Après un gel qui aura suscité toutes les appréhensions quant à son éventuelle annulation, voilà qu'au même titre que la réalisation de six Step autour du barrage de Taksebt, le projet de réalisation du barrage de Sidi-Khelifa, dans la commune d'Aït-Chaffaï (daïra d'Azeffoun), à une soixantaine de kilomètres au Nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, vient d'être relancé. Le projet en question vient d'être confié à l'entreprise ETRHB Haddad et l'entreprise turque GUNZAYIN, ont fait savoir les responsables de l'hydraulique au niveau de al wilaya de Tizi ouzou. Le délai de l'achèvement des travaux de cet ouvrage hydraulique qui a bénéficié d'une enveloppe de l'ordre de 8,7 milliards de dinars pour une capacité de 24 millions de mètres cubes, sont fixés à 40 mois. Une fois réalisé, ce barrage pourra mettre un terme au stress hydrique que connaît toute cette région de la Kabylie maritime. . Le barrage Souk n'Tleta est à 45% S'agissant des travaux du barrage de Souk n'Tleta, lancés en chantier en mai 2015, les mêmes responsables ont fait savoir que le taux d'avancement a atteint les 45 %. Du coup, cet ouvrage ne sera pas réceptionné avant la fin de l'année 2019. Le barrage Souk n'Tleta, le deuxième plus important réservoir en eau dans la wilaya derrière celui de Taksebt avec une capacité de 98 millions m3, et qui devra alimenter les populations de Tizi Ouzou et de Boumerdès a connu un grand retard dans la réalisation pour différentes raisons, dont principalement celle liée aux oppositions ou encore aux multiples réévaluations des coûts. A ce titre, il y a lieu de signaler que le coût du projet est passé d'une autorisation de programme (AP) initiale de 10 milliards DA à 17 milliards DA. Situé sur l'oued Bougdoura à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Draâ Ben Khedda, le projet du barrage Souk n'Tleta dont les travaux ont débuté le 15 mai 2015 pour un délai de réalisation de 40 mois. Il devra alimenter en eau potable 188 villages de la wilaya de Tizi Ouzou pour une population de 240 000 habitants des communes de Tirmitine, Sidi Naâmane, Tadmaït, Maâtkas, M'kira, Aït Yahia Moussa et le futur pôle d'excellence à Oued Fali. Revoir le mode de gestion Faut-il aussi cette nouveauté dans la gestion des eaux des barrages de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment celle des barrages agricole destinés exclusivement à l'irrigation de périmètre agricoles. Après un abandon qui aura duré au moins une vingtaine d'années avec toutes les retombées négatives que cela suppose, la gestion de ces barrages considérés aussi parmi les plus importantes zones humides de la wilaya de Tizi Ouzou et qui sont le barrage de Aïn Zaouia (18.9 ha), celui de Djebla (47.1 ha), de Draâ El Mizan (28.3 ha) et celui de Tizi-Ghenif (14,4 ha) vient d'être confiée à l'agence nationale des barrages (ANBT). Les dossiers y afférents pour obtenir cette opération de gestion sont en phase d'achèvement et cela doit, en principe, changer non seulement les statuts de ces barrages mais aussi redonner le sourire aux agriculteurs qui travaillent autour de leur périmètres. La bonne gestion de ces barrages devra en principe permettre au secteur agricole de la wilaya de Tizi Ouzou d'assurer une capacité de 14 millions de mètres cubes d'eau supplémentaires destinées à l'irrigation de pas moins de 4 000 hectares de terres agricoles. Beaucoup reste à faire A Tizi Ouzou, sans doute comme ailleurs, beaucoup reste à faire dan ce secteur névralgique qui est celui de l'hydraulique et de l'eau. Tant d'écueils sont à dépasser et des efforts supplémentaires doivent être faits si l'on veut gérer au mieux ce segment considéré comme une véritable bombe à retardement qui risque d'éclater à la figure des pouvoirs publics à tout comment surtout quand le manque de pluviométrie conjugué au laisser-aller, comme la déperdition d'importantes quantités d'eau accentuent chaque année un peu plus le stress hydrique. A titre illustratif, plus de la moitié des quantités d'eau pompées quotidiennement à partir du barrage de Taksebt qui peine à se remplir, n'arrivent pas aux consommateurs et se déversent dans la nature en raison des fuites.