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Hacène Kacimi, Directeur d'étude chargé de la migration au ministère de l'Intérieur au Temps d'Algérie: «Personne ne nous donnera des leçons sur les droits de l'Homme»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 26 - 06 - 2018

Dans cet entretien, accordé exclusivement au Temps d'Algérie, M. Hacène Kacimi, le Directeur d'étude chargé de la migration au ministère de l'Intérieur nous a dressés un état des lieux sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Il a également répondu aux accusations faites par des ONG et l'ONU sur le traitement du dossier des migrants par les pouvoirs publics algériens.
Des organisations non gouvernementales ainsi que celles liées aux Nations unies ont accusé ces derniers jours l'Algérie d'expulsions arbitraires de migrants venus des pays du Sahel. Que répondez-vous à ces accusations ?
Il y a malheureusement des amalgames qui sont sciemment entretenus. Quand il y'a une arrivée massive à nos frontières personne n'en parle. Quand nous les refoulons aux frontières on dit que ce sont des expulsions collectives. Ce n'est pas vrai. Ce ne sont pas des expulsions collectives. Mais ce sont des refoulements aux frontières. Il est tout à fait légitime qu'on refoule ceux qui sont en situation illégale. Pour le reste, ceux qui sont en situation de détresse personne ne nous donnera des leçons sur les droits de l'Homme et la dignité des migrants parce que notre programme d'action et de soutien envers ces populations est sur le terrain et il parle de lui même. Nous allons bientôt rendre public un dossier sur la santé des migrants en Algérie et leur prise en charge gratuite par les pouvoirs publics. Je vous assure qu'il y'aura des révélations, et les pays qui veulent nous donner des leçons n'ont qu'à aligner les mêmes chiffres que les nôtres. D'autre part, sur le plan géostratégique, il y' a au Sahel, un désiquilibre des forces et une militarisation accrue et intensifiée des territoires ainsi qu'une ingérence étrangère et ce sont ces facteurs qui sont en train de provoquer la dégradation de la situation migratoire dans la région. C'est pour cette raison qu'il ne faudrait en aucun cas reprocher à l'Algérie d'être responsable de cette situation de détresse dans ces pays.
Que se passe-t-il actuellement aux frontières de l'Algérie ?
Actuellement l'Algérie est confrontée à une situation très délicate, caractérisée par une migration inédite dans l'histoire de l'humanité. Et ce mouvement massif de migration est encore plus important que celui que nous avons connu après la deuxième guerre mondiale. Nous ne sommes pas comme, je l'ai déjà dit dernièrement, dans un cas de figure de migration classique. Nous sommes en face d'une migration de peuplement. Des peuples entiers migrent vers l'Algérie. Les ONG qui nous reprochent mille et une choses veulent mettre sur notre dos, par tous les moyens, la responsabilité de la détresse des migrants des pays du Sahel. Ces gens malheureusement n'ont pas respecté l'étique et la déontologie en transmettant de fausses informations à la presse mondiale. Ils ont véhiculé à travers la presse, des clichés et des stéréotypes qui n'ont rien à voir avec la réalité.
Quelle est justement la réalité de la situation des migrants dans les pays du Sahel ?
Justement c'est l'actuelle situation alarmante au Sahel qui devait être critiquée par les Nations unies et les ONG. Il y' a des populations entières composées de millions de personnes en détresse hydrique, alimentaire médicinale. Malheureusement leurs Etats sont incapables de prendre en charge leurs besoins fondamentaux. Ce qui fait que la vie des ces personnes est menacée dans ces pays. Ces personnes se déplacent en masse vers notre pays. Pour cela nous avons mis en place des dispositifs de contrôle aux frontières et biensûr des dispositifs humanitaires. Nous ne sommes pas insensibles à la souffrance et à la détresse de ces personnes. Il faudrait qu'on dise à ces ONG et à l'ONU que l'Algérie n'a aucune responsabilité dans la détresse des migrants au Sahel. L'Algérie est sensible et elle est préoccupée au plus haut niveau par la situation de détresse des migrants mais elle n'est pas coupable de cela. Nous sommes solidaires avec les migrants. Notre solidarité ne s'exprime pas par des articles de presse étrangère, l'insulte et la diffamation. Notre solidarité s'exprime au niveau des frontières par une assistance réelle aux migrants perdus dans les déserts malien et nigérien. Malheureusement certaines ONG ne font que du tourisme dans le désert du Sahel et ils font croire à l'opinion publique internationale qu'ils sont en train d'organiser des opérations de secours de migrants en détresse. Ces ONG doivent savoir que l'Algérie ne fait pas comme eux, du tourisme dans le désert. Les Algériens vivent dans le désert. Nous connaissons les problèmes et les souffrances des migrants ; nous menons des opérations de secours réelles pour sauver les migrants en danger.
Pouvez-vous nous donner des détails sur les opérations que l'Algérie à faites pour secourir les migrants?
Il y a maintes opérations menées par l'Algérie dans le désert au point où il serait difficile pour moi de tout citer. À Tinzaouatine, un des coins les plus reculés, nous avons porté assistance à 6 000 Maliens. On a mobilisé des moyens importants et nous avons dépêché un hôpital mobile. On a réquisitionné un centre de formation professionnel. On a procédé aussi à l'hospitalisation de personnes atteintes de cas de rougeole très graves (20 Maliens atteints par la rougeole sont décédés). On a vacciné également 6000 Maliens aux frontières. Nous avons organisé une grande caravane de secours et d'aides humanitaires pour 56 000 Maliens aux frontières du Mali et de la Mauritanie. Nous leur avons donné des tentes, des couvertures, des matelas, de l'alimentation et aussi un nombre important de kits sanitaires et des groupes électrogènes. Ce sont là quelques actions de nos secours dans le désert. Nos actions ne sont pas des slogans ou des communiqués de presse pour dénigrer les Etats. Nos actions de secours ont un nom à savoir «Le programme d'aide et de soutien humanitaire aux populations en». Notre réponse à ceux qui pleurent sur le sort de ces migrants : «mettez la main à la poche !». L'Algérie a dépensé plus de 20 millions de dollars pour le dossier des migrants. Nous sommes aussi en train de dégager un autre budget pour la prise en charge et le soutien de ces personnes. Pour tout cela, nous avons le sentiment et la conviction que nous avons raison et que ceux qui nous critiquent ont tort. Ce n'est pas en dénigrant, en insultant et en portant des accusations infondées qu'on peut prendre en charge le phénomène des migrants. Ils doivent savoir aussi que L'Algérie est actuellement en train de préparer un grand dossier sur les populations nomades aussi bien algériennes qui rentrent et qui sortent des frontières du Niger et du Mali que celles en détresse de ces deux pays.
Vous avez abordé le danger sanitaire qui est relié à ce flux migratoire. Parlez-nous-en ...
Il y' a des milliers, voire des millions de migrants qui arrivent aux frontières algériennes. Ils sont coincés dans les déserts malien et nigérien et l'Algérie ne peut pas ouvrir ses frontières. Nous devons aussi protéger la santé de nos concitoyens. Il y' a actuellement au Congo une épidémie d'Ebola qui est en train de se répandre. Tous les pays du Sahel ont pris leurs dispositions pour fermer leurs frontières afin de se protéger. Le nombre de décès dus au virus hémorragique de l'Ebola était, il y a de cela quelques jours, de 28 personnes. Donc l'ouverture des frontières est une question de souveraineté et nous ne ferons aucune concession là-dessus.
Entretien réalisé


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