Après la rencontre avec 16 autres partis politiques, conduits par le président de l'ANR, Belkacem Sahli, durant laquelle le «front populaire solide» a été officiellement lancé, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a reçu, hier au siège du parti, deux organisations de la société civile. Il s'agit de l'organisation nationale des enfants de chouhadhas (ONEC), et de l'organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM). A l'ouverture de la rencontre, le patron du parti majoritaire a déclaré, que l'adhésion de la famille révolutionnaire à l'appel du Président de la République est un devoir national. Le 20 août, dans son message à l'occasion du double anniversaire des attaques du nord constantinois (20 août 1955) et du congrès de la Soummam (20 août 1956), le chef de l'Etat a appelé à la construction d'un «Front populaire solide», afin de garantir la stabilité de l'Algérie, face à toutes les manœuvres internes et menaces externes. «Par ce front populaire solide, vous devez contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs, par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion. Vous devez également, grâce à ce front populaire solide, faire face à tous les fléaux, et en premier lieu la corruption et la drogue, qui rongent notre économie et notre société», a lancé le chef de l'Etat. Un appel, que Djamel Ould Abbès n'hésite pas à comparer à la proclamation du 1e novembre 1954, qui a conduit à la libération de l'Algérie de la France coloniale. Le secrétaire général du FLN a expliqué que le Front populaire solide vise à protéger le pays de tous les dangers, de préserver la stabilité et l'unité nationale, et à consolider les capacités du pays à faire face aux défis sécuritaires et économiques, ainsi qu'à la lutte contre les fléaux dont la drogue. Il a fait savoir que sa formation, a contacté toutes «les forces vives de la nation», entre partis politiques, syndicats et autres organisations de la société civile, afin de répondre à l'appel de Bouteflika. «Le FLN ne prétend pas monopoliser le Front. On veut juste réunir les conditions de sa réussite», a-t-il déclaré, annonçant que ces rencontres seront sanctionnées par un grand conlave, qui rassemblera tous les partisans de Bouteflika. Selon lui, le Président suit tout ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur du pays. «Lorsqu'il a examiné la situation interne et externe, il (Bouteflika) a décidé de lancer son appel», a-t-il indiqué, affirmant que de véritables dangers guettent le pays. Selon toujours M. Ould Abbès, le document portant réalisations de 20 ans de règne de Bouteflika est prêt, et sera addressé au chef de l'Etat dans une semaine. Ce document servira, a-t-il dit, comme réponse à ceux qui se demandent où sont passés les 1.000 milliards de dollars dépensés depuis 1999, année de l'accesion du premier magistrat du pays au pouvoir. Toujours dans le cadre de la création du Front populaire solide, le secrétaire général du FLN veut faire adhérer la communauté algérienne établie à l'étranger. Selon le journal électronique Algérie Maintenant, il a chargé le député de l'immigration, Djamel Bouras, de structurer ce Front, notamment en France.