Nous n'avons pas d'espaces pour accueillir de nouveaux enfants et leurs parents sont dans un tel désarroi», explique le présiden de cette association. L'association des trisomiques 21 de Boumerdès (AWIT) active sans bureau depuis sa création. Elle mène sa mission pédagogique et d'accompagnement des enfants trisomiques dans de mauvaises conditions. Selon son président Badaoui Rachid, «l'association loue un local au niveau de la cité 1200 logements au centre-ville de Boumerdès. Le prix de location est supérieur à 30 000 DA, ce qui est trop coûteux pour une telle organisation à but non lucratif» «L'appartement qu'on loue, on l'utilise pour bureau et on enseigne les trisomiques. Nous n'avons pas d'espaces pour accueillir de nouveaux enfants et leurs parents sont dans un tel désarroi», ajoute son président. Et d'ajouter plus loin : «il y a un autre problème de taille celui de refus des centres de formations professionnelles d'accepter ces enfants une fois atteints l'âge de 16 ans.» Ces trisomiques, malgré leur handicap, ils sont prolifiques et réalisent de beaux résultats, notamment dans le domaine de l'artisanat. L'ancien Wali avait promis à l'association de lui faire don d'un centre à Corso, mais une promesse restée vaine. Le centre en question serait squatté. Outre cela, l'association déplore l'absence de moyens de transports pour cette catégorie de handicapés. Cela n'a pas, par ailleurs dissuadé l'association de poursuivre son travail car elle vient d'insérer près d'une cinquantaine de trisomiques à travers plusieurs régions de la wilaya, notamment à Zemmouri, Dellys et Chabet El Ameur. C'est par un souci d'un suivi permanent tout au long de l'année que l'association redouble d'efforts. Ces 38 activistes militent depuis plusieurs années pour prendre en charge cette frange de sociétés longtemps négligée.