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Cap sur les primo-demandeurs
Nouvelle stratégie de l'emploi
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 02 - 2009

Rompre avec le traitement social du chômage et concevoir une politique privilégiant l'accompagnement des demandeurs d'emplois par des actions multiformes, c'est sur ces deux principaux axes que s'articule la nouvelle stratégie de l'emploi, élaborée par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
Le département de Tayeb Louh est mobilisé pour la création de 450 000 emplois par an à partir de 2009. Parallèlement aux actions de soutien apportées aux investisseurs nationaux et étrangers, dont l'impact sur l'emploi est considéré certain, les pouvoirs publics s'attellent, cette fois-ci, à l'insertion des jeunes demandeurs d'emplois, dits primo-demandeurs.
Un véritable casse-tête pour la société, étant donné que les entreprises et les établissements refusent carrément de recruter des jeunes diplômés sans expérience ou bien ceux ne disposant pas de qualification professionnelle requise. Pour endiguer le phénomène du chômage, l'Etat s'attaque, désormais, à cette «problématique d'insertion» en mettant en œuvre les moyens financiers et réglementaires nécessaires.
Le constat établi en la matière a plaidé en faveur de cette vision, à savoir cibler en priorité cette catégorie de personnes sans expérience à la recherche de travail. L'évaluation faite des programmes de promotion d'emploi en direction des jeunes par les services du ministère du Travail a laissé apparaître, indique la cellule de communication, des insuffisances, notamment en matière de faiblesse du niveau de recrutement (12,2% seulement des jeunes ayant bénéficié de contrat de pré-emploi ont été confirmés dans leurs postes) et l'absence totale de formation en milieu professionnel. Ajoutons à cela le niveau de rémunération dérisoire, voire «indécent».
Les études et approches développées autour des anciennes actions de promotion de l'emploi, à l'occasion de rencontres nationales, à l'instar de la conférence gouvernement-walis tenue en octobre 2007, ont démontré clairement que la priorité devra être accordée à la question de l'insertion professionnelle des jeunes. Cette frange constitue, aujourd'hui, plus de 70% de la population à la recherche d'emploi. Pour le ministère du Travail, c'est-là que le bât blesse.
Quelques chiffres viennent évidemment confirmer cette situation inextricable du secteur de l'emploi. Plus de 120 000 diplômés universitaires arrivent chaque année sur le marché du travail, sans aucune préparation initiale aux exigences des employeurs. En outre, des diplômés de la formation professionnelle, dont le nombre a dépassé les 500 000 l'an dernier, n'ont pas de possibilité d'intégrer le monde du travail.
En tenant compte de l'ensemble de ces données, les pouvoirs publics sont parvenus à la conclusion qu'il faille plutôt un instrument efficace d'intégration des demandeurs d'emploi. Le dispositif dit d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) incarne, justement, toute cette stratégie de la promotion de l'emploi salarié soutenue par une assise juridique du moins ambitieuse.
Le décret exécutif n°08-126 du 19 avril 2008 relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle constitue, pour ces concepteurs, une référence «irréprochable» prévoyant pratiquement tous les cas de figure en matière d'insertion de jeunes. «Un acquis», disent-ils, encore, pour en finir avec cette question d'«expérience professionnelle minimum de…» qui taraude les esprits des diplômés à la recherche d'emploi.
La nouvelle législation
Les textes juridiques élaborés pour promouvoir l'emploi des jeunes traduisent parfaitement la complexité de l'insertion des demandeurs dans le monde du travail. Le décret relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle s'adresse, dans cet ordre d'idées, à trois catégories de primo-demandeurs.
Il s'agit de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle (représentant la première catégorie), les jeunes sortant de l'enseignement secondaire de l'éducation nationale, des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d'apprentissage (considérés comme la deuxième catégorie) et les jeunes sans formation ni qualification (répertoriés comme troisième catégorie).
L'insertion des trois catégories donne lieu, selon les dispositions du décret, à l'établissement de «contrats d'insertion» entre les services relevant de l'administration chargée de l'emploi, l'employeur ou l'organisme formateur et le bénéficiaire. Les jeunes bénéficiaires des contrats d'insertion des diplômés et des contrats d'insertion professionnelle seront placés, selon les termes du texte juridique, auprès des entreprises publiques et privées, ainsi que des institutions et administrations publiques.
