Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui était accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a souligné les sacrifices du peuple algérien lors de cet évènement qui fut un pan de la Révolution. La grève des huit jours (28 janvier-4 février 1957) revient encore une fois rappeler que la volonté d'un peuple peut faire plier le destin, comme le dit le poète tunisien Abou El Kassem Chabbi. Une grève qui constitue une phase décisive de la guerre de Libération nationale. L'évènement a été célébré hier dans son 62e anniversaire par un séminaire au niveau du Centre national des études et de recherche dans le mouvement national et la Révolution du 1er novembre1954 sous l'égide du ministère des Moudjahidine. En ouverture de cette rencontre animée par des spécialistes autour de deux thèmes «La grève des huit jours, une adhésion populaire sous la légalité de la Révolution» et «Le rassemblement du peuple autour de sa révolution et le message de la paix au monde entier», le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui était accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a souligné les sacrifices du peuple algérien lors de cet évènement qui fut un pan de la Révolution. «Notre peuple venait de prouver son entière adhésion à la décision du FLN et de s'engager avec la direction de ce dernier à aller jusqu'à l'indépendance du pays. Toutes les couches sociales du peuple, commerçants, travailleurs, paysans, fonctionnaires, étudiants, élèves et autres ont répondu par l'adhésion totale», a-t-il poursuivi. La grève en question est venue à la suite des décisions importantes prises lors du Congrès de la Soummam sur les nouvelles structurations et organisations de la Révolution de Novembre 1954, a souligné la nécessité aujourd'hui plus que jamais de préserver les valeurs de Novembre qui ont unifié notre peuple et consolidé la fraternité entre tous les Algériens. La décision d'observer une grève de huit jours a été décidée dans le but de créer un grand évènement susceptible de mobiliser l'ensemble du peuple algérien autour de la direction du FLN et de confirmer le caractère populaire de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, et du coup internationaliser la question algérienne. Il s'agissait en fait d'une démonstration de force non violente et se voulant un défi à l'administration coloniale avec des objectifs politiques et diplomatiques. L'appel à la grève suivi par le peuple algérien a prouvé à l'opinion internationale l'adhésion du peuple à la démarche du FLN et sa détermination à poursuivre sa Révolution jusqu'au recouvrement de son indépendance. L'option d'une grève de huit jours décidée par le comité de coordination et d'exécution(CCE), instance issue du Congrès de la Soummam, devait coïncider avec l'intégration du dossier algérien dans le débat onusien. Au-delà de cette question, l'objectif de la grève a été atteint par l'expression de la volonté d'un peuple à aller coûte que coûte à l'indépendance. La décision du FLN de jeter la Révolution dans la rue, comme l'avait dit Ben M'Hidi, n'était pas une vue de l'esprit, mais bel et bien une réalité, celle d'un peuple engagé dans la lutte pour la liberté. Sur un autre plan, cet évènement s'est voulu une contrainte pour la France coloniale d'admettre que la lutte armée n'était pas le fait de groupuscules brigands qui ne représentaient pas le peuple algérien. Plus tard, cette étape de la Révolution aura permis à l'ennemi de se rendre à l'évidence en entamant, la mort dans l'âme, des négociations ayant abouti au cessez-le-feu puis à l'indépendance de l'Algérie. A noter que le ministre des Moudjahidine s'est rendu à la place de la Résistance (face au port d'Alger) où il a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des Martyrs de la Révolution, à l'issue de laquelle il a inauguré le nouveau siège de l'organisation des Moudjahidine de la wilaya d'Alger, au niveau de la commune de Sidi M'Hamed. Ali Fares