Une rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui a été organisée dimanche à Alger par l'Ambassade de l'Afrique du Sud pour dénoncer encore une fois les "violations" des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et soutenir le droit de ce peuple à l'autodétermination. La rencontre s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de l'Afrique du Sud à Alger, Joseph Kotane, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mohamed Mahrez Lamari et des représentants de la société civile algérienne. Les participants ont, à cette occasion, salué la position "constante" de l'Algérie à l'égard de la RASD, en dénonçant avec force la "politique coloniale", la "répression" et autres "violations" qu'exercent le Maroc contre les populations civiles sahraouies. Dans une allocution, M. Kotane a relevé que cette rencontre était un "hommage" à la lutte permanente du peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance, mais aussi, une occasion pour mettre en lumière l'importance du soutien international aux causes justes et de la mobilisation des sociétés civiles pour régler les conflits. "Le peuple sud-africain a beaucoup lutté contre l'apartheid. Il a été soutenu à l'échelle internationale dans sa lutte. La question du Sahara occidental doit être soutenue. La communauté internationale doit être solidaire avec le peuple sahraoui et lui accorder toute l'importance pour qu'il puisse être enfin libre et indépendant", a-t-il dit. Pour sa part, M. Ghali a rappelé que la victoire du peuple sud-africain contre l'apartheid était "une victoire pour tous les peuples africains", avant de saluer le peuple sahraoui pour sa résistance et ses sacrifices pour défendre ses droits à l'autodétermination et à la liberté. Il a exprimé sa tristesse de voir le Sahara Occidental représenter la "dernière colonie" en Afrique, tout en relevant que la "précarité" de ses moyens n'ont pas empêché la RASD d'édifier des institutions publiques dans différents domaines et de bénéficier de "larges mouvements" de solidarité à travers le monde entier. "Les innombrables agressions du Maroc contre le peuple sahraoui et les pratiques répressives à son encontre n'ont jamais affecté sa lutte et sa forte volonté à aller vers l'indépendance", a noté M. Ghali. De son côté, M. Lamari a réitéré son appel à l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour protéger les droits de l'homme du peuple sahraoui et mettre fin à la "pensée colonialiste" dans les territoires occupés. Un film documentaire d'une vingtaine de minutes réalisé par des jeunes sud-africains pour exprimer la solidarité de leur pays avec le peuple sahraoui, a été projeté lors de la rencontre qui a vu la participation de chercheurs en histoire et juristes sahraouis qui ont abordé les développements de la question du Sahara Occidental.