S'agissant des jeunes disposant de contrats dits de formation-insertion, ils seront orientés soit vers les chantiers de travaux divers initiés par les collectivités locales et les différents secteurs d'activités, soit en formation auprès des maîtres-artisans.
Quant à la durée du contrat, elle est fixée, par la nouvelle réglementation, à une année non renouvelable dans le secteur économique, à une année renouvelable une seule fois à la demande de l'employeur dans le secteur des institutions et administrations publiques, ainsi qu'à une année non renouvelable pour les formations auprès de maîtres-artisans.
Mais lorsqu'il s'agit de jeunes placés dans des chantiers de travaux divers, la durée du contrat est arrêtée en fonction du chantier.
Les conditions d'éligibilité au dispositif ont été clairement spécifiées et explicitées. Pour bénéficier des contrats d'insertion, il est exigé du postulant d'être âgé de 18 à 35 ans, justifier de sa situation vis-à-vis du service national, fournir les titres et diplômes et les justifications de niveau d'instruction, de qualification et d'acquis professionnels.
Il faudrait que le demandeur soit également inscrit auprès de l'agence locale de l'emploi de son lieu de résidence. Le législateur a prévu que la condition d'âge peut être ramenée à 16 ans pour les jeunes qui acceptent de suivre une formation dans les filières ou spécialités en déficit sur le marché du travail.
La force de ce nouveau décret exécutif consiste, par ailleurs, en les modalités de rémunération et d'octroi de bourses s'inspirant de la grille appliquée dans la Fonction publique. Les bénéficiaires des contrats d'insertion des diplômés percevront un salaire correspondant à 55% de la catégorie, 11 indice 498, tandis que les techniciens supérieurs toucheront un salaire équivalent à 50% de la catégorie 10, indice 453. Quant aux bénéficiaires du contrat d'insertion professionnelle, ils perçoivent une rémunération mensuelle représentant 36% de la catégorie 8, indice 379, dans les administrations et collectivités locales et à 47% de la catégorie 8, indice 379 dans les EPE ou entreprises privées.
Les jeunes recrutés dans le cadre de ce dispositif bénéficient de l'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accident de travail, ainsi que de maladies professionnelles. Pour ce qui concerne les demandeurs insérés dans le cadre des contrats de formation-insertion, ils bénéficient uniquement d'une bourse mensuelle de 4000 DA lorsqu'ils sont placés en stage de formation auprès des maîtres-artisans. Ils peuvent bénéficier d'une rémunération du poste de travail occupé lorsqu'ils sont insérés dans le cadre de la réalisation des chantiers de travaux divers.
Dans le but d'encourager le recrutement des jeunes placés en contrat d'insertion, le décret exécutif prévoit des contributions de l'Etat en direction des entreprises publiques et privées. La contribution est versée pendant trois ans pour les contrats d'insertion des diplômés, de deux ans pour les contrats d'insertion professionnelle et une année pour les contrats formation-insertion. Cette contribution est calculée, précise le décret, par référence au traitement de base des catégories et indices de salaire.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, voulant être plus pratique au sujet de ces aides, a expliqué que l'Etat s'engage à assurer une participation au salaire de l'ordre de 12 000 DA durant la première année pour les universitaires qui obtiennent un contrat d'embauche de trois années. Cette participation sera ramenée, durant la deuxième année, à 10 000 DA, alors que pour la troisième année, elle sera de 8000 DA, suivant les paramètres spécifiés dans le décret portant sur l'aide à l'insertion professionnelle.
L'enveloppe financière dégagée pour la mise en œuvre de cette politique s'élève à 48 milliards DA, a indiqué la chargée d'étude et de synthèse du ministère du Travail, Mme Amina Haddad.
Le démarrage du dispositif a été donné au mois de juin 2008 à travers toutes les structures de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) réparties sur le territoire national. C'est à cette structure qu'incombe désormais la gestion et le suivi du nouveau dispositif, et ce, en relation avec la direction de l'emploi de wilaya.


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