L'objectif est en effet de s'attaquer aux stéréotypes de la pratique du sport scolaire enfermée dans des clichés. Celle-ci mène généralement droit vers la performance, ce sont des spécialistes qui l'affirment, c'était du moins la tasse de thé pour les anciens encadreurs du sport national sortis des écoles au lendemain de notre indépendance, ceci avait rappelons-le, donné les meilleurs résultats de notre sport, mais s'est évaporé dans la nature avec de nouvelles réactions loin d'inspirer les spécialistes. Le progrès du sport aux Etats unis s'explique du fait d'un passage obligé du sport scolaire. Même les horaires sport-Etudes ont été aménagés pour la performance, cela dit, (09h00 / 14h30), ce qui permet largement d'étudier et pratiquer du sport de haut niveau. Inversement à notre système scolaire, loin d'arranger les destinées d'un athlète performant. Pas uniquement aux Etats unis, même cas pour de nombreuses nations, où l'Education physique et sportive (EPS) constitue une préoccupation majeure et certaine, la spécificité du sport scolaire tient à une double situation, celle de l'ancrage dans le monde éducatif et celle de l'appartenance potentielle au monde du sport au point de figurer parmi les critères pertinents du développement d'une nation. L'EPS et le sport scolaire peuvent donc représenter le «fer de lance» de toute politique de promotion et de généralisation de la pratique sportive hors du cadre scolaire. Abderrahmane un ancien professeur de sport aujourd'hui à la retraite, affirme «Une symbiose entre les différents ministères, (éducation, jeunesse / sports enseignement supérieur et probablement du travail), s'impose, elle serait du moins, la solution. Seule initiative en mesure de sauver le sport de performance en quête à des difficultés énormes, revenir à des symposiums, séminaires ou assises sur l'éducation physique et le sport, ne pourrait que lui redonner ses titres de noblesses, comme au bon vieux temps». Pour cela, les chartes et textes de références induisent la politique éducative. Les lois sur l'EPS (loi 76 – 81, loi N°89.03, l'ordonnance N°95-09 et la loi 04-10 relative a l'organisation et au développement du système national de la culture physique et sportive, stipule que l'Etat Algérien assure et garantit le développement de l'éducation physique et sportive. Cette optique n'est point tellement appliquée chez nous lorsqu'on voit la situation dans laquelle se débat ce secteur plutôt, en perte de vitesse. Au lendemain de notre indépendance, le sport national avait été mis sur pied par la voie du sport dans les établissements. Pendant ce temps là, les disciplines sportives étaient variées et le nombre de pratiquants était assez important, le mouvement sportif national et au moment où il n'arrive pas à obtenir la place qu'il devrait occuper. Les spécialistes du sport affirment que la phase la plus propice de la vie sportive de l'athlète se situe pendant la scolarisation de l'enfant à partir de 5- 6 ans. Le but de cette étude est de mettre en évidence la réalité de l'éducation physique et sportive (EPS) et la performance au sein des établissements scolaires Algériens et de porter ainsi, un regard critique sur les dimensions, éducative, sociale et culturelle. Aucun établissement scolaire ne dispose d'infrastructures sportives Pour le premier responsable du sport scolaire Abdelhafid Izem «Dans le passé, la volonté de la part de certains bénévoles existait, ces derniers avaient permit aux responsables de réfléchir sur une politique qui avait donné suite à une stratégie. Celle-ci a pondu les moyens de sa politique de voir progresser le sport scolaire. Aujourd'hui, c'est cette même volonté qui manque. La stratégie et les textes existent, mais point d'application sur le terrain». Pour la question d'un seul créneau de 45 minutes d'activités de sport dans les établissements par semaine, qui demeure très insuffisant, il nous dit : «Il est vrai que chaque élève a le droit de pratiquer une activité physique, bien sur, sans qu'il soit malade ou ayant un empêchement. Avant de parler de sport, il s'agit au départ d'activités ludiques d'une manière générale. L'activité sportive est une matière au même titre que les autres, le problème existe à la base, au niveau du primaire ou le manque d'instituteurs est criard. L'école dispose généralement de plus de 4 millions d'élèves et de plus de 19000 établissements et quand on voit ces dernières années, l'inexistence du sport à la base, l'on se pose des questions.» Alors que le sport d'une manière généralement souffre, d'un problème crucial d'infrastructure puisqu'aucun établissement scolaire ne dispose d'infrastructure sportives, pire, certains élèves sont souvent exempts d'activité sportive, cela n'encourage point son développement, hormis bien entendu, quelques établissements du moyen et du secondaire, disposant d'un espace réduit, construits à la hâte, mais qui restent très insuffisants. Cela prouve que la politique nationale ayant pour but de mettre tous les moyens pour la construction ou la réhabilitation de l'infrastructure, n'est point suivie comme il se doit de le faire. Même à l'assemblée populaire, le représentant du sport, se doit de défendre le système scolaire et sportif au vu de son importance de par la vitrine d'une nation. Dans le passé, la pratique du sport dans les établissements était nettement plus importante, cela variait entre deux à trois séances et cinquante minutes d'activités sportives par semaine, aujourd'hui et pour certains parents la préférence d'arrêter l'activité serait la plus plausible, hélas…