelle génération de réfrigérateurs alliant performance, design et technologies de pointe    Intensification des opérations de maintenance des réseaux d'électricité durant l'été    Quand la mort frappe et la justice devient une cible    Le plan israélien d'occupation de Ghaza provoque une levée de boucliers de la quasi-totalité des intervenants    Sommet Poutine – Trump en Alaska    Ligue 1 Mobilis : les conditions de participation des joueurs aux rencontres fixées    CHAN-2025 La Zambie et l'Angola sont déjà éliminées    «Notre objectif est de remporter le trophée»    Intensification des opérations de contrôle pour assurer la stabilité du marché    La gendarmerie sensibilise contre les accidents de la route    Le curage avant les orages    L'exposition égyptienne bat un record mondial    Tomber de rideau à Guelma sur la 13ème édition    Semaines culturelles de Timimoun dans des wilayas du Nord    Chute d'un bus à El Harrach : une importante délégation officielle se rend au CHU Mustapha Bacha pour s'enquérir des conditions de prise en charge des blessés    Chute d'un bus de transport de voyageurs dans l'Oued El Harrach: le plan d'urgence a été efficacement exécuté    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: le président de l'APN présente ses condoléances    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach à Alger: le Général d'Armée Saïd Chanegriha présente ses condoléances    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach à Alger: une importante délégation officielle se rend sur les lieux    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: mobilisation d'importants moyens humains et matériels    CHAN-2024 (décalé à 2025) Gr.C/ 4e journée : l'Algérie accrochée par la Guinée (1-1)    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 61827 martyrs et 155275 blessés    Foot: clôture du Séminaire des arbitres d'élite à Oran    Handball / Mondial masculin U19 : l'Algérie bat l'Uruguay (32-27) et termine à la 27e place    Oran : forte affluence des jeunes et des familles sur la nouvelle façade maritime    Economie de l'eau : plus de 5.000 enfants sensibilisés dans les colonies de vacances    L'armée sahraouie cible les bases de l'armée d'occupation marocaine dans le secteur de Guelta    Décès du réalisateur Nourredine Benamar    Le président du HCI tient au Caire des discussions avec le SG de la Commission internationale des Miracles scientifiques dans le Coran et la Sunna    Guelma : tomber de rideau sur le 13ème Festival culturel national de musique actuelle    Timimoun : Derbal insiste sur le raccordement des ksour au réseau d'assainissement    Plus de 14 800 patients à Ghaza ont besoin de soins médicaux urgents    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    Trois suspects placés en détention préventive    Grogne des partis politiques et des représentants de la société civile    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



KIOSQUE ARABE
Crise dans l'usine � fatwas Par Ahmed Halli [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 03 - 2010

Revoil� Karadhaoui, mais dans le r�le du m�chant patron qui exploite la classe ouvri�re th�ologique et veut relocaliser l'industrie de la fatwa, en regroupant tous les p�les de production sur un site unique. Non, c'est s�rieux ! Vous savez que je n'invente rien, et que je ne vous donne que des faits rapport�s par les m�dias arabes, depuis que vous me faites l'amiti� de me lire.
Vous connaissez tous, du moins pour les plus croyants d'entre vous, le fameux portail appel� �Islam on line�. �Islam on line�, c'est un peu comme la c�l�bre �cole de cours par correspondance qui vous laisse des regrets �ternels si vous ne l'avez pas connue. Le site religieux le plus visit� du monde a �t� lanc� en 1996 par le cheikh Karadhaoui, un Egyptien naturalis� qatari, et accessoirement alg�rien de c�ur, depuis qu'il a �pous� une de nos concitoyennes. Sa contribution d�cisive � la r�sorption du c�libat f�minin en Alg�rie lui a d'ailleurs valu l'amiti� ind�fectible de notre pr�sident, qui ne laisse passer aucune occasion de lui t�moigner sa reconnaissance. Ce site de r�f�rence est dirig� par une soci�t�, d�nomm�e Al-Balagh, avec un conseil d'administration pr�sid� par Karadhaoui lui-m�me, et bas� au Qatar. �Islam on line� fonctionnait � partir de la banlieue du Caire, avec un effectif de 350 personnes, essentiellement des r�dacteurs sp�cialis�s dans les questions de th�ologie. Naturellement, ce personnel sp�cialis� est �gyptien dans son �crasante majorit�, tout comme les personnels des autres institutions install�es en Egypte. Jusqu'ici, tout allait bien puisque la fatwa ne conna�t pas la crise, et que les r�dacteurs �gyptiens savent tout ce qu'il y a � savoir de la religion. C'est l'un de ces sp�cialistes, avec statut de journaliste s'il vous pla�t, qui a �dit� r�cemment la fatwa qui d�coiffe litt�ralement. Ceci, en r�ponse aux angoisses m�taphysiques d'un internaute musulman concernant un rem�de contre la calvitie. Ce jeune homme s'�tait aper�u, en lisant la notice du produit contre la chute des cheveux, qu'il provoquait des troubles de l'�rection chez son utilisateur. Il s'est donc tourn� vers le site qui a pour devise : �Dans le doute s'abstenir�, et qui trouve la solution � tous les dilemmes. Consid�rant que le principal effet secondaire du m�dicament anti-calvitie risquait de jeter le trouble dans les foyers, autant que d'enrayer leur f�condit�, il fallait donc renoncer � ce bel ornement qu'est la chevelure. �Islam on line� a donc signifi� au futur chauve qu'il valait mieux renoncer � ses cheveux qu'� sa virilit�. Quant � la lotion capillaire qu'il utilisait en compl�ment du rem�de, tueur de libidos, il a d� y renoncer aussi, suivant le m�me conseil. Elle contenait, en effet, quelques milligrammes d'alcool, ce qui rend le rem�de pire que le mal. Cependant, les animateurs �gyptiens du site s'enhardissaient, depuis quelque temps, en traitant des sujets politiques, au grand dam des patrons install�s � Doha. Ces derniers ont d�cid�, alors, de d�m�nager le site au Qatar, laissant sur place, et sur le carreau, les 350 employ�s �gyptiens. Pire encore, le texte adress� par ces derniers au cheikh Karadhaoui, lui demandant de surseoir � la d�cision de transfert, a �t� consid�r� comme un appel � la s�dition, par la police �gyptienne. Une fatwa chasse l'autre : depuis quelques mois, les th�ologiens de l'Arabie saoudite nous soumettent au r�gime de la douche �cossaise, soufflant le chaud et le froid. Ce qui est naturel dans le pays le plus climatis� du monde. Un jour, c'est l'un des piliers de l'orthodoxie religieuse qui affirme, sans ciller, que l'obligation du voile n'a pas un caract�re universel. Puis, c'est le fils d'Ibn- Albaz, le l�gislateur principal du wahhabisme, qui admet que son p�re a sans doute eu la main trop lourde en interdisant aux femmes de conduire une automobile. On se dit alors qu'un vent de lib�ralisme est, peut-�tre, en train de souffler sur le royaume, et qu'il va balayer pas mal de pr�jug�s et de tabous. Arrive alors la division blind�e des tenants du repli sur soi et des interdits. Une autre figure du wahhabisme s'attaque indirectement au projet pr�t� au roi d'autoriser la mixit� dans la future universit� qui portera son nom. La fatwa est sans �quivoque : �Quiconque autorise la mixit�, m�rite de subir le ch�timent supr�me.� Tout r�cemment encore, une autre fatwa est venue relancer la pol�mique autour de la mixit�. Son auteur a propos� de d�truire la mosqu�e sacr�e, dans sa configuration actuelle, et de la reconstruire en hauteur. Ceci, afin de r�server plusieurs niveaux aux femmes, et de leur �viter tout contact ou proximit� avec la gent masculine. Autre signe de raidissement, le traitement inflig� la semaine derni�re sur les antennes de la MBC � la f�ministe saoudienne Nadine Al-Badir. En d�cembre dernier, celle-ci avait publi� un texte satirique, sur le journal cairote Al-Misri-Alyoum, dans lequel elle revendiquait le droit d'�pouser plusieurs hommes. Aucun lecteur sens� n'a pens� que Nadine Al-Badir songeait s�rieusement � s'octroyer des droits masculins en adoptant la polyandrie. Mais, selon un r�flexe atavique, des avocats et des internautes islamistes se sont d�cha�n�s contre elle. On pensait la fi�vre retomb�e depuis, mais la sainte col�re des bons croyants n'�tait qu'assoupie. Invit�e � un d�bat sur le plateau de la MBC � Beyrouth, Nadine a d� y renoncer au dernier moment pour des �raisons imp�rieuses�, dit-elle. Du coup les animateurs de l'�mission, ainsi que leurs invit�s, se sont livr�s � un v�ritable lynchage en direct. Finalement, l'�crivaine s'est dit qu'elle avait bien fait de s'abstenir, car sa pr�sence aurait �t� suicidaire. Ce qui l'a sans doute le plus touch�e, c'est que ce sont des femmes qui �taient en premi�re ligne dans les attaques dirig�es contre elles. Cela, rien que pour prouver a contrario qu'elles �taient de bonnes musulmanes qui ne remettaient pas en cause la supr�matie et les privil�ges de l'homme, qui lui ont �t� octroy�s par Dieu. C'est avec de telles certitudes que le conseil de la magistrature �gyptien continue de voter, � la majorit� de ses membres, contre l'attribution de si�ges � l'�l�ment f�minin. En dehors des timides pressions exerc�es par l'�pouse de Hosni Moubarak, tr�s peu de voix se sont �lev�es contre cette attitude de rejet syst�matique. Il faut dire que ces m�mes magistrats ont annul� en janvier dernier une d�cision du recteur d'Al- Azhar, visant � interdire le port du niqab � l'int�rieur de la c�l�bre universit�. C'est sur un ton d�sabus�, et avec un titre �La femme juge, ou servante ?�, qui choquera plus d'une, que notre confr�re Adel Hammouda, r�dacteur en chef de la revue Al-Fedjr, �voque cette affaire : �J'ai pens�, dit-il, � d�fendre le droit de la femme � �tre juge, mais je me suis vite rendu compte que la femme avait accept� depuis de longues ann�es d'�tre seulement une servante. R�sign�e, prostr�e, elle attend celui qui l'ach�tera, l'enfermera, l'exilera, la couvrira. Elle lui frottera les pieds avec de l'eau chaude, oindra ses mains avec l'eau de rose, s'assoira pour guetter son signal (...) Si l'homme n'autorise pas la femme � manger avec lui � la m�me table, comment accepterait- il de partager avec elle le pouvoir, ou qu'elle occupe la position sur�lev�e de magistrat, � partir de laquelle elle pourrait le juger ? Comment pouvons-nous d�fendre une cause pour laquelle aucune femme n'est tomb�e ? Comment persister � soutenir cette cause, alors que la principale concern�e est pr�te � tout l�cher, pour peu que l'homme la prenne par la main, et la conduise devant le pr�pos� aux mariages ?�. Adel Hammouda a la dent dure, mais c'est si pr�s de la r�alit�, et c'est un appel � la r�volte !

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.